C’est un très dur coup pour le monde de la course à pied compétitif de la région de Montréal. Nous venons d’apprendre que la coupe Dix30 ne sera plus de retour. Alors qu’on voit de nouvelles courses fleurir un peu partout au Québec, on devrait se réjouir de cet engouement, malheureusement, tout cela est en train de diluer la qualité des courses.
Un exemple parfait, il y a deux semaines se tenait le demi marathon Scotia Bank de Montréal. C’est un évènement qui se doit d’être majeur puisque c’est le championnat canadiens. La réalité est que le plateau à cette course n’a jamais été aussi faible. Pourquoi? Plusieurs facteurs, comme la tenue d’un nouveau semi-marathon la vieille pour la moitié du prix. Aussi des élites qui vont au plus offrant et une course comme le semi-marathon de Montréal qui était un incontournable pour les coureurs élites / compétitifs AGs commencent à aller voir ailleurs puisque cela leur permet de briller dans des courses avec des niveaux plus faibles. Moralité, une élite qui ne peut pas progresser si elle refuse de s’affronter.
Comme le dit très bien Éric Fournier, l’organisateur de la coupe Dix30, « Il sera difficile d’avoir dorénavant des courses de niveau provincial tellement le nombre de courses locales se multiplie. Certains weekends de l’été 2013 compteront jusqu’à 15 événements. En fait, la croissance du nombre de coureurs provient d’avantage du développement géographique et local des événements que d’un volume provincial. Les pelotons provinciaux de niveau intermédiaire et avancé seront inévitablement dilués et les coureurs débutants qui veulent progresser dans des environnements compétitifs ne sauront pas vraiment où se diriger. »
Dans le cas de la coupe Dix30, il faut rappeler que la coopérative MEC avait décidé d’organiser des courses sur pratiquement les mêmes parcours et avec des dates assez semblables. Chez Trimes, on s’était déjà interrogé sur l’impact que cela pourrait avoir. Même si les publics sont différents, il est faux de croire qu’un organisateur peut se passer d’une type de clientèle.
La Coupe Dix30 était justement basée sur ce besoin, donner un cadre pour que les élites compétitionnent entre eux le plus fréquemment. Eric Fournier avait une philosophie assez proche de celle de Trimes soit qu’il était impératif d’offrir des attractifs pour développer notre élite. La coupe Dix30 a offert des bourses généreuses tout au long des années. Sans bouder les participatifs, le Québec a le besoin d’encourager les compétitifs sans faire des calculs sur les retombées économiques sur l’événement et sans se demander si cela risque de déplaire aux locaux si on leur ferme leurs routes pour une demi-journée.
Malheureusement ces efforts sont difficiles lorsque le sport de la course à pied a de la difficulté à se donner une image forte. Pour le grand public la course est synonyme d’une activité pour perdre du poids ou encore une activité pour lever des fonds. C’est généralement mission impossible si un organisateur ne répond pas à l’une de ces deux conditions.
D’ailleurs, Eric voulait organiser les championnats canadiens de cross country, mais encore là, les municipalités de Brossard et de Longueuil ont tout simplement saboté ce projet et cela démontre encore le non respect face aux compétitifs.
D’ailleurs, dans une société qui met en valeur ceux qui récoltent de l’argent pour que nos jeunes soient plus actifs, cela ne fait pas de sens de leur enlever l’occasion de s’épanouir sportivement.
On a toujours admiré l’enthousiasme de cette organisation. Sur un plan personnel, la coupe Dix30 est la seule organisation qui nous a payé pour placer de la publicité sur Trimes.org puisqu’il croyait tout simplement en nous et comprenait l’importance de créer une culture du sport d’endurance au Québec.
Face aux retraits de de Marie C Thé et d’Éric Fournier qui étaient sans aucun doute le couple le plus flamboyant du Québec, on doit vous avouer que puisqu’on fait parti de la même catégorie de ceux qui ont donné trop d’heures pour ça… nous aussi des fois, on se questionne.
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« À défaut d’avoir les appuis nécessaires
pour livrer des événements à la hauteur de notre vision,
nous préférons nous retirer »
Il n’est jamais facile de tirer des constats où de faire des bilans qui ne sont pas ceux que nous aurions souhaités. L’heure est toutefois venue de le faire. La Coupe DIX30 ne reviendra pas en 2013.
Notre vision était de mettre en place un circuit de courses à pied compétitif, sur des lieux attractifs, ouvert à tous les niveaux de coureurs et offrant une expérience de course dynamique.
Matériel de course distinctif (arche d’arrivée, toiles sur barricades, tentes, signalisation, drapeaux, bannières, banderoles et matériel promotionnel), parcours rapides et en boucle, animation dynamique, 6 000$ en bourse aux élites et 30 000$ en prix de présence aux coureurs étaient les éléments de distinction.
Après près de cinq ans de travail, plus de 15 000 heures de bénévolat (j’ai personnellement investis plus de 450 heures par année), nous devons malheureusement constater que nous ne pourrons livrer des événements à la hauteur de notre vision et que, dans ce contexte, nous préférons nous retirer.
Le manque d’appui des municipalités de notre territoire et de certains groupes de coureurs ont réussi finalement à miner notre niveau de motivation et notre grande passion pour la course à pied.
J’aimerais toutefois partager avec vous mes principales préoccupations face à cette décision;
Manque d’appui local
La mise en place de la Coupe DIX30 était un défi important. Nos 55 commanditaires (225 000$ en biens et services) et nos 150 bénévoles nous ont permis de réaliser les quatre premières éditions (19 courses) et d’être nommé « Événement de l’année» en 2011 par la Fédération d’athlétisme du Québec.
L’effort demandé et consentit était toutefois très important. Nous pourrions cette année livrer nos cinq événements réunissant plus de 3000 coureurs et assurer, comme au cours des quatre premières éditions, toutes les charges de travail requises. Toutefois, il était impératif dans notre plan d’action d’obtenir le support des municipalités de notre territoire afin de nous décharger de multiples tâches administratives (environ 300 heures par an) afin de nous concentrer sur les volets sportifs de nos événements. Ce support financier nous apparaissait minimal tout en nous permettant d’être optimal au niveau sportif.
Nous avions d’ailleurs plusieurs autres projets d’importance pour les prochaines années notamment la tenue du championnat canadien de cross country sur la Rive-Sud. Le refus des villes de Brossard et de Longueuil met un terme à cette vision.
La participation des coureurs locaux
Nous soulignons également la participation mitigée des coureurs locaux à nos événements sans lesquels la stabilisation et l’équilibre financier de la Coupe étaient difficile. Nous disposions d’un plan marketing dynamique; distribution de 10 000 dépliants par saison dans d’autres courses, site Internet, webmestre, bandeaux sur le web, Facebooks dynamiques, vidéo promotionnel, graphiste, photos de qualité, plan média dans le Courrier du Sud, support vidéo de Média-Sud, plus de 150 découpures de presse par saison, etc. Toutefois, la majorité des coureurs de la Coupe DIX30 provenaient de l’extérieur de la Rive-Sud et l’absence de trois ou quatre cent coureurs locaux rendait l’atteinte de l’objectif des 1 000 coureurs par événement difficile à atteindre. Le manque d’appui de certaines boutiques de sport, de quelques clubs et de certains groupes facebook en sont les principales causes.
Un environnement provincial chaotique et des coureurs débutants qu’il faudrait probablement mieux encadrer
La multiplication des événements au Québec est telle depuis quelques années qu’il est même difficile d’en suivre l’évolution. Près de 70 nouveaux événements ont vu le jour en 2012 et le Québec comptera encore plus de nouvelles courses en 2013 dont près d’une vingtaine, seulement en Montérégie.
Courses populaires, courses familiales, levées de fond, courses thématiques, spartan races, courses de fondations, défis de toutes sortes, relais, xtrail, duathlons et triathlons sont tous dans le même panier et créent un environnement de course dans lequel il est difficile pour un coureur débutant de se démêler. À titre d’exemple, c’est un peu comme si le monde du vélo mettait le Tour de l’Île dans la même catégorie que le Tour de Beauce.
Il sera difficile d’avoir dorénavant des courses de niveau provincial tellement le nombre de courses locales se multiplie. Certains week-ends de l’été 2013 compteront jusqu’à 15 événements. En fait, la croissance du nombre de coureurs provient davantage du développement géographique et local des événements que d’un volume provincial. Les pelotons provinciaux de niveau intermédiaire et avancé seront inévitablement dilués et les coureurs débutants qui veulent progresser dans des environnements compétitifs ne sauront pas vraiment où se diriger.
De plus, 3 coureurs sur 4 ne couraient pas il y a trois ans donc ils n’ont pas l’historique du sport, la connaissance de l’activité et aucun organisme n’a vraiment la possibilité ou les moyens de le faire.
Les réseaux sociaux contribuent grandement à la diffusion d’une information fragmentaire. Facebook est devenu l’organisme qui diffuse l’information. La majorité des coureurs ne savent même pas que la fédération québécoise d’athlétisme (FQA) existe, sanctionne des courses et dispose d’un calendrier officiel.
Qui plus est, des coureurs qui pratiquent notre sport depuis seulement trois ou quatre ans deviennent entraineurs, blogueurs, conférenciers ou organisateurs d’événements.
La Coupe DIX30 a activement participé au développement de l’engouement de la course à pied au Québec. Malheureusement, d’autres en profiteront …
Bénévoles versus employés permanents
Il y a encore quelques années, les courses à pied au Québec étaient essentiellement organisées par des coureurs bénévoles via des organismes à but non-lucratif (OBNL).
Les boutiques et les chaînes de magasins de sports, les fondations de toutes sortes, les services de loisirs municipaux et des « entrepreneurs » qui y voient une opportunité d’affaires sont tous maintenant dans la mêlée et organisent de plus en plus de courses et participent à l’explosion du nombre d’événements.
Une course qui génère 1500 inscriptions dispose de 60 000$ pour organiser son événement. La Coupe générait environ 18 000$ en revenu d’inscription par étape. Cette situation rend définitivement inéquitable la relation entre une organisation composée de bénévoles versus une entreprise qui dispose d’employés rémunérés (directeur de course et coordonnateurs) pour organiser ses événements. Dans ce contexte, une OBNL comme la Coupe DIX30 ne peut faire le poids.
La mise en valeur des coureurs compétitifs
La tendance est également aux événements de plus en plus populaires. Cette situation est essentielle et intéressante en soi mais il est impératif que les coureurs compétitifs aient des événements pour s’exprimer même si la notion de performance a souvent mauvaise presse au Québec.
Notre vision de la Coupe DIX30 était de mettre en place un circuit ouvert aux coureurs récréatifs mais qui donnait une place de choix aux coureurs compétitifs. Un circuit estival de 5 km et 10 km entre les saisons de ½ marathon du printemps et de l’automne.
La Coupe DIX30 se voulait être un objectif pour les coureurs qui souhaitaient progresser dans un environnement de course compétitif. Une plateforme pour les coureurs élites, un circuit de transition pour les coureurs du collégial et universitaires qui passent à la vie civile.
Au Québec, de plus en plus de 5 km et 10 km se gagnent au dessus des 18 minutes et 34 minutes. Il est anormal que les performances de nos meilleurs coureurs soient très en dessous des performances des années 80 (course de Pichous voir lien). Il est anormal qu’il y ait 36 000 jeunes coureurs au provincial scolaire de cross country, 365 au collégial et 150 à l’universitaire. Combien de coureurs compétitifs continuent à courir par la suite? Il est anormal qu’il n’y ait plus de québécois sur les équipes nationales notamment en cross country (voir lien) ou sur les épreuves de fond. Il est anormal qu’il y ait si peu de québécois sous les 2h30 au marathon et sous les 30 minutes sur 10km (voir lien) et il est anormal que le meilleur coureur québécois doive vivre à Guelph en Ontario pour réaliser sa passion.
Les résultats de la Coupe DIX30, à cet égard, avaient atteints leurs objectifs (voir lien Étape 5 2011) et étaient un élément important de notre vision et de notre motivation.
Les journaux font davantage leurs titres avec les volumes de participants qu’avec le nom des athlètes qui performent lors des courses.
L’engouement populaire et le gain du profit de quelques entrepreneurs auront à mon avis raison des courses plus compétitives au Québec. Je souhaite que l’avenir ne me donnera pas raison et que nous aurons prochainement au Québec une dizaine de jeunes coureurs sous les 30 minutes sur 10 km.
Pour ce qui est de ma passion
Je un athlète engagé. Je me suis toujours entraîné personnellement 2 fois par jour, cours jusqu’à 80 km par semaine et pédale plus de 10 000 km par année.
J’ai dédié les cinq dernières années au développement du sport dans ma communauté. J’y ai investi 2500 heures de temps bénévole. Les prochaines années me permettront de retourner plus sérieusement à mon programme d’entrainement. L’objectif de la Coupe DIX30 était de communiquer cette passion et d’aider les autres à adopter de meilleures habitudes de vie. Faute des appuis nécessaires, l’objectif restera à moitié atteint.
Merci à nos partenaires
En terminant, je tiens à remercier chaleureusement nos 150 bénévoles et nos 55 commanditaires. Merci particulier à mon groupe d’amis de Saint-Jean-sur-Richelieu (les Richard, Painchaud et cie), à Richard Fortin de l’école Pierre Brosseau, à Sylvain Maher et ses collègues de Desjardins, à la CRÉ de Longueuil, à Skechers, à Devimco, à la ville de Boucherville et à Laurent Godbout de la F.Q.A. Merci à mes collègues de travail qui m’ont appuyé dans ce projet, merci à nos 3 200 coureurs de 2012 et surtout, surtout merci à Marie-Christine qui a été à mes côtés tout au long de ces cinq ans, qui a partagé les bons et les mauvais moments, qui m’a accompagné dans des dizaines et des dizaines de rencontres et événements et qui a assuré avec passion des centaines d’heures de travail bénévole. Marie est une femme inspirante avec laquelle j’ai la chance de partager ma vie.
Wow! Je suis vraiment déçu. Je suis expatrier au É.U. et depuis l’an passé je planifie mes visites estivales au Québec pour participer à l’une de ces courses. Je ne suis qu’un AG, mais j’aime la présence de l’élite autour de moi et des événements qui deviennent des « classiques » année après année.
Merci quand même aux organisateurs pour leur dévouement et bonne chance dans leurs projets futurs.
Je suis le co-organisateur du Demi des Érables, qui a eu lieu la veille du Scotia. Je ne reprendrai pas tous les points de cet article ni du communiqué de la Coupe Dix30 mais je tiens à apporter certaines précisions.
Ce n’est certainement pas le Demi des Érables qui a attiré l’élite du Scotia et de la Coupe Dix30, notre événement accueillait, pour un très grand nombre, des coureurs débutants qui en étaient à leur première expérience officielle. Et cette course a rempli un besoin très local, 85% des gens venant d’un rayon de 10 à 15 km. Pas certains qu’ils se seraient frotté tout de suite aux « pros » de la Coupe, dans l’ambiance compétitive qu’on y retrouve (cela dit, pour avoir participé à l’une des étapes, c’était une course très bien organisée, et qui était parfaitement ciblée pour les coureurs qu’elle recherchait).
Le Scotia et les Érables furent complets, alors l’offre a rencontré la demande et l’un n’a pas nui à l’autre (d’ailleurs, ce n’était pas notre but, nous avons dû déplacer notre événement qui était prévu le 6 avril afin de rallier les commerçants au projet).
Le plateau n’était pas relevé au Scotia ? Regardez les temps de notre événement, vous constaterez que nous n’en sommes pas la cause. Certains élites étaient aux Érables ? Oui, car ils sont des amis de l’organisation et n’avaient pas de toute façon l’intention de s’inscrire au Scotia. C’est facile blâmer le voisin, mais il faut regarder les faits.
Nous n’avons pas la prétention d’attirer l’élite (et nous ne le ferons jamais), notre événement en est un communautaire et rassembleur pour la localité. C’est un événement sportif certes, mais qui met l’accent sur la mise en valeur d’une région et de ses produits locaux et du terroir. Rien à voir avec l’élitisme, la compétitivité et les œuvres de charité (même si nos profits sont remis à la communauté). Le dépassement de soi y est évidemment présent, mais il ne passe pas nécessairement par un parcours sanctionné ou par un cadre tel que souhaité par Trimes et la Coupe Dix30.
On parle de bénévolat vs employés permanents. C’est la 3e série de course qui disparait cette année au Québec (les 2 autres en trail). Chaque série était pilotée à temps partiel et/ou bénévolement. Organiser des événements d’envergure, c’est non seulement une passion, mais un travail à plein temps sur plusieurs semaines, et personne ne ferait son travail bénévolement, même si c’est une passion !
La solidité des partenariats et des alliances avec les municipalités, élus, partenaires et commanditaires prend du temps, demande de multiples déplacements et rencontres. Et on n’a pas parlé du temps requis pour offrir un service à la clientèle personnalisé, préparer la logistique parfois complexe, la planification, et j’en passe. On s’entend que personne ne se met riche à organiser des courses au Québec, mais de grâce, laissons les gens travailler et être rémunérés pour ce qu’ils font. Je crois sincèrement qu’investir son temps fait le succès d’un événement durable.
Ce qui est arrivé à la Coupe n’est pas imputable aux autres. Le monde de la course, n’en déplaise aux puristes, évolue, et la notion de compétitivité et de performance fait peut-être moins partie de la mentalité des gens en 2013. Que ça nous plaise ou non.
L’important dans tout ça, c’est de reconnaitre que de plus en plus de gens bougent et participent à des événements, car c’est la masse. L’élite, qui représente une infime minorité des coureurs actuellement, et qui veut compétitionner contre ses pairs, a (et avait) des événements ciblés pour ça et c’est correct. Si ces événements n’attirent pas assez de coureurs, est-ce que c’est parce que le bassin d’élite ne croît pas ?
Le choix de s’inscrire à une course ou à une autre revient au coureur, en son âme et conscience, qu’il soit amateur ou élite. Le blâmer d’avoir fait le choix qui ne nous convient pas, comme organisation ou commanditaire, est selon moi, exagéré.
C’est honnêtement bien dommage ce qui est arrivé à la Coupe Dix30, mais la responsabilité ne revient ni aux coureurs, ni aux autres événements. Les coureurs sont assez intelligents pour savoir qu’une course MEC ou Gourmande ou Color Run n’est pas une course pour retrouver des pelotons d’élite. Impossible de prétendre qu’il y a confusion là-dessus.
Salut Frederic, le but n’était pas d’attaquer ta course et j’apprécie ta participation et je sais que vous avez du changer vos dates etc…
Je te l’accorde que vous n’etes pas non plus responsable de la dilution du talent présent au demi de montréal.
Tu as tout a fait raison en disant que le public est différent oui mais… (et cela se rapporte plus à la coupe dix30).
C’est un débat qu’on pourrait avoir longtemps mais la réalité est qu’un événement de course à pied sur route doit impérativement sacrifier quelque chose.
Il est faut de penser qu’une course qui se donne pour but d’encourager l’élite peut se passer d’une clientele plus participative. Aucun marathon ne peut le faire. D’ailleurs, on dit qu’un événement sportif est rassembleur.
Et c’est aussi l’élite qui popularise les événements en leur donnant un statut de course dites « classiques » et ce sont aussi eux qui font connaitre le sport.
Il y a effectivement une nouvelle tendance au Québec à rendre les courses beaucoup plus accessibles. Cela a effectivement un bon coté en rendant le sport plus accessible mais cela bannalise aussi le coté singulier d’un événement.
Chacun à sa place, mais je continue à penser que lorsque des événements qui essayent de développer une certaine élite se font décourager constamment… Cela montre le non respect pour ceux qui cherchent l’excellence.
Et je pense aussi que les événements moins chers ont aussi une responsabilité face à l’elite parce que c’est elle qui popularise le sport.
Un point me titille Alexandre :
«Chacun à sa place, mais je continue à penser que lorsque des événements qui essayent de développer une certaine élite se font décourager constamment…»
Je ne vois pas comment ces courses sont désavantagées, ni par qui.
Daniel, un beau exemple est comme le camp d’entrainement pour les jeunes de TQ qui se voient refuser l’accès à Jean Drapeaux. En marathon, tu vois l’impossibilité à l’organisation du marathon de montreal d’offrir un parcours qui a de l’allure… et comme par hasard, ils sont bcp moins exigeant pour le tour de l’ile à vélo. Il y en a plein des exemples comme ceux la.
Si c’est vrai aussi… le manque de coopération de Longueuil/Brossard pour organiser les championnats canadiens de cross country, je pense que tout est dit. Présentement, les organisateurs doivent présenter leurs projets avec une sorte de mission social.
Pour ton info, je parlais justement avec des anciens olympiens et ils me disaient qu’en ce moment, les sponsors n’étaient plus intéressés par aider les athlètes, mais ils souhaitaient avant tout à s’associer à une cause parce que le retour sur investissement en est rendu la.
C’est drôle comment je suis un peu partagé sur tout ce débat. Je suis éducateur physique (je souhaite une population en forme qui développe de saines habitudes de vie) et je suis entraineur en athlétisme (qui développe des individus autant sur la plan personnel que sur le plan de la performance dans leur sport). La coupe Dix30 avait exactement l’un ensemble de tout ça. Elle faisait rayonner la relève (via des bourses, une présentation un peu longue parfois des athlètes, des photos des coureurs élites sur son sites web, etc.). Elle faisait également rayonner les petits et la mise en forme des participants (1km des enfants, course populaire sur 5 étapes pour favoriser la progression dans ses résultats afin de ne pas faire une course pour faire une course). En plus de tout ça, elle finançait plusieurs autres organismes OBNL en lien avec la course à pied et l’activité physique (programme scolaire de Pierre-Brosseau, Champlain Cavaliers, Club d’Athlétisme Rive-Sud).
On parle ici d’une vision pour faire croitre le sport dans plusieurs facettes. Prendre de la tire PENDANT un parcours de 5-10-21km c’est original, mais ça ressemble davantage à du marketing d’entreprises et du placement de produits. Le vrai produit, c’est la course et la santé. Qu’il y ait de la tire sur neige ou de la poutine ou une bonne bière APRÈS la course, ca ne cause aucun problème. Mais svp, pas pendant la course. Ca manque de considération et de sérieux pour le sport et pour l’image du changement d’habitude de vie pour certains coureurs je trouve.
@M. Houde
Voici certains commentaires à ton commentaire. Il y a tellement de choses avec lesquelles je suis en accord, mais certaines me « titillent ».
– Tellement vrai que le scotia et le des érables ne sont sont aucunement dérangés. Pour être originaire de la région de St-Jean, je suis tellement content de voir enfin les gens se mettre à courir et à faire attention à leur santé.
– Vous avez raison quand vous dites que le plateau était plus relevé à des érables qu’à scotia. Pourquoi? À mon avis, probablement que l’événement était trop sérieux à scotia. C’est tôt dans la saison pour aller faire un bon temps là-bas et se mesurer aux meilleurs. Jogger et faire du millage l’hiver dans la neige c’est moins facile que tout l’été pour ensuite courir vite en automne ou à la fin de l’été. L’événement des érables avait la distinction d’être animé, festif. C’est tout à votre honneur! Certaines événements ou il y a l’élite sont plates, peu animés, peu rassembleurs.
– Vous n’avez pas la prétention d’attirer l’élite mais involontairement vous le faite. Vous l’avez dit, le des érables était plus fort que le scotia. Ça démontre que vous avez une certaine responsabilité envers l’élite non? Envers la course à pied et le fait de sanctionner ou non une course via la FQA. On parle de donner des moyens aux fédérations comme le sport vous donne le moyen d’être rentable et de faire un événement super intéressant pour les régions. Si la FQA a plus de moyens, elle permettra aux nouveaux événements et aux événements existants d’avoir plus de services / moyens. Exemple, qui dit qu’un jour la FQA ne pourrait pas avoir un tableau indicateur mobile pour les événements de course sur route. Un kit d’animation. Je lance des idées là. Il y a plusieurs autres choses qui pourraient être faites. La FQA vient tout juste de changer sa mentalité/son orientation via la course à pied. Elle vient d’engager une coordonnatrice de la course à pied pour faire rayonner la course à pied. Donnons lui un peu de temps et contribuons à son succès.
– Je suis en accord avec vous que pour organiser un événement intéressant, ca prend du temps, et du temps rémunéré. Que les organisateurs soient rémunérés est le minimum pour tout le temps/stress qu’ils ont à vivre avec l’organisation d’un grand événement. Avec des gens rémunérés, l’événement est de plus grande qualité, grande visibilité, plus sérieux, etc etc. Cependant, il est impossible de tout organiser seul à mon avis. Ça prend les idées de plusieurs. Là vient « le retour » aux organismes/personnes qui s’engagent et s’ajoutent aux événement (OBNL, Fondation, Causes, etc.). En plus ca donne du sens aux événements.
Tout ca pour dire que je crois qu’il est mieux de travailler tout le monde ensemble. Le mouvement social qu’est la course à pied doit être mobilisateur pour tous, pas seulement viser la clientèle de masse. Sinon, la vague de popularité va partir, et le courant va emporter la course à pied comme c’est arrivé avant les années 1990…
Steve, Je n’ai jamais dit que le plateau était plus relève aux Érables, au contraire !
Marketing ? Nous nous sommes toujours affichés comme un événement de course festif mettant en valeur les régions et les produits locaux et du terroir. Personne ne pourra nous reprocher d’avoir fait ce que nous annoncions ! Le concept était connu et clair pour tous.
Tire
Tiré sur la neige = offense au sport
J’espère que tu blagues. En même temps, je sais que non et ça revient aux raisons pour lesquelles un circuit comme la Coupe ne pouvait pas attirer la masse: les gens veulent s’amuser, ne pas se prendre au sérieux, et ils ont pourtant pour beaucoup obtenu leur meilleur temps à vie. Ironique quadn même.
Savais-tu aussi que les produits de l’erable étaient tout indiqués pour les coureurs tant avant, pendant et après la course ? Il existe des livres de recettes pour les coureurs et des nutritionnistes sérieux (vivai), qui s’occupe d’ailleurs d’équipes canadiennes de compétition, fabriquent des boissons énergisantes au sirop d’érable pou remplacer les gels chimiques ?
Ça ne donne rien de jalouser et de critiquer les événements qui fonctionnement pour des raisons qui, selon vous, ne le devraient pas. On a eu des félicitations tout au long du projet par d’autres organisations majeures de course au Québec, et ça nous a donné l’envie de travailler avec eux, et c’est ce qu’on fait. On ne travaillera jamais contre les autres.
Des idées provenant de plusieurs
Nous sommes une grande équipe et nous avons justement travaillé à l’élaboration du concept avec une cinquantaine d’intervenants, en passant des députés locaux aux Ministres du Sport et celui du tourisme, des commerçants, de tourisme st
Et bien, si on compare le 21km, c’était plus fort au Des Érables qu’au Scotia. J’ai terminé 11e en 1h22.56 au Des Érables et j’aurais terminé dans les 6-7 premiers au Scotia.
Je ne suis aucunement en désaccord avec le concept de mettre en valeur des produits des régions. Je le rementionne, c’est davantage le fait qu’il faut aider la FQA pour qu’elle puisse ensuite aider les nombreuses nouvelles courses avec des conseils / services qui feront que la course ne sera pas que passagère dans le temps.
Mettre en valeur les régions/produits/entrepreneurs locaux est une excellente façon de rendre les événements dynamique, rentables et intéressants. C’est d’ailleurs pour ca que je voulais y participer et que j’y ai participé. Mais la nature de l’événement doit demeurer courir et les événements doivent être sanctionnés. C’est une forme de respect et une forme de façon presque symbolique d’aider le sport. Combien ça coûte sanctionner une course? Moins que 1000$? Ca semble représenter l’équivalent d’environ 20 inscriptions à un événement.
Si le plateau était « relevé », c’est qu’il manquait 50 mètres au demi ! Ahaah.
Cèdent est fort intéressant je dois l’avouer. Effectivement, il faut tous travailler ensemble, à la base, c’est le même sport, mais pratiqué dans une optique ludique, touristique,caritative, élitiste. Il y a delà place pour toutes ces visions, et selon moi, l’une n’est pas « meilleure » ou plus justifiée que l’autre.
S’agit que les organisations voient les autres courses comme des alliés, et non comme des compétiteurs. Un de mes partenaires est d’ailleurs une course qui tombe le lendemain du Demi des Vergers.. J’ai aidé plusieurs courses, plusieurs courses m’aident, je crois beaucoup en cette synergie. Et aussi, a l’investissement de temps.
Sur ce, bonnes courses !
Tiré sur la neige = offense au sport
J’espère que tu blagues. En même temps, je sais que non et ça revient aux raisons pour lesquelles un circuit comme la Coupe ne pouvait pas attirer la masse: les gens veulent s’amuser, ne pas se prendre au sérieux, et ils ont pourtant pour beaucoup obtenu leur meilleur temps à vie. Ironique quadn même.
Savais-tu aussi que les produits de l’erable étaient tout indiqués pour les coureurs tant avant, pendant et après la course ? Il existe des livres de recettes pour les coureurs et des nutritionnistes sérieux (vivai), qui s’occupe d’ailleurs d’équipes canadiennes de compétition, fabriquent des boissons énergisantes au sirop d’érable pou remplacer les gels chimiques ?
Ça ne donne rien de jalouser et de critiquer les événements qui fonctionnement pour des raisons qui, selon vous, ne le devraient pas. On a eu des félicitations tout au long du projet par d’autres organisations majeures de course au Québec, et ça nous a donné l’envie de travailler avec eux, et c’est ce qu’on fait. On ne travaillera jamais contre les autres.
Des idées provenant de plusieurs
Nous sommes une grande équipe et nous avons justement travaillé à l’élaboration du concept avec une cinquantaine d’intervenants, en passant des députés locaux aux Ministres du Sport et celui du tourisme, des commerçants, de tourisme st-jean, de notre équipe de coordo, et même d’autres directeurs de course. Evidemment, comme le projet est rassembleur et intéressant pour les élus, ça été facile d’avoir de l’aide (pas financière, mais en conseils).
Fédération
Évidemment, on rencontrait tous les standards requis pour que la course soit fédérée, et bien plus. Par contre, pour une organisation, il doit y avoir un avantage à s’embourber encore plus de paperasse para-gouvernementale et pour cette année, nous avons préféré mettre notre temps ailleurs. Pour l’avenir, on verra bien. On redonne déjà au sport communautaire local, mais si on peut aider le développement de l’élite, pas de trouble avec ça.
On dirait que tu crois que je suis contre ton événement. Pas dû tout! J’ai aimé ca. J’aurais simplement placé la tire après la course. Je sais que les propriété des produits de l’érable peuvent être bon (dosés) pour les coureurs.
Je crois que toutes ces discussions amèneront la course sur route dans la bonne direction. Autant pour l’élite que pour la masse. Qui dit qu’il n’y aura pas plus de masse élite un jour 😉
Il faut juste tout faire pour que ca ne demeure pas de passage et qu’on voit d’autres événements supers intéressants comme la Coupe Dix30 stopper leurs activités.
Merci pour ta réponse Alexandre.
C’est l’élite qui popularise le sport ? Je ne comprends pas. On pourrait effectivement avoir ce débat là longtemps ! Mais le but est de tous co-exister ensemble, pas travailler l’un contre l’autre, ou commencer à faire des « classes de courses ». Ça revient à la notion d’élitisme, que les gens ont peut-être soupé d’entendre 🙂 Oui visons l’excellence dans nos courses, mais l’excellence n’est pas toujours un temps de référence.
À leur demande, nous avions proposé quelque chose à la Coupe Dix30, qui a refusé. On a donc fait notre bout de chemin pour les aider, mais quand on refuse l’aide, on peut encore moins pointer publiquement les autres du doigt, surtout ceux qui ont essayé d’aider. C’est ça qui est fâchant de notre côté aujourd’hui.
Frédéric: On était au demi des érables… Tsé la gang de ti-culs avec le t-shirt noir et le dragon ? Mes élèves étaient enchantés et j’ai la certitude qu’on en retrouvera au moins 1 sur le circuit éventuellement… La relève part des événements comme celui-là ! D’ailleurs voici le commentaire le plus entendu suite à cette participation : « MA-DAAAAA-ME ! C’est quand la prochaine course ? Excellent !
Nous sommes en train de vivre le même boom de course à pied que durant les années 80.
Et nous sommes en train de le gérer de la même façon…
Je ne sais pas si les nouveaux promoteurs sont dans la colonne des problèmes ou celle des solutions.
Dans tous les cas, nous verrons les résultats dans quelques années.
Durant qu’hier nous annoncions avec tristesse l’annulation de la Coupe DIX30, le Tour de la Montagne (Nouveau demi et 5 km) qui se tient le même week-end que notre étape 1 annoncait complet.
Certaines personnes me disent que la fondation qui l’organise dispose de 3 employés permanents…
Après les bals, les dégustations de vin et fromage, les tirages de voitures et les tournois de golf, la course est devenu un moyen de lever des fonds.
Espèrons que leur intérêt restera le même, quand les pelotons se mettront à décroître….
Question de même. Si la Coupe Dix30 était si importante dans le coeur de la FQA pour aider au développement des élites, pourquoi certaines de ses courses ne faisaient elles pas partie du circuit de la fédération?
Pour ce qui est du bénévolat vs le fait qu’une course soit remplie. Je crois que cet argument ne vaut pas grand chose. Surtout pour une course qui en est à un certain nombre d’éditions, c’est l’expérience que les gens ont vécus de la course qui fait office du plus fort facteur de retour de coureurs. Par exemple, la Grande Virée des Sentiers au Mont St-Bruno, ce sont quelques bénévoles qui la gèrent tant bien que mal, et sans employé, on a rempli 2000 places en 2-3 semaines. C’est une course reconnue pas facile pour le 20k et le 10k et familiale pour le reste. Un simple courriel aux anciens participants plus un ou deux messages FB ont suffit pour la remplir. Ce sont donc les coureurs satisfaits des années précédentes qui ont fait le gros du travail. Il faut donc être patient, améliorer les choses d’une année à l’autre, et si les coureurs apprecient, ils viendront. Au contraire, si la course ne respecte pas leurs attente, ils en essaieront une autre.
Le fait que ce sont des séries de courses qui disparaissent à mon avis est indicatif que l’immense travail requis pour développer puis soutenir un événement de qualité, une fois multiplié par plusieurs événements dans une saison, finit par avoir le dessus sur l’énergie des organisateurs. En plus, les attentes augmentent, on veut faire grossir la chose, avoir plus de participants, plus de ci et de ça, et la balloune finit par péter, les bévéoles trouvent ça trop lourd.. Par exemple le maski-courons, la triathlon de Lévie sont des événements qui ont grossi au point où les organisations n’ont plus été capables de soutenir leur propre poids. Facile de blamer les autres si nos attentes sont irréalistes.
Les événements au Québec qui ont une longue perrénité sont ceux qui sont restés fidèles à leur objectifs (ex: 10k de l’u de laval, parc lafontaine), sans trop grossir, et ont trimé des épreuves au besoins, et se sont concentrés sur l’essentiel de leur objectif. Ils ont tous vécus des hauts et des bas en terme de participation, mais ils sont passés au travers parce que leur but n’était pas d’être les plus remarqués.
Rejean, je suis d’accord avec toi. La série est quelque chose de très ambitieux et c’était un peu trop gourmant.
Dans le cas de la coupe dix30, cela reviendra toujours à la même chose. Je pense que le projet était avant tout dans une mission sportive.
Je pense qu’il est difficile de juger parce qu’il y a beaucoup d’irritants pour eux. Manque de collaboration des villes et manque de fidélisation des coureurs. On ne peut pas dire que la série n’avait pas de succès.
l’équipe a travaillé très fort pour offrir un produit de qualité et je comprends tellement la perte de motivation avec l’arrivée de MEC dans le décors.
Évidemment, la concurrence est normale est souhaitable. C’est juste qu’on vient de faire le constat qu’au Québec meme si le produit est de qualité, il suffit quelqu un offre moins cher sur le meme parcours et tu perdras ton monde.
Présentement, il n’y a pas de sentiment chez les coureurs de participer à une course pour aussi encourager l’élite.
Cette notion est très vague. Mais si tu prends un coureur universitaire qui généralement abandonne à la sortie de l’U. Des courses comme celle de Dix30 lui permettront peut etre de continuer sa carrière.
Il y a présentement un vide entre université et très haut niveau.
Je crois surtout qu’il n’y a pas de réponse simple. Une véritable analyse serait utile.
On parle de la concurrence de courses moins chères. C’est un bon exemple d’argument qui demande plus d’analyse..
Le 21k Scotia est rendu super-cher à mes yeux, pourtant ils font salle comble. Le 10k du marathon de Québec s’affiche à 80$ au même prix que le marathon, et malgré l’argument ridicule du meme-service-même tarif, il y a quand même 800-900 coureurs qui acceptent de payer cette somme.
Deux choses là-dessus: les coureurs ‘occasionnels’ semblent être prêts à payer n’importe quoi. Et l’important c’est l’ambiance, la médailles de participation, le swag. On se paie la traite et on a des cossins ‘en prime’.
Les coureurs plus assidus en quête de performance, à mon avis, entre 2 gros événements, vont se choisir de petites courses pas trop chères, avec le minimum de cossins à jeter au fond d’un garde-robe. Le circuit endurance est parfait pour cela, pour donner un exemple. Low-profile, mais efficace pour pas cher.
Là où le prix est peut-être plus problématique, c’est quand tu offre des distances plus courtes (5k/10k), sans médaille ou cossins pour les ‘participatifs’, et que le prix dépasse un certain seuil. A ce moment-là, oui, le prix fait probablement la différence, et le ‘positionnement’ de l’événement est sensible à la concurrence.
Voilà aussi pourquoi les courses caricatives ont un filon: d’abord, la cause permet de faire le plein de bénévoles, et en plus, le prix d’inscription est considéré comme un ‘don’, alors on peut pratiquement charger ce qu’on veut. Les commanditaires seront heureux aussi, de donner pour une bonne oeuvre. Pas pour rien que les fondations délaissent le golf pour la course, en plus que ça cadre bien plus avec le message pour un hopital ou pour une fondation pour une maladie xyz. Et pour ceux qui font la promotion du sport, difficile de se plaindre de cette concurrence sans donner l’impression qu’ils ne sont pas contents que les gens soient actifs…
Rejean, en fait je vais faire court. La problématique avec les multiplications des courses, c’est qu’il n’y aura plus de courses dites ‘classiques ». Lafontaine, Lasalle, le demi de mtl perdront de son lustre. Tout comme le marathon de Montreal l’a déjà perdu… Il y a 30 ans, il y avait qoi 50 coureurs en dessous 2:45. Maintenant, il y en a quoi… 1?
Moi, si je dois courir un marathon, cela sera Toronto. Pourquoi? Parce qu’ils font tout pour rejoindre tout le monde et il y a un respect pour tous les types de coureurs. Ils ont aussi compris l’importance d’encourager l’élite canadienne. Le prix est juste.
Il y a donc une sorte de banalisation des événements.
Generalement, un coureur payera n’importe quoi justement quand la course sera considéré comme un événement majeur, (New York) mais ils sont justement en danger. Il y a présentemment une instablilité du marché.
Effectivement, les courses sont complètes, mais je peux t’assurer qu’en ce moment, un grand nombre feront des spartan races, color races, muud races, army races très prochainement.
Je peux t’assurer qu’on a vu en triathlon comment une course classique peut disparaitre en 2 ans.
On est d’accord un point important: on est sûrement proche du point de saturation quant au nombre d’événements offerts.