Moore, Richard. Slaying, the Badger: Lemond, Hinault and the Greatest Tour de France ever. Random House en Europe, VeloPress en Amérique du Nord, 2012.
(ce livre n’a pas encore été traduit en français)
Une bonne lecture, ça se signale! Ce livre est très bien écrit, recherché de façon exemplaire et traite d’un sujet accrocheur, soit les confrontations Greg LeMond (L’Américain) vs. Bernard Hinault (Le Blaireau) qui couraient pour la même équipe (La Vie Claire) lors des Tours de France 1985 et 1986. C’est l’époque des Stephen Roche, Lucho Herrera, Urs Zimmerman, Andy Hampsten, Phil Anderson, Steve Bauer, Jeff Bernard, Laurent Fignon …. juste avant l’EPO, les vrais casques, le gear aero et les pédales à clip.
On entre dans le détail des courses, dans les aspects mécaniques et inévitables comme dans les décisions subjectives et leurs conséquences inattendues. L’auteur nous donne assez de clefs pour que nous soyons en mesure de véritablement comprendre les idées en jeux, la complexité des situations et le fait qu’elles sont constamment en mouvement, jamais stables. Les entrevues-fleuve avec les coachs Köchli et Guimard sont à ce titre fascinantes.
Hinault est présenté comme une masse brute et autoritaire, l’ancien pouvoir; LeMond comme un surdoué fragile, l’avenir. Hinault conspire en coulisse et éclate de colère en public. LeMond réagit comme il peut et emmène son vélo dans sa chambre quand il va se coucher car il a peur qu’on le lui sabote. Les choses sont en train de changer.
« When I see potbellied cyclists with stomachs like they’re pregnant wearing the maillot jaune, it appals me. » – Bernard Hinault
« You blew it Bernie. You fucked up. » – Alex Stieda à Bernard Hinault dans l’ascension de Superbagnères en 1986
Quand j’ai lu à propos de la rivalité Lemond/Hinaut dans les pages de Peleton, j’ai instinctivement pensé à la rivalité Armstrong/Contador au sein d’Astana circa 2009.
Apporte le bouquin à Sutton. C’est clair que je le dévore!
oui imagine si on avait eu Wiggins-Froome cette année, tout le théâtre qu’on aurait eu …
mais le livre était un prêt qu’on m’a fait et je ne l’ai plus, il va falloir que tu le demandes pour ta fête