Retour Express sur le Boreal XCountry et le Anvil on Foot 2012

 

Alors deux « courses de coureurs » qui ont aussi pour trait commun d’être des courses de fin d’année.  Ces courses mettent de l’avant la course elle-même plutôt que le t-shirt technique, la bonne cause ou encore le rock’n roll … nous n’avons rien contre ces éléments, au contraire, mais c’est bien de passer un peu de temps avec les alternatives existantes … qui offrent de toutes façons leur lot d’extras

Boreal X-Country (samedi 10 novembre)

Dix km sur des sentiers roulants en poussière de roche à travers une forêt à l’Île-Bizard.  Cette course qui doit être un plaisir visuel et olfactif pour celui qui course en respirant par les oreilles comporte certaines particularités :

1) Elle offre en plus de la course « principale » individuelle, un volet par équipe avec des temps ajustés selon l’âge et le sexe. Le principe de cet ajustement est que le temps du coureur est comparé avec le record du monde correspondant à son âge + sexe, ce qui donne un facteur d’ajustement (pourcentile) qui est appliqué sur le dit temps de course, pour le traduire en l’équivalent du temps d’un homme d’environ 25 ans. Vous suivez? Par exemple, si vous êtes une femme de 64 ans et que vous faites 42:18, ce temps équivaut à un 32:08. Et c’est l’occasion pour les Old Timers de se pavaner pendant que la Super Team crie à l’arbitraire des formules.

2) L’échelle est petite, 300 coureurs maximum. Il n’y a pas vraiment de circulation automobile à contrôler. Le prix d’inscription est de 15.00$. L’organisation est fluide. Petit reproche : va falloir davantage libérer l’aire d’arrivée … diriger tout le monde vers le gazon, loin des voitures 

3) Le goûter d’après-course est légendaire. Nous commençons d’ailleurs à croire que la principale motivation de certains à courir vite est de pouvoir aller remplir leur assiette en premier. On nommera pas de noms …  En tous les cas, imaginez une looooongue table couverte de soupes, pains, salade, biscuits, gâteaux et autres desserts en tout genre  …. tout fait maison.

Ce qui est un peu dommage à ce temps de l’année (fin octobre- début novembre) c’est que certains coureurs plus fatigués sont déjà au repos alors que certains plus jeunes sont à 200bpm ailleurs dans des courses de cross-country. Bref avec un plateau juste un peu plus relevé cette course serait encore mieux.
Résultats complets individuels

Résulats complets des équipes

 

 

Anvil on Foot 2012 (dimanche 11 novembre)

Fait frette, vente fort, pleut des clous …. Alors tu fais quoi? Tu restes au chaud dans ton lit …. nan! Tu vas te lever dans la noirceur et partir jusqu’en banlieue d’Ottawa pour aller courir dans des conditions belges contre entre autres un dénommé Mike Woods qui détient toujours le 11e mile le plus rapide de tous les temps pour un Canadien (3:57.48). En fait Mike Woods disparaîtra assez rapidement devant toi une fois le départ donné …

Le parcours, c’est très particulier, est celui du cyclocross qui a lieu le même weekend. Pensez donc labyrinthe de ruban jaune avec une suite de chicanes, in-and-out, plans inclinés et même des spirales … très peu de lignes droites où il aurait été possible de véritablement ouvrir la machine. Ceux qui ne portaient pas de pointes sont rapidement devenus identifiables pas la boue les recouvrant suite à leurs chutes.

Donc il s’agissait de constantes ré-accélérations et d’être toujours attentif au choix de lignes de course. Les dépassements n’étaient pas toujours évidents et il fallait planifier d’avance ce que l’on allait faire. Étant donné l’aspect convoluté du parcours de 3km que l’on faisait 2 fois, il y avait un élément inhabituel de proximité avec les autres coureurs. Ces repères visuels combinés au travail de l’annonceur faisait en sortes que l’on savait toujours où on en était par rapport aux autres.

Pour ajouter à l’aspect « rude » du Anvil on Foot (L’enclume à pied) , le trophée du vainqueur est une relativement grosse enclume (« most cyclists have too weak an upper body to be able to lift it above their head! hahaha! »). Ici, pas de résultats compensés, pas de catégories d’âge, pas de soupe aux courges jaunes comme en faisait ma grand-mère … juste un tracé et quelques tentes et un peu d’électricité. Les Ardennes, quoi … On note toutefois une certaine volonté de sophistication avec la machine espresso sous la tente. Ne reste plus qu’à montrer à la personne qui s’en occupe comment en tirer un café véritablement stratosphérique et on donnera la note parfaite de 5/5 à cette course.

Résultats complets individuels