L’équipe canadienne pour les JO de Londres est…

Attention, rien n’est officiel, mais vu que la position du sélectionneur canadien doit faire rêver les autres nations – on pense surtout aux britanniques et aux australiens – il est assez facile de s’avancer et de divulguer la sélection canadienne.

Homme.

Simon Whitfield > Champion Olympique en 2000 et vice champion en 2008, il a la réputation d’être l’homme des grands moments. La période post Bejing, à l’exception de sa victoire à Des Moines a plutôt été difficile. On le voit à nouveau régulier sur le circuit, toujours placé dans le top 20. Selon les spécialistes, il lui faudrait 1 minute de moins sur son 10k pour être dans la lutte pour une médaille. Avec les Brownlee et les Gomez, cela parait tout simplement improbable, mais il ne faut pas oublier que les JOs ont des dynamiques de courses très très différentes. Certains lui ont reproché de ne pas vouloir laisser la main, la réalité est que malgrè son âge, il demeure le canadien le plus rapide. Simon parle souvent qu’il a une planification sur 4 ans spécialement concues pour Londres… Simon a été le choix discrétionnaire par TriCan pour 2012. Londres sera ses derniers jeux. On s’attend à ce que Simon fasse le saut en triathlon longue distance tout de suite après.

Kyle Jones > Très souvent dans l’ombre de Simon Whitfield avec qui il s’entraînait d’ailleurs avant de se séparer de son entourage pour rejoindre l’ancien entraîneur de Simon, soit Joël Filion. Son développement a été stoppé en 2010 à cause d’une blessure mystérieuse. En 2011, il était a nouveau opérationnel et a beaucoup coursé pour être un permanent en WCS. En 2011, il a finalement été le premier canadien à battre Simon Whitfield. Depuis, les deux sont inséparables en WCS, des résultats toujours très semblables. Simon a été le choix discrétionnaire par TriCan pour 2012 et certains ont vu une légère injustice face à Kyle. Malheureusement, Kyle n’a pas le palmarès de Simon. Il n’a jamais fait de podium en WCS. Il était l’homme #2 de TriCan au cas ou l’on devait se limiter à deux spots. Cela sera ses premiers jeux.

Brent McMahon > L’homme qui revient de très loin. Il y a deux ans, il ne faisait pratiquement plus de sport. Il a eu une blessure qui l’a mis hors-jeux plus d’une année. Ce fut une grande surprise de le voir revenir sur le circuit. Il a du se battre pour se faire une place sur le circuit des grands. Brent est l’un des meilleurs cyclistes en ITU, il pourrait jouer le rôle de domestique pour Kyle et Simon, mais on n’est pas certain que cela soit pertinent. Ce qu’il faut savoir est que Brent a du courser énormément ses derniers mois pour obtenir lui même le troisième spot. Il lui reste du temps pour Londres mais il n’a pas pu profiter d’une planification à long terme comme certain. Cela sera ses premiers jeux – Il avait échoué en 2008.

Ce qu’il faut savoir > Contrairement à d’autres nations qui ont trois spots, on ne peut pas dire que la relève canadienne a poussé dans le dos de nos trois canadiens. De mémoire, seul Andrew Russell a eu des départs en WCS. Aussi, aucun athlète n’a atteint les critères de séection de TriCan. 

Par contre > La très bonne nouvelle est la participation de trois athlètes masculins aux JOs. On ne donnait pas cher de la peau des canadiens après la saison catastrophique de 2010 ou Simon était simplement tout seul. Kyle et Brent ont réussi l’impossible. Maintenant, il faut espérer que leur objectif ne s’arrête pas à leur sélection olympienne.

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Paula Findlay > Sans conteste l’avenir du triathlon canadien. Elle est le choix discrétionnaire de TriCan. Évidemment, ce choix est logique avec ses victoires en WCS dont une à Londres. Malheureusement depuis son forfait à la dernière minute à la coupe du Monde d’Edmonton, Paula n’a pu revenir a son meilleur niveau. On est présentement dans l’inconnu avec sa blessure à la hanche. Elle a une fissure qui n’est pas réparable sans opération. Si elle se fait opérer, elle devra obligatoirement manquer les JOs. Elle a décidé d’accepter la douleur et de continuer sa préparation. Malheureusement, on ne connaît pas l’étendue de sa blessure ou même si elle est en mesure de réellement pousser la machine en l’entraînement. Le plus inquiétant est qu’il est fort possible qu’elle ne participe à aucune compétition avant Londres.

Paula nous a déjà beaucoup surpris en remportant la victoire lors de sa première participation à une course WCS. Par contre, selon les critères de TriCan, on peut se questionner si son spot n’est pas en danger puisqu’elle a été incapable de valider son spot cette année. Étant vraiment dans l’inconnu, tous les scénarios sont possibles du meilleur au pire.

Kathy Tremblay > C’est sans conteste la miraculée de TriCan, après deux saisons très difficiles, un va et vient de son équipe de coaching, des propos qui sonnaient comme une retraite imminente et des contre-performances vraiment pas à la hauteur de son talent, on pensait que le feu en elle était tout simplement éteint. Ce qui ne tue pas rend plus fort et Kathy en est tout simplement l’illustration parfaite avec sa victoire en coupe du monde et sa huitième place à Sydney. On a vu une Kathy plus mature cette année qui ne cherchait plus a tout donner en vélo et être sans cesse en tête. Elle pourrait encore surprendre. Il lui manque pas grand chose pour se rapprocher du podium. Tout dépendra de la dynamique de la course. Elle tira avantage à ce que des Spirig et des Norden force le train à vélo.

Sa participation a aussi un énorme impact positif sur notre fédération et sur la visibilité du triathlon. Il faut féliciter ses commanditaires comme Saputo et Cascades qui ont cru en elle.

Ce qu’on a appris > L’ITU change très vite, entre une Paula Findlay qui gagnait tout et Kathy qui semblait si proche de tout arrêter. La voilà en route pour les JOs alors que certains pensaient qu’elle n’avait plus sa place sur l’équipe nationale!

Par contre > Contrairement aux hommes, la concurrence chez les femmes est beaucoup plus fortes. Il faudra par contre apprendre à mieux gérer nos athlètes parce qu’il y a vraiment eu trop de blessure, entre Kristen Sweatland (burnout + blessures), Lauren Campbell  (burnout + blessures). Le Canada ne peut pas dire qu’elle aura une équipe à la hauteur de son potentiel.