Le récent retrait de la coupe Dix30 vient de relancer un débat qu’on refuse généralement d’avoir. Soit, sommes-nous vraiment intéressés par l’élite. Sommes-nous vraiment intéressés par le développement de nos jeunes. Sommes-nous entrain de perdre la vraie signification du sport, soit avant tout le dépassement de soi et non une activité sportive qui permet de soigner votre apparence physique et sociale.
De manière générale, on se rend compte qu’il y a un glissement vers le bas. La coupe Dix30 était selon nous un des rares évènements qui avaient vraiment la volonté d’attirer les meilleurs. C’était le projet le plus ambitieux dans la province. Dans le même registre, le circuit endurance fait aussi de très bonnes choses mais les derniers évènements montrent que tout cela est aussi préoccupant pour eux.
Avant de commenter négativement cet article. Demandez vous quels sont les efforts de Mec pour développer l’élite et même pas le marathon de Montréal. Il est facile de clamer une absence d’une vraie élite quand on ne fait pas des efforts pour l’attirer. (On n’a rien contre MEC, sa mission est juste et elle rend le sport plus accessible).
Tout cela est identique pour le triathlon. C’est un combat perpétuel pour avoir une course de niveau continental au Québec. Il y a une décennie, Montréal accueillait les championnats du monde et il serait désormais impensable de ré-éditer cela. La réalité est qu’on est dans un climat ou les bonnes volontés se sont toujours faites décourager et que le nouveau standard est d’organiser des courses dans des parcs.
Chez Trimes, on doit avouer qu’on s’est beaucoup interrogé sur ces questions (participatif VS compétitif) et la raison d’être de cette publication s’aligne toujours sur cette problématique soit le manque de visibilité et d’actions pour nos élites.
On aurait un tas d’exemples à vous donner, mais malheureusement, tout cela implique des longs débats avec les partis concernés et oui, tant que le monde bouge, on devrait s’en satisfaire.
Mais la réalité est la suivante, même nos olympiens doivent s’associer à des causes afin de recevoir du support des corporations. Les évènements sportifs qui récoltent des fonds et qui permettent aussi aux grosses corporations de se donner des bonnes images ont dégénéré tout le système. Un exemple parfait, le société de Parc Jean Drapeau n’a pas de place pour un camp pour nos jeunes en triathlon, mais accueillera les nombreux évènements levé de fond. Et nos municipalités ont pris le même chemin.
Autre exemple parfait, la société Jean Drapeau a tout fait pour limiter l’entrainement en vélo sur le circuit de formule 1. Et c’est pourtant le terrain de jeux de nombreux olympiens.
Il y a encore quelques années, personne ne parlait vraiment de nos élites, on se suffisait en leur donnant un gala est quelques bourses par les 3-4 corporations généreuses du Québec qui semblent avoir compris dans le même sens que nous le terme sport.
Il y a présentement une explosion de la course à pied et même du triathlon dans nos contrés. Mais d’ou cela vient? D’un peu partout, mais vu le contexte actuelle de la couverture médiatique québécoise, ce n’est surement pas Alex Genest (coureur olympique au 3000m) qui est derrière cette engouement puisqu’il est tout simplement inconnu ici et il est pourtant notre meilleur coureur actuellement.
On est clairement dans un phénomène à la mode, et même si les organisateurs n’aimeront pas ce que je vais dire, il y a présentement une sorte de facilité à attirer un grand nombre de coureurs à leurs courses puisqu’il suffit de casser les prix d’inscriptions. En fait, j’irai même dire qu’il profite du fait que certaines anciennes organisations ont été trop gourmandes durant des années.
On a récemment vu un semi-marathon annoncé à 15$. Certaines organisations disent que les courses affichent complet et qu’il n’y a donc pas de cannibalisation.
En fait, ils ont tout à fait raison. Et cela répond à l’offre et à la demande. Malheureusement, un grand nombre de ces nouvelles organisations font selon nous fausse route en se déchargeant de certains mandats et oui cela revient encore une fois aux fameux débats de la pertinence des fédérations…
Cela à sans aucun doute l’avantage de rendre le sport le plus accessible. Et si cela vous rassure, même si trimes est une gang moyennement elitiste et snob, non, on ne pense pas que le sport doit être réservé à l’excellence.
La sport est un ensemble. Il y a pourtant cette ironie d’appartenir à une communauté du sport d’endurance quand certains semblent être si égocentriques.
Alors oui, les élites ne doivent pas snober les participatifs et vice versa.
Non, Trimes n’a pas une liste noire d’organisateurs. Dans notre monde, on aimerait avant tout qu’ils se sentent concernés par toutes les sphères et non pas celle qui leur permettra d’être le plus rentable.
Développer une élite aura forcément un impact positif sur sa discipline. Comme par hasard les sports au Québec ou des athlètes réussissent aux Jos sont les plus pratiqués par nos jeunes.
On regrette donc que le sport loisir ou les participants ne se sentent pas concernés par l’élite et c’est peut-être là ou le débat devrait se recentrer. Pourquoi?
Un évènement sportif = évènement populaire ou évènement réunissant l’élite.
Je pense que le débat doit se situer dans un caractère viable entre les 2. En effet, aujourd’hui, l’élite est mal perçue (car elle se rapproche de la culture capitaliste, selon moi) et que la tendance actuelle se porte plus sur une culture de sport pour tous, de considération de chacun.
Alors oui, ce n’est plus du sport, c’est de l’activité physique.
Aux organisateurs de savoir s’ils aiment le sport ou s’ils veulent juste faire du chiffre. L’idéal étant de proposer les 2. Réduire sa marge pour proposer à la fois une activité pour tous (forcément rémunératrice à la fois par les inscriptions mais aussi par les partenaires privés) mais aussi un « spectacle » (attention à la définition qu’on lui apporte) pour valoriser l’élite et le SPORT.
De manière générale, les deux doivent cohabiter pour permettre de se situer par rapport à ce qu’il se fait de mieux et d’avoir des champions du monde dans chaque quartier.
En tant qu’organisateur, c’est ce que j’essaie de mettre, pour satisfaire à la fois la viabilité financière du projet et ma passion du sport avec un grand S.
de ne PAS avoir des champions du monde dans chaque quartier !!!
On parle beaucoup de la Coupe Dix30, mais le vrai circuit d’elite provincial est depuis plusieurs années le circuit de la Coupe Timex… ce circuit regroupe les courses « classiques » de tout le Québec et il culmine avec un championnat Canadien à Toronto.
Le circuit Dix30 à part la deuxième étape qui faisait aussi partie du circuit Timex était un circuit « régional »…
Si je me ne trompe pas, le circuit Timex me semble plutôt en santé?
« Développer une élite aura forcément un impact positif sur sa discipline. Comme par hasard les sports au Québec ou des athlètes réussissent aux Jos sont les plus pratiqués par nos jeunes. »
Faux… ski acrobatique + natation plongeon, de très grand champion, mais pas la plus grande masse sportive (je parle de pratique compétitive et non participative).
Soccer = la plus grande masse et pourtant… loin.
Si seulement le nombre entre en ligne de compte. Beaucoup de paramètre, culture, organisation, encadrement…
La course sur route ne se pratique pas beaucoup très jeune. Et pour cause, l’athlétisme est priorisée. Normal car elle éduque et développe le jeune dans beaucoup de qualité (physique, motrice etc.)…
Le phénomène de la course sur route vient du fait que la masse se met à courir alors qu’ils n’ont jamais fait de sport (ou pas fait de sport depuis XX années).
Bref, un événement sportif devient un événement lorsqu’il atteint une notoriété dans l’ensemble de la population (participant compétitif, participant participatif et spectateur) et qu’il dure dans le temps.
Pour cela, ça prends une très grande combinaison de facteurs dont le facteur chance…
Oui et non, ma phrase est mal tournée… Le Plongeon et le ski acrobatique ne sont pas les sports les plus populaires au Québec. tu as raisons, mais ils sont nettement plus populaire dans le recherche de l’excellence à cause du succès sur la scène internationale que dans d’autres pays…
Il serait interessant de voir l’effet d’Alex Harvey dans les ecoles de ski de fond.
Tu as raisons, la course à pied sur route n’est pas pour former nos jeunes, il en demeure que présentement c’est pratiquement la seule visibilité de la CAP au Québec. As tu vu de la piste recemment à la télé?
Si tu prends un coureur qui aspire a faire du marathon a un niveau international, il est necessaire pour lui de pouvoir faire des courses classiques. Gillis, Coolsaet sont d’excellents exemples.
Ok pour tout! C’est ce que j’ai dit également, l’encadrement…
Et la culture.
Mais comme en triathlon, si tu veux progresser, arrivé à un moment, il y a des choix à faire. S’éloigner pour trouver un groupe qui va te tirer vers le haut.
C’est dans tout les sports la même chose. Triathlon = BC, CAP = Guelph (selon moi)…
Après si ton sport a le bassin pour progresser, tu n’as plus besoin de partir ==> Plongeon, Ski acrobatique!?
Personnellement, je ne vois pas non plus de plongeon, de ski à la télé…
La visibilité de tous les sports autres que les sports Nord Américain???
Si tu aspires à faire du haut niveau, fait des courses de haut-niveau, chez toi ou non.
Enfin, si la course sur route a une visibilité??? je ne crois pas, par contre l’accès aux résultats est juste plus simple (sportstats, quidchrono…) et plus rapide.
Je me pose une question sur un mot central du débat : comment on définit l’élite? On peut parler d’élite mondiale, d’élite nationale, d’élite provinciale. Peut-on aussi parler d’élite « groupe d’âge »? Y a-t-il des standards de temps (en course à pied par exemple) ou on parle simplement des (disons) 1% meilleurs? Au fond, c’est où qu’on trace la ligne entre élite et non-élite?
Bonjour Alain c’est une excellente question puisque dans ces derniers textes, on n’utilise pas le terme elite de la bonne façon.
Dans nos cas, c’est avant tout pour désigner des athletes en développement. > athlete provincial avec des objectifs nationaux.
Ils sont effectivement très rares.
On va plus parler de compétitifs pour désigner des groupes d’ages performant.
De manière générale, on ne peut pas parler d’un pourcentage parce que le niveau est assez loin des meilleurs internationaux.
Mais disons qu’il existe des temps qui permet de juger rapidement la qualité du plateau.