Suite aux commentaires d’un lecteur, cela fait plusieurs mois qu’on se trompe sur la méthode de calcul des TSS. Puisque je disais que TSS = IF x durée (en heure) x 100. En fait le coefficient (IF) doit être au carré. C’est
TSS = IF^2 x Duration (en heure) x 100
Donc pour le cas d’un ironman, si la personne se donne un IF de 0.7 sur une durée de 5h.
on obtient l’opération suivante > (0.7×07) x 5 x 100 = 245 TSS.
Luke Mckenzie aurait fait Kona sur 4h25. 257w de moyenne NP 271 et 294 de TSS (cela reprend la théorie du chiffre magique du 300).
TSS = IF^2 x Duration (en heure) x 100
Donc pour calculer le IF = Racine carré de (TSS / (Duration (en heure) x 100)).
IF = √(294/ (4.41 x 100)).
IF = √0.66
IF = 0.82 soit 82% de son FTP.
Petit rappel, le TSS ne prend pas en compte votre coefficient de drag et les conditions atmosphériques. Cela signifie que ces données seront très personnelles (merci Charles pour ce rappel).
L’autre variante est
TSS = (sec x NP x IF)/(FTP x 3600) x 100.
Comment ça marche en course? Malheureusement, il faut impérativement un powermètre et un compteur qui fait le TSS live et IF. Le Garmin Edge 800 le fait, le 500 (prochainement), le Joule aussi. La nouvelle garmin 910 devrait aussi avoir cette fonction. En fait, avoir le TSS en live sur votre vélo, par contre, cela permettra de juger de la qualité de vos longues sorties et de les comparer au niveau nécessaire pour ne pas être juste le jour de la course.
Merci mille fois Alex de prendre le temps de nous instruire sur ces questions. Le contenu Francophone de qualité à cet égard est rarissime!
En toute honnêteté Alex, j’crois pas qu’on doive se laisser distraire par le monitoring du TSS en temps réel en situation de course. On pourrait en faire un sujet (une source intarissable de discussion), mais cette donnée est très difficile à intégrer à une stratégie de Pacing d’un bike leg d’Ironman.
Le AP et l’NP sont selon moi les 2 composantes les plus précieuses pour suivre une stratégie de Pacing en temps réel. Ça, avec une solide planif basée sur une analyse de parcours comme celles proposées par MapMyRide.
Le TSS est un compteur qui s’incrémente au fur et à mesure du déroulement de la compétition. Pas certain qu’on puisse aller aussi loin (en pacing) que de dire: Tu devrais en être à 100 TSS après x heure, etc…
En fait, et si (je dis bien si) cette donnée est crédible ou valide (chose dont je doute encore à l’heure actuelle), la variable TSS devrait être utilisée *avant la race* soit pendant l’établissement de la stratégie de Pacing. Car une fois lancé, en situation de course, t’as pas le temps de prendre des décisions basées sur ce paramètre.
AP, NP, Km/h sont selon moi les variables manipulables en temps réel qui peuvent fournir des indices requis à la prise de décision.
Charles
Je suis totalement d’accord avec toi. Cette valeur doit surtout être utilisée comme un indice d’entrainement pour comparer son effort avec celui nécessaire en course.
Selon Coggan, ça proviendrait de Rich Strauss d’Endurance Nation. Allen ne fait probablement que colporter ça sans trop s’y être arrêté, enfin… J’sais pas.
Coggan a pas trop d’opinion sinon (comme d’hab) que le TSS n’a pas été conçu pour ça, quoi qu’il a ajouté qu’à date personne ne semble trop s’objecter contre cette proposition.
J’ai navigué un peu le site d’endurance Nation. J’y ai trouvé des choses qui donnent des sueurs froides (ex, ne surtout pas nager un seul mètre en hiver off season). Alors j’sais pas trop ce que vaut le reste de ses conseils.
Charles
Ref: http://www.endurancenation.us/blog/swim/another-reason-against-year-round-swimming-plus-a-challenge/
Mais anyway, ignore ma méfiance. C’est peut-être hyper hot comme concept, j’sais pas. Et là je vais être très consistent, j’aimerais mettre en relation le bike leg et le run leg en terme de TSS. J’aimerais avoir la dépense totale si possible (et c’est possible puisque calculer le TSS d’un 3.8 steady state c’est pas bien compliqué). Mais chui pas mal seul sur mon Ile je pense 😉
Charles, je suis d’accord avec toi. Le TSS, c’est une valeur d’analyse et non de pacing. Par contre, je crois que les valeurs de 180 (70.3) et de 300 (IM) marche très bien comme outil pour un athlète pour juger d’ou il en est dans sa préparation… Moi, je fais cela le dimanche… un sceance de velo a 180 TSS du descend du velo et tu demandes a tes jambes comment elles vont :p
J’ai regardé mon fichier de Las Vegas, j’ai fait exactement 180TSS. (enfin, j’etais brulé dans les 30 dernieres minutes du vélo), c’est peut etre un signe justement.
Il y a un article ultra interessant dans road qui parle du nombre de TSS pour un coureur du tour de France. C’est assez fascinant, sur 3 ans, la semaine la plus dure a toujours eu la meme somme. Environ 1700 TSS.
Je ne nie pas le fait que ce fit puisse être bon, mais je m’interroge sur comment utiliser ça en situation de course.
Comme je disais, je crois que le target TSS per sport (y a pas qu’en bike que ce principe s’applique) peut être utilisé pour découvrir à quel NP on devrait rouler. Et y a qu’à travers cette conversion qu’on peut rendre ce principe *utilisable* en situation de course.
Sinon bien tu monte sur ton bike, quitte T1 avec un compteur de TSS à zéro. Et là plus tu roules plus ça augmente mais comment utiliser cette info en temps réel? Si tu réalise vers la fin du 180 que tu es sous ton TSS cible tu fais quoi? Compense en passant bien au delà de ton NP? (tu pète au fret). Si tu réalise que tu est au dessus de ton rythme pour atteindre ton target TSS avant la fin du 180 tu fais quoi? Ralenti en masse pour faire en sorte que tu atteingne (sans excéder) ton target TSS? (trop tard, le mal est fait).
Y a que le NP qui soit utilisable de façon pratico pratique. Et même. En situation de course Alex, c’est pas simple suivre une stratégie power based.
C’est ça mon point et ça explique que j’émette des réserves quant à l’application de ce principe.