Cela faisait quelques saisons que l’ITU avait évoqué l’idée de faire des courses avec des manches qualificatives et donc d’introduire aussi des nouvelles distances comme le super-sprint. En fait, on parlait avant tout d’une demi-finale le vendredi et d’une finale le dimanche ou de deux manches dans la même journée.
D’ailleurs, cela fait plusieurs années que cela est en test à la coupe du monde de Tiszaújváros. Initialement testé sur les juniors puis les élites l’année dernière, le déroulement de cette course a clairement montré qu’elle demandait d’autres spécificités et que cela risquait d’influencer les méthodes d’entrainements actuelles puisque cela aurait forcé les athlètes a récupérer très rapidement d’effort maximal. Les super-sprints ont aussi l’avantage d’offrir des dynamiques de courses très différentes. On pensait que les fédérations étaient mieux d’anticiper rapidement aux changements mais selon nos sources, tout cela semble avoir été abandonné.
L’intérêt des manches qualificatifs?
Évidemment, les courses étant plus intenses, la qualité du spectacle est augmenté. Selon les rares super sprint qui ont été fait, la dynamique de course est vraiment fait afin d’éliminer les autres, les distancés ne reviennent jamais. Aucun temps de repos.
Cela aurait permis une meilleure compréhension du sport pour le néophyte. À l’image, l’intensité du vélo en WTS est très souvent mal interprétée et oui, il n’y a pas autant de temporisations qu’on le pense. Les relances font mals. Avec un format de course aussi court, le téléspectateur comprend mieux la course et cela devient surtout un produit plus attrayant pour les diffuseurs.
Ceci est un avis personnel, mais le triathlon a besoin la ligne directrice de la FIS. Cette fédération a su rendre le ski de fond nettement plus populaire ces dernières années en faisant évolué sans cesse ses formats. Le Tour du Ski est un exemple parfait.
Ironiquement, le triathlon est l’un de ses sports les plus regardés pendant les jeux et pourtant cela ne représente que 4h de diffusion. Quand on pense à l’athlétisme, la natation et le cyclisme en autre, notre sport demande beaucoup d’énergie à mettre en oeuvre pour aussi peu d’exposition.
Les manches qualificatives avaient donc l’intérêt d’ajouter de la présence de notre sport pendant les olympiades. Selon nos sources, le comité olympique ne veut pas augmenter le nombre de concurrents et imposent aux fédérations de rendre leurs sports plus dynamiques. Les manches qualificatives étaient donc une solution surtout que les courses sont souvent plus intéressantes quand il y a moins de participants.
Alors pourquoi cela ne marche pas?
En fait, la formule marche, c’est surement plus au niveau des fédérations et des athlètes que cela coince. La problématique actuelle de l’ITU est que le nombre d’élites n’est pas suffisant et que cela coute extrèmement cher de supporter des athlètes. Présentement, l’ITU a un prix d’accès trop cher pour les athlètes et il n’est pas étonnant de voir ces athlètes s’essayer en 70.3 ou les commandites sont plus généreuses et ou l’offre des courses est beaucoup moins contraignantes.
Alors la formule marche à Tiszaújváros parce qu’il y a un bassin d’athlètes europeens très important qui ont d’ailleurs la chance d’avoir des championnats nationaux pour vivre de leur sport. C’est sans aucun doute la ville la plus enthousiaste à recevoir des triathlètes élites dans le monde.
Et c’est surement le deuxième barrage aux changements. Les villes veulent bien recevoir des triathlon, mais avec des manches qualificatives, cela signifie des fermetures de rues prolongées. Un exemple parfait est la ville de Lausanne qui était l’hote d’une WTS mais qui a été retiré du calendrier en 2012. Pourtant la ville est toujours l’hôte de courses ITU. On imagine que l’investissement supplémentaire en argent et en temps ne faisait pas l’affaire.
D’ailleurs, Selon nos sources Edmonton WC aurait décidé de supprimer les manches qualificatives. Durant l’annonce du nouveau calendrier, L’ITU était pourtant très enthousiaste de pouvoir ajouter une deuxième course aux coupes du monde avec ce nouveau format. Le vent à donc tourné. Et oui, il sera difficile de connaitre la véritable raison puisque généralement, on est les seuls à se questionner la dessus (avec les athlètes et les cadres des fédérations).
Évidemment, on peut faire beaucoup de spéculation sur ce recul. Récemment, l’ITU a invité les villes a soumettre leur candidature pour accueillir une course de la WTS. > http://www.triathlon.org/news/article/itu_opens_bid_process_for_2014_world_triathlon_series
Le calendrier semble montrer que l’ITU est finalement assez conservatrice avec seulement 2 courses sprint et que des olympiques.
Selon les termes de l’ITU, seuls, Hamburg, London, Yokohama et Auckland sont confirmées pour 2014, traduction, il y a de fortes chances que San Diego, Stockholm et Kitzbuhel ne reviennent pas.