Ironman 70.3 > Lorsque les assureurs mettent le sport en danger.

En 1 mois, deux courses américaines du circuit Ironman 70.3 américain ont subi des changements dans leur distance. La première fois, ce fut Boise 70.3 ou le vélo a été raccourci à moins de 20 kilomètres à cause du froid et ce week-end, c’est Muncie 70.3 qui passe d’une distance HIM à une distance Olympique à cause la chaleur. Dans les 2 cas, les ajustements dans les distances ont été fait au moins 1 journée à l’avance.

Il y a présentement une nouvelle tendance aux États-Unis ou les organisations ne veulent plus prendre de risque. Récemment 2 marathons américains ont été annulés à cause de la chaleur et le marathon de Green Bay a été arrêté en plein milieu parce que la salle d’urgence était déjà complète. On pense aussi au marathon de Boston ou il était offert de reporter sa participation à l’année d’après à cause de la chaleur,

En fait, il existe déjà un précédent, le marathon de Chicago a été arrêté en 2007, bilan 1 mort et 300 hospitalisés. Depuis, les assureurs mettent de plus en plus de pression sur les organisateurs.

Oui mais le triathlon est différent, non? Historiquement, le triathlon n’a jamais eu peur de la chaleur. On pense tout de suite à Kona ou il est difficile de trouver des conditions plus extrêmes. On peut aussi penser à des courses comme Las Vegas WC 70.3 ou encore Ironman France et son marathon en plein soleil.

Malheureusement, la règle du « tu sais pour quoi tu t’engages » ne fonctionne pas. La chaleur devrait être traitée par l’athlète comme un obstacle et devrait donc faire sa course en fonction de celle-ci en ajustant son effort. Malheureusement, les assureurs ne voient pas cela comme ça. C’est un peu comme si on demandait au Tour de France de ne plus faire de descente avec des ravins sur les bords des routes.

Ce qui est assez étonnant dans ces mesures, c’est que jamais WTC n’amputera sa course à cause de la chaleur à Kona ou à Las Vegas. On peut donc se demander si tout cela n’est pas la faute des participatifs. En fait, il est difficile de penser qu’un participatif se met plus en danger dans ce type d’effort qu’un compétitif. On peut par contre se demander si ces personnes sont bien prêtes pour ce type d’épreuve et que la chaleur n’est pas la goutte qui fait déborder le vase.

Puisque certaines courses mythiques sont justement des défis qui sont réputés par leur chaleur, comme le Badwater ultra marathon, on peut se demander s’il ne faudrait pas créer des critères selon nos aptitudes physiques pour prouver que l’ont peu s’engager dans ce type d’épreuve.

Tout cela est un long débat. Le Canada pourrait bien devenir la terre promise pour faire du triathlon si la situation continue à se dégrader.

2 commentaires
  1. mon opinion de non-expert par rapport aux épuisements : une partie du problème c’est les modes d’entraînement hyper basés sur des paces au km, au 100m, etc

    En plus, la plupart des gens (à part Lance! / surtout les « participatifs je dirais), vont s’entraîner quand il ne pleut pas, quand il ne fait pas trop chaud … même en piste 400m il y a du monde qui n’aiment pas quand il vente trop car ça offset leur temps

    Arrive en course et non seulement tu es surexcité mais en plus tu n’as aucun contrôle sur la météo … et là tu te rappelle seulement de ton pace en conditions « contrôlées » et tu ne comprends pas pourquoi tu es si lent … alors tu vas trop vite p/r à tes capacités et conditions de course

    So : + de fartlek (même en piscine?), + d’entraînements de groupe sur route et + de sortie quand tu te dis « ce n’est pas un temps pour mettre le nez dehors »

  2. Sounds like some people need a dose of HTFU!

    Boise 70.3 – some pros were wearing wetsuits on the bike; whatever it takes!