De Triathlon-Québec
Montréal, 25 juillet 2012 – À la mi-juin, la triathlonienne Kathy Tremblay a reçu la confirmation que sa candidature avait été retenue au sein de l’équipe canadienne qui sera aux Jeux olympiques de Londres. Avant même le coup de départ de l’épreuve féminine qui sera disputée le 4 août, la sélection de la Québécoise est déjà une victoire en soi.
En effet, tout n’a pas été rose au cours des quatre dernières années pour la vétéran de l’équipe canadienne. L’athlète de 30 ans a glissé dans les classements internationaux. Régulièrement dans le Top-10 , l’athlète se classait désormais dans le Top-30. Malgré cela, Tremblay n’a pas lancé la serviette est c’est par la grande porte qu’elle a mérité son billet pour la capitale britannique.
À la mi-avril, elle terminait huitième de l’étape de Sydney comptant la Série mondiale. Un Top-8 était nécessaire dans les trois premières épreuves de ce circuit pour répondre aux critères de sélection olympique. Après ces trois compétitions, Tremblay a été la seule Canadienne à réussir cet exploit, Paula Findlay étant déjà qualifiée d’office l’année précédente.
La preuve que ce résultat n’était pas un coup de chance, la semaine suivante, Tremblay remportait la Coupe du monde d’Ishigaki, au Japon.
« Ce sont dans ces moments où j’ai le plus appris dans ma carrière et il n’y a aucune de ces décisions que je regrette aujourd’hui, affirme la principale intéressée. C’est en passant à travers ça que je peux vivre pleinement les beaux moments et ça fait partie du cheminement. Il n’y a aucun athlète qui peut se rendre au haut niveau sans trébucher. Un gagnant, tu le remarques au nombre de fois où il se relève. J’ai été chanceuse, car j’ai été bien entourée. »
En parlant de son entourage, l’athlète fait notamment référence à son entraîneur Alex Sereno, qui est revenu superviser son travail à la fin de la saison dernière, lui qui l’avait épaulée au début de sa carrière internationale.
« C’est le fun de pouvoir boucler la boucle avec lui. Lorsque tu aimes ce que tu fais, ça te permet d’atteindre les plus hauts niveaux et de surmonter les obstacles. Je fais avant tout du triathlon parce que j’aime ça. Il faut s’avoir s’organiser et je gère le tout un peu comme une compagnie. Je suis entourée par une super équipe », poursuit-elle.
Bien dans son corps et dans sa tête
À défaut de se fixer des objectifs de classement, Kathy Tremblay a plutôt des objectifs de « sensations », notamment de revivre celles de ses courses de Sydney et Ishigaki
« Je veux être capable de maîtriser tous les petits éléments. Si je fais ça, je vais courir tellement vite et j’atteindrai un objectif de performance. J’ai du talent et je dois tout mettre ensemble. Par contre, c’est moi qui dois le faire, car ça n’arrivera pas comme par magie. »
La Québécoise a mis de côté la quête incessante d’une médaille olympique pour la remplacer par quelque chose de plus durable : le bonheur.
« Une médaille, c’est quelque chose de matériel, alors je pense qu’il faut atteindre le bonheur à travers ce cheminement. Je vois ça comme une balance où il faut trouver un juste milieu. C’est ce qui est le défi et c’est ce que je vis en ce moment », précise celle qui s’entraîne en moyenne 25 heures par semaine au rythme de trois entraînements par jour.
Entre les entraînements de natation, vélo et de course à pied, l’athlète de Pincourt a ajouté des séances de Pilates, une discipline qu’elle pratique depuis deux ans.
« Ça m’apprend à être consciente de mon corps et c’est ensuite plus facile de reproduire des sensations. Je n’avais pas ça avant, alors ça m’a aussi beaucoup aidée. »
Kathy Tremblay quittera pour la capitale britannique à la fin du mois de juillet.