Boardman ayant la chance de commanditer le présent champion du monde d’ironman (Peter Jacobs), l’occasion était donc trop belle pour lancer ce nouveau vélo surtout que les grands marques préfèrent désormais lancer leurs vélos de triathlon avant les grands salons et que Boardman peut se vanter d’avoir investi et flairé le bon coup avec cet australien.
Avant de juger ce vélo, il faut se rappeler que Boardman est derrière les fameux vélos qui équipaient les anglais aux derniers jeux de Londres. Même si leur design semblait dépassé puisqu’ils ne flirtait pas avec la fameuse limite du 3:1, cela n’a pas empêché Wiggins de devenir champion olympique de TT avec un vélo aux allures rétros.
D’ailleurs, on aime illustrer dans notre imaginaire de triathlète que Boardman conçoit des vélos avec touche aéro-classique. On s’explique, il n’y a rien d’extravagant. Pas de forme sur-dimensionnée, pas d’artifice comme la forme de la goute d’eau tronquée comme celle sur le Speed Concept ou de P5. Il n’y pas de détails sur ces vélos qui semblent nous fait croire qu’il a tenté de repousser les limites.
Dans la présentation de ce vélo, on doit dire tout de suite qu’il ressemble avant tout à une mise à jour de l’ancien modèle. L’intégration du frein est plus raffinée, les formes sont très similaires et la vrai grande nouveauté est dans l’intégration de son aérobarre.
Le résultat est esthétiquement très réussi. Oui… mais… En regardant ce vélo, on se demande tout de suite si Chris Boardman à vraiment regardé un triathlon de longue distance. Il met beaucoup d’effort afin que la forme des le se prolongement dans le cardre, il en demeure qu’un athlète qui y placera ses gels ou son bidon entre ses barres, viendra anéantir tous ces efforts. Enfin sur le look, ce vélo est gagnant.
Boardman nous a contacté pour nous informer qu’une solution pour rendre le vélo plus pratique pour la longue distance était en fin de développement et serait dévoilée lors du lancement officiel du vélo.
Mais, on s’étonne tout de même du positionnement des vis pour les bidons. On remarque aussi qu’il n’y a eu aucun effort dans le profilage du tube pour s’assurer que la présence d’un bidon limite les pertes en aéro lors de sa présence. Il ne semble donc pas y avoir eu des efforts particuliers pour offrir des périphériques afin d’aider à garder le vélo propre avec tout votre nécessaire pour la longue distance.
À la fin du compte, on se demande si Boardman n’a pas tout simplement fait un vélo pour l’UCI. Tout cela vient relancer un peu le débat des fameux vélos qui sont fait exclusivement pour la longue distance comme le Specialized Shiiv. Même s’il est rassurant de voir Boardman dont on ne doute pas de la crédibilité et prouver qu’il est possible de faire un vélo très rapide sans tomber des formes dont on à encore du mal à s’y faire (Felt IA), surtout que ce vélo est surement mieux équilibré et ne doit pas avoir se fameux surpoids qui peut rendre un vélo moins efficace sur des terrains plus vallonnés.
En conclusion, Boardman respecte sa philosophie à ne pas se laisser influencer par l’industrie. On est donc impatient de découvrir ses périphéries spécifiques au triathlon puisque c’est généralement une marque qui excelle en terme de rapport qualité prix.
Pour voir plus de photo. bikeradar.
Une synthèse idéale entre tradition et modernité : L’arrière du cadre me rappelle celui du Giant trinity, la potence, celle du Look 675 et l’ensemble s’harmonise dans une juxtaposition de courbes aérodynamiques que pourrait parfaitement revendiquer Ross Lovegrove …
Effectivement moins extrême que les machines de guerre de la concurrence mais terriblement attachant !
C’est drôle, tout comme le Look 675, il y a un refus d’encastrer totalement la roue arrière dans le cadre. Je me rappel que look avait été pas mal critiqué pour cela. À la fin du compte, c’est surement un vélo bcp versatile