Vous êtes athlètes. Pourtant votre longue sortie de course à pied vous demande beaucoup de motivation. L’idée de faire votre séance de vélo sur rouleau pendant 2 heures vous donnes un mal de tête. L’idée de passer 90 minutes la tête dans l’eau et dans le chlore à une heure où le réseau de transport en commun n’est pas encore fonctionnel vous fait soupirer? Alors, entraineurs, comment faire pour garder nos jeunes de 9 à 15 ans motivés à l’idée de faire des gros entrainements profitables?
Avec le ludique! Avec le jeu et le dynamisme que vous ajoutez à vos entrainements. Avec la façon don vous leurs adressez la parole pour leur expliquer une série difficile. Soyez imaginatifs, créatifs et ingénieux. Vous en verrez immédiatement les bénéfices dans la façon que les jeunes mettront les efforts à réaliser votre entrainement avec intérêt. Certes, le temps de préparation de cet entrainement sera plus important mais les résultats obtenus en valent certainement l’effort.
Quelques trucs:
- Soyez à l’écoute de vos jeunes athlètes. Lorsque vous entendez des discussions de vestiaire qui ressemblent à « heille ca s’était vraiment hot comme exercice« , prenez en note et revenez plus régulièrement avec celui-ci.
- N’ayez pas peur de leur demander leurs rétroactions. « Et puis, comment as-tu trouvé la séance?« . Prenez note des réponses à cette question. Mettez moins l’accent sur les séances qui génèrent des réponses défavorables et revenez plus souvent aux séances qui génèrent des réponses positives.
- Faites attention de ne pas tomber dans le panneau des séances trop faciles. Les jeunes ne sont pas facilement dupés et ils sont plus rusés que l’on pourrait croire. Ils vous demanderont de revenir plus souvent sur des séries de natation sans pyramides, des sorties de vélos sans bosses ou des sorties de course à pied sans intervalles. Écoutez leurs rétroactions, mais ne vous laissez pas avoir !
- Incorporez de l’amusement dans vos entrainements. Sans nécessairement tomber dans l’absurde, donner leurs des défis créatifs qui sortent un peu de la routine quotidienne. Ils se dépasseront sans nécessairement remarquer l’effort qu’ils viennent de réaliser. Au lieu de leurs imposer des pompes (pushups), qu’ils détestent, mais qui développent la musculature du haut du corps, faite leurs faire des courses dans la piscine, sur des chambres à air. Ils devront donc utiliser les mêmes muscles pour se déplacer. Le résultat final sera très semblable. Il est possible d’enchainer plusieurs courses avec un temps de repos assez court, ce qui les fera travailler en intervalle.
Cette approche n’a rien de sorcier. On prend une activité mondaine et on la rend ludique. L’attitude des participants change. En psychologie, ça s’appelle The Fun Theory et ça nous donne des vidéos virales intéressantes.
Nous vous mettons au défi d’essayer cette approche pour une semaine d’entrainement avec vos jeunes athlètes. Revenez-nous avec vos commentaires et vos suggestions. Nous sommes convaincus que vous pourrez contribuer vos astuces.
Trimes.org vous souhaite bien du plaisir dans vos entrainements.
Envoyez-nous vos photos d’entrainement incorporant des courses de chambre à air.
Martin, ton article est très pertinent. Je crois que non seulement cela est extrêmement vrai chez les jeunes, mais aussi chez les adultes.
Chez les athlètes en dévellopement, c’est selon moi ce qui manque le plus au Québec. Nous avons des athlètes qui sont physiquement très doué et athlétiquement bon, mais mentalement brûlé et désabusé.
Dans les derniers 10 ans, le Québec a perdu une quantité phénomènale d’athlète très prometteur. Rarement parce qu’ils étaient mal encadrés, mais plutôt car ils étaient trop encadrés, ressentaient trop de pression ou en ont tout simplement trop fait trop jeune.
C’est parfois malheureux de voir un jeune de 14-15-16 ans, même 20 ans, qui se met une pression insupportable sur les épaules et qui s’empêche de vivre d’autres expériences car il ne veut pas déplaire ou car il veut bien performer à son prochain triathlon.
Pour les gens qui ont la tête dans le sable en ce qui concerne le sport élite, il n’est pas rare, je dirais même très fréquent de voir un jeune de 14 ans, même parfois plus jeune, nager 6-8 foix par semaine, courir 4-5x semaine et faire du vélo 3-4x semaine….
Demandez vous pourquoi maintenant une fois rendu à 20 ans, quand cela fait 5-6-7 ans qu’il est dans ce milieu, il lâche tout avec un goût amer du sport….
On doit ouvrir notre cadre du profil d’entraînement traditionnel pour que les gens s’amusent plus… ((Course en tube)), randonné de vélo en direction de la crèmerie, course à pied en forêt, destination ride en vélo, camp d’entraînement avec objectifs de plaisir et activités amusantes, etc…
C’est par le plaisir qu’on accroche les gens, c’est par le plaisir qu’ils vont rester dans le sport et c’est par la monotonie qu’on va les perdre.
Allez jouer 🙂
David
Merci pour les précieux conseils David et Martin. Nous qui envisageons ouvrir aux jeunes, ces conseils nous seront très utiles!
Charles
Super article de plus que dans la piscine c’est tellement facile de faire des entraînements divertisant, du genre si les nageurs font le set dans les temps dicté par le coach la pratiqeu ce fini avec 20 min de water polo ou de hockey sous-marin. Deux activité qui développe des points importants (appui dans l’eau et la capacité en hypoxie) tout en étant plaisant!
Superbe !
Je me souviens, il y a très longtemps dans une galaxie lointaine, lorsque j’étais encore en Belgique, nous transformions parfois une séance NAT par un match de waterpolo !
Ça fait du travail d’interval … Et aussi apprendre a prendre des coups en nageant ;)))))
Eh oui, même pour les adultes, il faut s’amuser 🙂