Il a fait froid, il a fait si froid. On dit de Philippe Gilbert qu’il est resté gelé sur la ligne de départ de Milan-Sanremo et qu’il vient tout juste de revenir à lui-même … Mais non! En fait, faut-il remercier le froid, peut-être, mais on a été gâté depuis le début de la saison des courses en ligne avec des scénarios ouverts et mouvementés, très loin d’être cadenassés par une ou deux équipes en mode contrôle. Surtout on a vu de bons coureurs prendre des risques, être créatifs dans leur choix, et de surcroît être récompensés pour cette attitude.
Mais bon, les forces en présence … D’abord, les brutes du peloton des Classiques en ce printemps 2013 : Fabio « Spartacus » Cancellara vs. Peter « Le Terminator » Sagan. Leurs points forts ne sont pas les mêmes ce qui rend le duel d’autant plus intéressant. Cancellara dispose d’une plus grande autonomie et, surtout, son instinct de course semble plus affuté. Sagan, lui, passe un peu moins bien les secteurs pavés (on l’a souvent vu chercher sa ligne dans les montées la semaine dernière), ne peut partir seul à 30 km de l’arrivée (jusqu’à preuve du contraire) mais devrait avoir la main haute dans une arrivée mano a mano se décidant en terme de vitesse pure.
Par contre on a vu Sagan se lancer très tôt dans des sprints récemment, trop tôt possiblement, et il s’est fait sauter sur la ligne par Ciolek à MSR et la même chose à failli se répéter à la 1ère étape des Trois jours de La Panne, cette fois avec un Arnaud Démare (FDJ) très véloce qui aurait sans doute gagné si Sagan n’avait pas forcé le Français à lâcher son guidon à 60 km/h pour s’assurer de rester en vie (voir clip ci-dessous). Les équipes des deux cyclistes de choc sont relativement faibles en comparaison avec les dites « maisons de puissance », mais léger avantage aux Cannondales si on fie à ce qu’on a vu depuis le début de la saison.
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Sur le sujet des grosses équipes, on dira qu’on a vu un certain gaspillage de ressources tant chez la Sky avec Hayman, Stannard, EBH, Thomas et Eisel, que chez OPQS avec Chavanel, Boonen, Vandenbergh, Terpstra et Cavendish, qui malgré toute l’énergie déployée, n’arrivent que difficilement à « concrétiser » comme on dit au Québec en langage de hockey. Pour Boonen, avec ses divers maux bien publicisés de début de saison (le coude, le genoux, …), ce pourrait être un avantage que de, pour une fois, prendre le départ du Ronde avec une pancarte marquée d’un point d’interrogation accrochée autour du cou. Tornado Tom se la jouera-t-il Tricky Tommy dans les côtes flandriennes? On verra bien …
Et ce qui importe, qui gagnera?
Pour le Ronde, nous y allons avec … un total outsider … Terpstra ou Ladagnous … mais non, on les aime bien mais c’est des blagues … Sagan pour la victoire.
Pour Paris-Roubaix nous employons une stratégie prédictive purement quantitative, ce sera un grand-gros coureur parmi qui gagnera : Taylor Phinney (197cm, 82kg), Lars Boom (191cm, 76kg), Stijn Vandenbergh (199cm, 85kg) Johan Vansummeren (197cm, 77kg) ou Ian Stannard (190cm, 80kg). Allons, disons Phinney.
Dimanche, la course pourra être vue comme d’habitude en direct à la télévision ou en streaming à partir des sites habituels.
Horaire :
Départ à 10h00 CET
(4h00 Montréal)
Arrivée vers 16h23m34s CET
(10h23:34 Montréal)
Diffusion en direct à partir de 12h00 CET
(6h00 Montréal)
Haha, pour Matthieu (Ladagnous)… c’était pas loin 5ème 😉
Un gars de chez moi ça!!!
Il me semble que l’an passé, il était devant sur Parix-Roubaix avant une crevaison je pense dans les derniers kilo pour finir 12 (pas sur des résultats). Ça augure bien!
je lui souhaite, … Ladagnous, Démare, Turgot, Voeckler, Offredo, pour gagner à Roubaix ça va en prendre un qui est un peu fou et qui prend une chance avant que le gros Cancellara pèse sur l’accélérateur.