Après une WTS, je reçois traditionnellement quelques courriels me questionnant sur les fameux temps de course à pied des élites en ITU. Est-ce vraiment possible de courir sub 29:36 sur 10k (performance de Gomez à Auckland)? D’autres nous disent encore que ces triathlons sont juste des course à pied (exemple parfait ici – forum slowtwitch) et Trimes soupir…
La réalité est la suivante, Gomez est sans aucun doute capable de courir 28 sur un 10k sec. Il existe tout de même un doute sur les distances sur les courses ITU. Oui mais, il a couru un temps similaire à Londres ou le parcours a été clairement mesuré à la règle et à la roulette.
On peut effectivement se questionner sur son niveau de forme, mais Gomez étant un monstre qui refuse de faire de la figuration (les classant toutes en priorité A), il vient d’enchainer Hy-Vee, Auckland Grande finale, Xterra World, Escape From Alcatraz etc…
Ces résultats prouvent qu’il est l’un des meilleurs cyclistes sur le circuit (étant opposé à des specialistes de 70.3 sur certaines de ses dernières courses). Plus vous êtes fort dans cette discipline plus vous serez frais pour la course à pied. Il en demeure que les moyennes (NP – puissance normalisé) de vélo sont généralement très élevées puisqu’il y a beaucoup d’accélérations, cela à tendance à monter artificiellement le NP, il en demeure que cette particularité ITU demeure une spécificité dans la distance olympique, imperceptible, les relances et les premiers tours sont vraiment brutaux.
La problématique est que ce message ne passe pas chez l’amateur de triathlon typique. Il aime avant tout la longue distance et regarde l’ITU par curiosité et peut-être qu’il lui manque des infos pour comprendre les subtilités.
Pourquoi le message ne passe pas?
Les dynamiques de courses sont rarement prévisibles. Auckland s’annonçait selon comme une course ou on s’attendait à voir des athlètes craquer dans les ascensions. Ironiquement, ce fut totalement le contraire, des athlètes comme Frodeno ou Molla ont été capable de revenir presque seul dans le « frontpack ». Il serait donc facile de dire que c’était un shampoing, une permanente et une course à pied.
Avec les données, si on reportait cela sur une course de vélo, le commentateur dirait, les échappés se regardent trop et viennent de laisser revenir les retardés. En ITU, on se content de dire qu’un pack revient ou pas sans faire mention des changements de rythmes et des raisons.
Notez aussi que pendant la retransmission, il n’y a aucune donnée sur le dénivelé.
Que ce soit le vélo, l’athlétisme, la formule 1 et surtout le ski, ces sports ont compris l’importance des infographies. L’ITU devrait afficher les temps par tours et comparé les écarts en direct et même les vitesses moyennes.
Voici ceux de Gomez (vélo colonne 1, CAP colonne 2), ils parlent par eux-mêmes. Gomez à clairement la capacité de faire du sur-régime afin de mieux contrôler par après. Il devient alors plus facile à comprendre la dynamique. Gomez a imposé un rythme en vélo et à laissé la mains.
1er 8:02 6:55
2e 8:11 7:22
3e 8:28 7:21
4e 8:33 7:58
5e 8:27
6e 8:15
7e 8:43
8e 8:31
Et pourquoi Trimes à ces temps de splits? Tout simplement parce qu’une personne dans le cercle fermé me les a envoyé. Ils ne sont pas disponibles à la presse ni pour les amateurs. Seuls les fédérations les reçoivent. On ne comprends vraiment pas pourquoi ils ne sont pas libres d’accès et encore moins pourquoi ils ne sont pas offerts à la presse.
Même les athlètes n’ont pas la garantie d’y avoir accès si leur staff technique ne leur donne pas.
De plus, la course à fortement été influencé par l’absence d’un « bike bonus ». Enfin, on pense… Nous n’avons pas été en mesure d’obtenir cette information.
Alors que les utilisateurs officiels de l’ITU sur Twitter, ITUOnline ou TriathlonLive s’amusent a retweeter les messages des athlètes en longue distance qui apprécient la diffusion ou des personnages proches dans leur cercle… Ils ont cette culture de ne pas répondre aux questions des amateurs.
Et donc oui, l’ITU devrait faire l’effort d’être plus ouverte.
Ces gars là sont capable de tenir longtemps à un gros pourcentage de leur v02max… donc le velo n’affecte pas tant leur càp finale… probablement que sur un 10k sec gomez courrait en 29 bas ou 28 haut, mais pas plus de 30 sec de difference avec les 10k d’un tri olympique…
Théoriquement, un 10k route est plus lent que sur la piste à cause des 360 degrés en autre. Aussi, il fait surement les 2 derniers kilos relax… et frappe les mains des spectateurs (son temps au tour montre une perte de 30s).
Le vélo affecte toute de même puisqu’ils doivent utiliser quelques allumettes pour répondre aux changements de rythmes.
Donc leur capacité est déjà de courir un 29 dans un tri.
Au passage, notre informateur qui a fait la course dit qu’il manquait 170m.
On aura très prochainement la reponse puisque Brownlee doit courir le 5000m bientot.
Quel est le lien entre « leur capacité à tenir longtemps un gros pourcentage de v(VO2max) » et « DONC le vélo n’affecte pas tant leur càp finale » ?
Tu mets un champion de 5000-10000m qui ne fait jamais de vélo, je doute que 40km avec relances, etc.. n’affecte pas sa càp finale de manière substantielle ?
Tu aurais mis « le gars est super fort à vélo » ou bien « se cache dans le dernier tour à vélo » « DONC le vélo n’affecte pas tant sa càp finale » j’aurais compris le lien de causalité mais là, pas trop ?