Dans la série des revues d’épreuves indépendantes aux grandes marques populaires (WTC, Rev3, etc …), nous avons cette fois le plaisir de vous parler d’une course qui devient un mythe aux USA. Un mythe, et en plus, c’est juste à 10h de route (Ottawa/Montréal) !
« On » se plaint parfois que le triathlon perd un peu de son authenticité au milieu de toutes les grandes « distributions » des grandes séries. Toutes les grandes séries contribuent à l’expansion de notre magnifique sport, mais parfois, certains athlètes recherchent quelque chose d’autre. Ici, nous retrouvons un triathlon vrai, une course qui recherche la difficulté au lieu de l’éviter, un épreuve qui reverse 100% de ses revenus à une charité, un architecte de course qui ne recherche qu’un seul but : celui de vous faire vivre une expérience authentique. Ça fait du bien.
SavageMan Tri, c’est le genre de course qui propose quelque chose d’unique, que personne d’autre ne pourrait copier ou reprendre, un peu comme « Escape from Alcatraz » et sa natation, ou encore « St-Croix » avec « the beast », Triathlon Alpe d’Huez (avec le col) etc … des courses avec un cachet.
Il y a 5 ans, Kyle Yost,
un triathlète et cycliste un peu fou originaire de la capitale Washington DC, a voulu créer une épreuve de triathlon (distance 70.0 en clin d’œil) unique et la plus difficile possible. Et oui, il en avait assez des courses type « head down watt pushing flat out-and-back ».
Il a choisit une région incroyable et méconnue (de nous), un peu comme Lake Placid pour nous, la région de l’ouest Maryland est un lieu d’entraînement de prédilection pour les triathlètes de Washington DC. Mais la région est extrêmement vallonnée, et non, ce ne sont pas des « rolling », ce sont des bosses qui vous feront comprendre l’utilité d’une cassette à 28 dents ou encore d’un pédalier compact !
Fatigué des épreuves conçues sur des « aller-retour » plats, Kyle a mis sur pied un parcours vélo (et course aussi) rassemblant un nombre incalculables de « bosses ».
Non seulement, il y a toutes ces bosses, mais il y a aussi une multitude de virages, des épingles à cheveux, des descentes techniques où l’on peut vraiment creuser l’écart si l’on sait manier un vélo. C’est le genre de course où il faut réfléchir constamment.
Voici l’article paru sur Slowtwitch à propos de Kyle et de SavageMan, cliquez ici.
EH attend !! Ça ne s’arrête pas là !
La signature de l’épreuvre s’appelle le « WestPort Wall ». Au pied d’une côte de 11k, il y a un mur à 31% ! oui 31%.
Ça commence par 2 petits bumps a 12-15% sur 50m chacun, et puis hop le wall !
C’est encore mieux en video HD -> Action a 1:22, Dave Scott 2:22, votre serviteur 6:22 …
Si tu passes sans poser pied, et que tu termines la course, une brique gravée avec ton nom sera posée sur le « wall ».
Cette petite section de route est trop abrupte pour être entretenue par la ville et donc, au fur et à mesure des années, les briques vont progressivement remplacer le mauvais tarmac de surface.
Le parcours vélo continue ensuite en une seule grande boucle dans la contrée ouest Marylandaise. Le tarmac est aussi magnifique que le paysage. Une image veut tous les mots … Je vous invite à visitez leur site internet.
Nous aimons :
– une course si populaire en moins de 5 ans, sold out !
– possibilité de s’inscrire en élite (en renonçant à ses prix en groupe d’age), ce qui vous met dans la vague avec les pros.
– une natation claire, et marquée d’une bouée chaque 50m dans un lac magnifique et propre. Entrée et sortie d’eau sur sable fin.
– un parcours vélo qui est un joyaux cycliste ! Franchement, les triathlètes qui étaient cyclistes auparavant sauront de quoi nous parlons
– des routes coupées à la circulation dans le sens de la course et dans les deux sens sur toutes les descentes techniques. Cependant, c’est tellement rural que nous vous défions de voir une seule voiture en mouvement sur 90km.
– le « wall », la « brique ».
– Tous tes temps (nat, T1, velo, T2, run).
– des stations ravitos avec tout ce dont tu as besoin et en suffisance.
– une communauté super accueillante, après tout, nous apportons bcp de business à cette « station » lors d’une période creuse, donc ils nous aiment.
– il y a un directeur de course ET un architecte de course. La responsabilité du directeur est pareille que sur les autres courses, celle de l’architecte est de faire en sorte que le participant soit heureux! Son rôle est de rechercher tous les détails qui font en sorte que la course soit une expérience formidable.
– 6 bus d’école qui transportent les spectateurs du site de la course vers le « wall », ça te donne une ambiance « Alpe d’Huez » tour de France.
– des pros invités … cette année, Dave Scott !
– une épreuve qui écoute et améliore chaque année.
– au début, il y avait juste un 70.0, ensuite, ils ont ajouté 30.0 (olympique) le même jour, ensuite ils ont scindé 30.0 (samedi) – 70.0 (dimanche). Tout est sold-out
– pour les plus fous, on peut faire le challenge 100.0, oui les deux courses sur le même weekend.
– l’épreuve n’est PAS à but lucratif ! L’entièreté des revenus sont verses à l’œuvre de charité qui, en fait, est propriétaire de la course.
etc … etc …
En 2007, il y avait un seul athlète d’Ottawa, 5 ans plus tard, près de 30 Canadiens d’Ottawa et Toronto sont dans les courses … alors quoi Québec ???
Finalement, nous avons finalement analyse les centaines de photos, et nous en avons conclu qu’il y avait 3 façons de grimper les montagnes Marylandaises.
La poussette : consiste à marcher en poussant son velo.
Le zig-zag : il y a plusieurs variantes, mais en gros cela consiste a reduire le pourcentage de la bosse en la prenant en angle.
Le just-push-harder : tu veux ta brique, t’as pas le choix, assis en danseuse, tu pousses ! Et tu tires de l’autre ! Ha !
Great report, google translated it pretty well!