Léo Bergère, encore junior a eu la chance de participer à ses premiers jeux majeurs. Tout juste après sa performance au Championnat de France des Jeunes où il prend la 2 places, Léo a pu se confronter à quelques-uns des visages marquants de la série mondiale. Trimes s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur les leçons qu’il en a tirées, Bakou restant une étape importante pour son développement à venir.
Cette saison a plutôt mal commencé…
Je me suis blessé au tendon d’Achille cet hiver, on a négligé la tendinite et ça a trainé entre deux et trois mois ce qui m’a fait rater les premières courses de la saison. J’ai pris du retard dans la préparation en course à pied, en revanche j’ai pu mettre l’accent sur le vélo en participant à quelques courses. J’ai eu une grosse baisse de moral pendant cette période, j’étais impatient de reprendre l’entrainement normalement et la compétition.
Ton état d’esprit avant pour Bakou?
J’ai eu la chance d’être dans la sélection pour Bakou, je voulais vraiment profiter de cette opportunité pour valider une belle course avec un niveau élevé et un environnement stressant (médias, gros évènement..), mais aussi me rassurer à la sortie de cette période difficile.
Une natation particulière?
C’était un beachstart et il n’y avait pas assez de fond pour nager sur les premiers mètres. Les organisateurs ont d’ailleurs remplacé la sortie à l’australienne par un passage de bouée à 100m du rivage, car on aurait passé trop de temps à courir dans l’eau. Il y avait quelques vagues, mais beaucoup moins grosses que pour la course des filles hier.
La dynamique à vélo était assez étrange, comment expliques tu le manques de réaction face aux Britanniques?
Dès le début du vélo, une échappée s’est formée à l’avant et pas mal de favoris sont piégés (Alarza, Bryukhankov, Silva, Perreira..). Après quelques tours de chasse la jonction est faite, et peu de temps après deux groupes se détachent successivement avec notamment les trois Anglais. Ils prendront rapidement de l’avance grâce au travail de Graves. Je me fais piéger, car je n’étais pas placé à ce moment-là. Les Anglais ont été malins et en se retrouvant tous les trois à l’avant, l’organisation de l’échappée était bien meilleure que dans notre groupe où l’entente était compliquée.
Quand tu arrives en T2, tu te dis…
Je rentre en t2 à l’avant du groupe, je sens que le vélo ne m’a pas trop usé et que je vais pouvoir m’exprimer correctement à pied.
Tu finis finalement 13e, comment juges tu ton effort et ce résultat.
Une course gérée correctement avec cependant quelques regrets d’avoir laissé partir « la bonne ». La perf est à la hauteur de mes espérances.
On imagine que cela te permet de te mettre en confiance pour l’avenir…
J’apprécie de plus en plus la distance olympique, ça me permet aussi de m’en sortir à pied avec une prépa raccourcie sans avoir fait de travail au-dessus d’allure course.
Et l’avenir?
J’ai appris il y a quelques jours ma sélection pour le Championnat d’Europe junior de Genève, ça sera le prochain gros objectif. Entre temps je participerai au gp de Dunkerque avec Saint Jean de Mont, cette course sera importante dans la préparation pour Genève. Je participerai ensuite à la coupe d’Europe de Châteauroux.