Comme vous le savez probablement, Edmonton était le baptême de Coupe du Monde pour deux athlètes québécois: Manon Létourneau et Patrice Hamelin.
Patrice et Manon remercient leurs partenaires qui rendent cette expérience possible et qui en rendront d’autres possibles : Teschner, Hed, Pro Circuit Endurance, Rouge et Or Triathlon, Asics(Pat), Clean Bottte, Kiwami, La Cité de l’Optique, Pearl Izumi(Manon), Zone Action Massothérapie et Polar(Pat).
Résumé de Manon Létourneau :
En arrivant à Edmonton pour prendre part à ma première Coupe du Monde en carrière, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Par contre, je savais ce que j’aurais à faire. À 13h30, dimanche le 10 juillet dernier, lorsque le coup de klaxon a sonné, je me suis élancée dans l’eau avec la ferme intention de me battre et de ne pas laisser ma place. Je dois avouer que mon manque d’expérience dans un terrain de jeux aussi rempli m’a rapidement… rattrapé.
Dans le premier tour de deux, plusieurs filles m’ont dépassée et tassée comme si je n’existais pas. Disons que je me sentais plutôt démunie, voire même paniquée de ne pas savoir comment réagir. Cependant, j’ai été en mesure de reprendre un peu mes esprits lors du deuxième tour pendant lequel j’ai été capable de faire quelque chose qui s’apparentait à de la natation.
À ma sortie de l’eau, j’étais très heureuse de voir plusieurs filles autour de moi puisque je savais que je n’allais pas être seule en vélo. Dans cette deuxième portion, avec les deux autres canadiennes présentes sur la ligne de départ, soient Kathy Tremblay et Chantell Widney, nous avons réussi à rattraper quelques filles devant pour finalement former un bon peloton. Nous n’avons malheureusement pas réussi à bien nous organiser, mais nos efforts aléatoires nous ont permis de ne pas trop perdre de temps sur les filles de tête.
Après une T2 sans éclat, j’arrivais enfin dans mon élément : la course à pied. J’ai pris mon rythme dès ma sortie de la transition et j’ai remonté plusieurs filles. C’était vraiment motivant de toujours avoir une cible à aller chercher devant. Les deux derniers kilomètres m’ont été plus difficiles et il m’a manqué de « kick » à la toute fin, mais lorsque j’ai passé le fil d’arrivée, j’avais tout oublié. J’étais si fière d’avoir réussi non passeulement à prendre le départ d’une Coupe du Monde, mais de l’avoir terminé que j’en ai eu les larmes aux yeux. J’étais très émue d’avoir atteint l’un de mes principaux objectifs de la saison et j’ai adoré mon expérience. J’ai encore énormément à apprendre et je suis prête à recommencer dès que possible.
Résumé de Patrice Hamelin:
Pour ma part, mon expérience de Coupe du Monde va au-delà du résultat final. Après dix ans de triathlon dans le circuit drafting dont six ans chez les seniors, j’ai réussi à obtenir mon premier « start » en carrière dans une Coupe du Monde, et en plus, en sol canadien. J’ai savouré cette expérience au maximum.
J’ai observé, analysé et constaté toute la rigueur et le « commitment » de ces athlètes. Je n’ai pas eu assez de deux yeux pour tout observer. J’ai donné le maximum lors de la course, avec un résultat pas très flamboyant d’un œil externe. Par contre, j’en suis très fier parce que je n’ai pas abandonné malgré l’adversité que j’ai eue pendant la course (un japonais ma percuté lors de la T1 ce qui m’a fait perdre mon soulier de vélo). J’ai perdu de nombreuses secondes ce qui m’a contraint à rouler avec le groupe de nageurs qui n’avaient pas réussi à faire partie du peloton principal. Je voulais vraiment aller au bout de cette expérience donc j’ai continué à travailler fort sur le vélo et j’ai couru également du mieux que je pouvais.
Je ne peux qu’être fier d’avoir investi autant d’années en triathlon pour avoir vécu un moment pareil : franchir la ligne d’arrivée d’une Coupe du Monde dans son propre pays avec une foule qui t’applaudit ! J’ai vécu mes meilleurs émotions en carrière. Maintenant, les dix prochaines années de triathlon m’amèneront de nouveaux défis qui me rendent très enthousiaste.
Bravo!!