Dr. Jean-Jacques Menuet > Asthme et sport

Texte du Dr. Jean-Jacques Menuet > http://www.medecinedusportconseils.com/
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Fort malheureusement l’idée « traîne » qu’un sportif asthmatique est un sportif dopé … C’est quasiment ancré dans la pensée de la plupart des gens; comment argumenter en restant tout à fait objectif ?

Bientôt, comme les fumeurs, les sportifs asthmatiques vont devoir se cacher, poursuivis par l’idée reçue et largement entretenue par certains « spécialistes » du milieu du sport (qui souvent n’ont ni accès au sportif et encore moins au terrain), quel discrédit, quel manque de respect…

En qualité de médecin du sport (c’est à dire la médecine de « l’homme en mouvement », définition admise de tous), lorsque j’évoque l’éventuelle indication d’un traitement d’un asthme, ce n’est pas pour que le sportif saute plus haut, coure plus vite, etc MAIS c’est parce que d’un point de vue santé, on abîme ses bronches (c’est une VERITABLE « MALADIE PROFESSIONNELLE » dans le sport pro) si on pratique une activité avec des bronches spasmées; et ce que de nombreux sportifs (et médecins …) ne savent pas c’est qu’un sportif ne ressent physiquement des signes d’asthme pendant son effort QU’A partir du moment où le spasme réduit de 30% et plus le calibre de la bronche. En dessous de 30% d’obstruction très souvent le sportif ne décrit pas de symptômes ! D’ou le caractère OBLIGATOIRE, de la part d’un médecin du sport, de s’assurer de la normalité du fonctionnement des bronches AVANT, PENDANT et SURTOUT APRES l’effort; par exemple dans les sports où je travaille sur le terrain j’utilise un spiromètre portable dans un but médical; trop de médecins associent asthme -dopage – manipulation – performance: C’EST FAUX car il est démontré qu’un sportif qui prendrait par exemple de la Ventoline alors qu’il n’est pas asthmatique n’obtiendrait AUCUNE amélioration de ses performances, tout au contraire (tachycardie, nervosité entre autre) Je peux attester de la réalité de l’asthme d’effort dans le milieu du sport et du nombre important de sportifs concernés pour avoir participé à des travaux scientifiques (concernant des centaines de sportifs et non pas 10 étudiants comme on l’observe souvent …) qui ont fait l’objet de publications médicales internationales validées par la communauté scientifique. Et puis en médecine comme ailleur on ne trouve QUE ce que l’on cherche, ce pourquoi je m’inscris dans une logique qui consiste à faire du dépistage systématique pour la santé du sportif et non pas pour sa performance. Et c’est le rôle du médecin du sport que de faire du dépistage. Sinon, mon avis est assez tranché: il n’a rien à faire dans le milieu du sport. Il a pu m’arriver de savoir que tel ou tel Pneumologue avaiit refusé de voir un sportif, bien triste …

Pour prendre connaissance d’une argumentation plus détaillée, merci de lire ou relire deux documents que j’ai déja mis en ligne sur ce site:

  • Asthme et sport http://www.medecinedusportconseils.com/2009/10/31/asthme-et-sport/
  • Asthme: nouvelle règlementation anti-dopage http://www.medecinedusportconseils.com/2010/03/10/asthme-et-salbutamol-ventoline-ce-quil-y-a-de-nouveau-en-matiere-de-reglementation-anti-dopage/
  • Pour ceux qui ne prendraient pas connaissance de ces 2 documents, j’expose brièvement un raisonnement incontestable étayé par des études scientifiques

    Le mécanisme de l’asthme d’effort est connu.

    L’usage de médicaments qui soignent ou préviennent l’asthme est limité à certains produits qui doivent validés par les Instances nationales (AFLD, fédés) et internationales si besoin; ET surtout, avec les moyens de dépistage, on sait si un sportif prend des doses qui correspondent à un traitement classique pour son asthme, ou si ce sportif a pris des doses qui attestent alors d’un comprtement dopant et alors interdit et sanctionné.

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