Puma Faas 250 > Premières impressions

Bon, commençons par regarder quelques clips ToiTube pour bien amorcer cette critique. Histoire de tamiser les lumières et de mettre un peu d’ambiance. Considérez Trimes.org comme une espèce de restaurant Pacini. On tamise les lumières après 20h00, pour une raison que je m’efforce de saisir.

Prise 1 : Annonce publicitaire FAAS numéro 2

http://www.youtube.com/watch?v=wU3P9AJtROw

Prise 2: Annonce publicitaire FAAS numéro 3

Maintenant, quand mes quadriceps et mes poumons vont demander à mon cerveau de ralentir, le cerveau leur répondra simplement « shut it »

Et maintenant, on s’éloigne un peu de la pub pour tomber dans le corpo. Cette prochaine vidéo explique la ligne directrice de la gamme de chaussures de course « Faas ».  Faas, c’est la réponse de Puma au mouvement « minimaliste » qui – par une production léchée et un branding très réussi – évite d’utiliser le terme « minimaliste » et évite du coup de tomber dans les débats que cela puisse engendrer.

Lisez bien les écritures sur les tableaux. Elles décrivent le concept.

Prise trois : La philosophie derrière FAAS

Vous avez tout pigé? Bravo! Vous êtes de bons sneaker geeks. Pour les autres, résumons : Faas, c’est « BioRide (cousinage minimale), Rocker (cambrage de la semelle), Flex (souplesse) and Groove (fouille moi!) ». Tout les ingrédients d’une chaussure approuvée Trimes.org – peu importe le label que lui affixe le département de marketing et leurs tendances signées par une firme d’étude de marché.

Les lecteurs attentifs remarqueront l’absence de la pub TV Faas numéro 1. Au fait, nous vous en avions déjà parlé. Et puisqu’on est dans le recyclage de contenu éditorial, j’invite les curieux à lire notre critique des Faas 350 ainsi qu’un aperçu des Faas 500.

Et la critique, Alex, c’est pour aujourd’hui?

Dénivelé : Talon : 18 mm, orteils : 10 mm – donc 8 mm. Semblable à des Hyperspeed (7 mm), mais quand même plus que le double de mes racers « gold standard » Nike XC Streak 2 qui eux, se comparent à 3 mm.

Poids : ben, 250 gr (6.7 Oz), tsé, comme dans Faas 250. Oui, le nom du modèle correspond au poids en grammes. Cette chaussure se situe entre mes Hyperspeeds (7.2 Oz) et mes XC Streak (5.4 Oz).

Les autres modèles de la famille Faas varient de 200 à 550 grammes et utilisent la même technologie et la même plateforme (last). Ils offrent cependant un amorti plus généreux. Il existe également une version limitée Faas Bolt 200, mais comme les racers super exotiques que certains trimeux se font livrer directement du Japon, elles sont quasi-inexistantes en magasins.

Classification
Le Faas 250 n’est pas tout à fait un racer et pas tout à fait un light trainer. Disons everyday racer?

Esthétique
Ici, c’est une question de préférence personnelle. Les préférences de Trimes.org sont bien connues et les palettes de couleurs des Faas 250 tombent très bien dans nos cordes élitistes et snobs. Chapeau Puma! Avis à ceux qui préfèrent passer inaperçus, car lors de ma première longue sortie dimanche dernier, un groupe de coureurs que j’ai croisé en direction inverse ont dit « look out, here come THE shoes. » J’ai ris!

Confort
Après seulement une semaine d’utilisation (des intervalles sur tapis, quelques courses tempo et une longue sortie), les premières impressions sont très positives. 60 Km, ce n’est pas grand chose dans la vie d’une chaussure. Mais à date, pas de hot-spots, pas d’ampoules, pas d’ongle tombé. Que du plaisir. Fait intéressant, la langue est particulièrement large, mince, souple et non rembourrée. Elle ne bouge pas, elle ne frotte pas et elle permet aux chaussures d’atteindre un poids intéressant. C’est la première fois que je porte une chaussure avec une langue construite ainsi et j’adore. Vraiment.

L’empeigne et construite en mèche mais contient des renforts. Cela permet d’offrir plus de « prise », offre une bonne ventilation et réduit le poids. Ma dernière paire de chaussure en mèche (Newton) n’avait pas ces renforts et j’avais l’impression que mon pied allait glisser du « footbed » dès que la surface était inégale (montés, descentes, virages, accélérations etc). Après quelques centaines de kilomètres, l’empeigne des Newton s’était tellement étirée qu’il m’était impossible de les ajuster pour empêcher à mon pied de bouger excessivement. Aux poubelles les chaussures de dentiste à 230$ (pas vrai, je les ai vendu sur Slowtwitch pour 20$, en 15 minutes). Pour l’instant, ce n’est pas le cas avec les Faas 250. Avec la présence des renforts, je ne crois pas que cela soit problématique. À confirmer.

 

 

 

 

 

 

 

On peut les  porter sans chaussettes?
Sais pas. Il fait froid dehors et je ne veux pas que mes chaussures schlinguent après quatre séances de footing. Mais à priori, l’intérieur n’est pas conçu spécifiquement pour être porté sans chaussettes. La finition intérieure semble être soignée, la toile est souple et il n’y a pas de coutures à des endroits potentiellement problématiques (au dessus des orteils, proche de l’arche etc). Bref, ça passe le « test des yeux » et je me permets d’avancer qu’elles pourraient être porté sans chaussettes. Encore une fois, à confirmer.

Ça court comment?
Comme une rêve! Au niveau du poids et du dénivèlement (rampe ou « dropping »), je les situe entre les Nike XC Streak et les Asics Hyperspeed. Et bien devinez quoi?  Les Faas 250 me donnent l’impression que ces deux modèles précédents se sont accouplés dans le fond de mon garde-robe, un soir de party où tout les deux ont abusé de Martinis à la vodka. Ils se sont réveillé le lendemain matin avec un sentiment de regret et un mal de tête canon.

Depuis, ils ressentent un léger malaise quand je les range côte-à-côte sur le support réservé aux chaussures rapides (oui, il y a un support réservé aux chaussures rapides). Par contre, pour ce coureur improvisé, cette nuit rocambolesque a donnée fruit à une chaussure que je suis prêt à intégrer dans ma rotation. Les Streak seront toujours réservés aux jours de course. Les Hyperspeed aux longues sorties et aux demi-marathon (en alternant avec les Lunaracers pour les jambes fatiguées). Pour tout le le reste, je crois que cela relèvera du domaine de Faas 250.

 

 

En résumé, les Faas 250 offrent très peu de cousinage, beaucoup de souplesse, pas de support/correction, de la ventilation, un poids intéressant, une esthétique réussi (les 4 versions sont « want ») et de bonnes sensations au sol (et des mauvaises sensations lorsque notre foulée devient paresseuse).

Alors qui aimera les Faas 250?
Si vous trippez sur des Brooks Ghost et que les Asics Kayano vous font saliver, je vous suggère de passer à autre chose. Par contre, si vous n’êtes pas tout à fait prêt à faire vos séances de piste dans des racers, que vos Lunaracer sont trop « pantoufle » et que vous cherchez une chaussure qui vous permettra de tirer profit d’une foulée efficace, alors je dis « Run Faas and walk right » avec cette chaussure.

Il reste quelques pointures en solde sur RunningWareHouse.com (les versions 2012 sont encore plus belles) et il y a même un code de rabais de 15% qui traine sur ce blogue.  Oui, Puma leur permet de livrer au Canada. Avec la solde, le code rabais, les douanes, la livraison et le taux de change, il est possible de s’en tirer pour moins de 60$. Dans les dents, Newton!

Je suis curieux de savoir si des lecteurs ont déjà couru avec le modèle Faas 250? Laisse-nous vos impressions via les commentaires si c’est le cas.