Antoine Jolicoeur Desroches est en train de se faire un nom dans le triathlon au Québec et au Canada. Ses victoires à La printannière et Drummondville (age group overall) prouvent que c’est du serieux :).
Antoine, tu es relativement nouveau sur le circuit de triathlon au Québec, si on se fie à Sportstats, ton premier triathlon a été Valleyfield en 2009! Raconte-nous comment tu t’es retrouvé en triathlon et quel est ton background sportif!
En fait, depuis que je suis jeune, j’ai toujours été très sportif. En effet, j’ai pratiqué de nombreux sports : le baseball, le basketball et le soccer pour ne nommer que ceux là. Toutefois, je n’excellais pas vraiment dans les sports, mais étant donné ma passion pour l’activité physique j’ai toujours été actif. Le premier sport que j’ai pratiqué de façon vraiment compétitive est le ski de fond. J’ai pris part à des compétitions de niveau provincial, national et nord-américain et j’ai même participé aux Jeux du Québec à deux reprises. Des amis qui pratiquaient le triathlon m’ont incité à faire l’essai de ce sport et j’ai pris part au triathlon de Drummondville en 2008. C’est lors de cet évènement que j’ai vraiment eu la piqûre pour ce sport. J’étais attiré par l’aspect diversifié du triathlon et la sensation de dépassement de soi que l’on ressent durant un triathlon. L’année dernière, j’ai même décidé de ne plus participer à des compétitions de ski de fond afin de me concentrer entièrement sur mon entraînement en triathlon, ma nouvelle passion.
Tu as remporté le triathlon Sprint La printannière et le championnat provincial groupe d’âge sur distance olympique à Drummondville (avec un temps super rapide de 1h52) à date cette année. Félicitations.
Merci ! Je suis vraiment content de mon début de saison et je suis très content que mon entraînement durant l’hors-saison porte fruit.
Nous savons que tu es un excellent nageur et que tu te débrouilles très bien dans les courses élite au Québec, pourquoi as-tu choisi de faire l’olympique groupe d’âge à Drummondville ?! Aussi, j’ai entendu dire que tu seras ce week-end au 5150 Boulder, au Colorado, d’ailleurs quels sont tes attentes?! Pourquoi la série 5150 plutôt que le parcours traditionnel ITU avec drafting?
J’ai décidé de faire le triathlon Olympique sans sillonnage à Drummondville, car je voulais participer cette année à un triathlon de la série 5150 et pour pouvoir y participer, je devais faire un triathlon Olympique sans sillonnage en dessous de 2h15. Le triathlon de Drummondville a donc été un moyen de me qualifier étant donné que je n’avais jamais participé à un triathlon Olympique auparavant. La série 5150 est un circuit de triathlon de distance Olympique sans sillonage qui a vu le jour cette année. Ce circuit comporte de nombreuses compétitions aux États-Unis et plusieurs en Europe. Bien que ce circuit en est à son début, de nombreux triathlètes de très haut niveau tels que Andy Potts, Stuart Hayes, Chris Lieto et Bevan Docherty y compétitionnent. Je voulais donc participer à une compétition de très haut calibre pour ainsi me comparer avec de nombreux athlètes expérimentés et très talentueux.
Lors de cet évènement, il y a plusieurs départs en fonctiondes catégories, soient Professionnel, Élite Amateur et Groupe d’Âge. Pour ma part, je fais parti de la catégorie Élite Amateur étant donné que pour faire parti de la catégorie Professionnelle, je devais me procurer une licence qui est très dispendieuse. J’aimerais pouvoir terminer parmi les cinq premiers de la catégorie Élite Amateur, mais j’accorde plus d’importance à mes objectifs de temps. En effet, je souhaite parcourir les 40 km de vélo en moins d’une heure, parcourir les 10 km de course à pied en 35 minutes et franchir la distance totale en moins d’1 :55. Cependant, étant donné le décalage horaire, la température qui sera élevée et surtout l’altitude, je suis conscient que ces objectifs seront très difficiles à atteindre, mais je demeure très confiant et j’ai très hâte de prendre part à ce triathlon qui sera vraiment enrichissant.
Même en participant à ce triathlon au Colorado, jene manquerai pas de compétitions élite. Je vais donc pouvoir participer au nombre minimal de triathlons faisant parti du circuit Coupe Québec et de la Série Nationale. Ceci me permettra d’avoir des points pour le classement Excellence, ainsi que le classement de la Série Nationale dans l’espoir de faire parti de l’équipe du Québec l’an prochain et de me qualifier pour les PATCO (triathlon junior panaméricain). J’ai décidé de ne pas me consacrer entièrement au circuit 5150, car je souhaite performer au niveau du circuit ITU et ainsi réaliser mon rêve, soit de participer aux Jeux Olympiques. Toutefois, j’ai aussi un intérêt pour la longue distance et je chéris le souhait de performer dans le circuit 5150 et le circuit Ironman après avoir tenté ma chance dans le circuit ITU.
Comment vont les choses pour toi côté commanditaires?!
J’ai la chance de faire parti de l’équipe Cycle Technique, ce qui me permet de profiter de rabais considérables sur l’équipement et d’utiliser leurs installations à la fine pointe de la technologie. Cependant, malgré plusieurs tentatives, je n’ai malheureusement pas de commanditaire personnel, mais je suis en recherche constante… Ainsi, pour permettre de payer une partie des dépenses liées à mes compétitions, je profite de la grande générosité de la quincaillerie BMR de Saint-Anne-Des-Lacs qui m’autorise à vendre des muffins et de celle de la pizzéria Mona Pizza où je vends des biscottis. Toutefois, jusqu’à ce jour, mes parents demeurent mes commanditaires principaux! Qu’est-ce que je ferais sans eux!
Oû est-ce qu’on pourra te croiser cet été?!
Cet été, je vais voyager un peu partout au Canada et aux États-Unis en participant à trois triathlons nationaux (St-Malo au Manitoba, Ottawa et Kelowna en Colombie-Britannique), plusieurs triathlons au Québec (Lasalle, Drummondville, Québec, Verdun, Montréal), au triathlon 5150 de Boulder au Colorado et à un triathlon ITU distance Olympique à Buffalo. Je serai donc très rarement chez moi cet été!
Et une dernière chose, plusieurs personnes qui t’encouragent te nomment l’oiseau?! Tu voles?!
Ha! Ha! Non, malheureusement je ne vole pas! Mais ce surnom vient de ma technique très distincte de natation. En effet, lorsque je nage, mes bras sont très détendus tellement que cela donne l’impression que je vole tel un oiseau! C’est ce qui permet aux gens de me reconnaître lors de la partie natation des triathlons même lorsque je suis au parmi un gros groupe!
Antoine, merci beaucoup et toute l’équipe de Trimes te souhaite une saison de rêve. N’hésites pas à nous communiquer tes résultats-récits de courses!
Sérieusement, il y a une nouvelle génération au Québec qui est vraiment très très prometteuse!