Alors que le team TBB a implosé en cette fin d’année et que son équipementier vélo a annoncé sa volonté de privilégier l’individu avant les regroupements, BMC U-place et Trek Factory Team viennent de passer à la vitesse supérieure.
La compétition semble d’ailleurs avoir déjà commencé puisque les deux ont fait leurs annonces en quasi-simultané.
Dans le cas de Trek, la basse de la défunte Trek/K-swiss team est utilisée et, le fabriquant de chaussures à tout simplement abandonné le triathlon en y ajoutant quelques nouveaux, dont le couple Bennett qui était d’ailleurs ironiquement avec BMC l’année dernière. Dans l’équipe qui n’est pas totalement américaine mais très basée à Boudler, on y retrouve Lindsey Corbin (USA), Tim O’Donnell (USA), Julie Dibens (UK), Melanie McQuaid (USA), Joe Gambles (AUS), Matt Lieto (USA), Rebekah Keat (AUS), Fraser Cartmell (SCO).
Cela peut paraitre que Trek soit toujours attiré par des athlètes qui seront plus des ambassadeurs pour la marque pour ce qu’ils ont déjà fait et non ce qu’ils peuvent faire.
Rassurez-vous, il y a quelques jeunes comme Lauren Goss, Ben Kanute et l’australien James Hodge. Oui, vous ne rêvez pas, Trek va bien aider deux athlètes en ITU prometteur.
Dans cet effort Trek prend soin d’utiliser le nouveau nom de son équipe World Tour, est-ce vraiment un rapprochement entre les deux disciplines ou avant tout une façon d’utiliser le même type de concept à la « Specialized » avec son fameux S-works dont le but est de rappeler que le haut de gamme est testé en course et par ce fait, ces athlètes utilisent du matériel qui n’est pas encore disponible sur le marché.
BMC a donc lui aussi son mot à dire et à monter un groupe qui peut réellement aspirer aux meilleurs. L’effort est nettement plus appuyé puisque le groupe s’est véritablement internationalisé avec Will Clarke (UK), Corinne Abraham (AUS), Dirk Bockel (LUX), Sofie Goos (BE), Ronnie Schildknecht (SUI), Helle Frederiksen (NOR), Liz Blatchford (UK/AUS), Axel Zeebroek (BE), Bert Aernouts (BE) et notre Romain Guillaume (FR).
Comprendre l’avantage de ces équipes.
Il ne faut surtout pas considérer ces groupes à l’image de ce qui se fait dans le cyclisme. L’athlète y trouve avant tout son compte parce que ces structures les libèrent de tout ce qui a attrait à la gérance de leur carrière. Ils n’ont plus à courir après les différents sponsors.
On peut aussi penser que sportivement, certains athlètes seront plus ouverts à s’entraîner ensemble afin donc de profiter d’une certaine synergie. Après, chacun a son propre coach et sa propre façon de s’entrainer et rien n’est vraiment imposé. Sur le calendrier et les objectifs de la saison, cela devient une autre histoire. On peut d’ailleurs se demander si Dick Bockel devrait à nouveau se concentrer sur Kona puisqu’il avait émis des réserves plus tôt cette année.
Et sportivement?
En fait la question est de savoir si les athlètes en longue distance devront forcement passer par ce type de structure. À la fin du compte, cela permet aux commanditaires d’avoir une meilleure visibilité. Du point de vue du sportif, certains croient que cela changera les dynamiques de courses. En fait, il est difficile d’aligner plusieurs athlètes de la même équipe sur une même course.
On peut donc imaginer qu’on est encore loin des tactiques de course d’équipe à moins que certains coureurs soient blessés et pret à se sacrifier. Est-ce que Julie Dibens pourrait jouer à çe jeu? possible, mais il faudrait déjà qu’elle soit considérée comme un danger pour ça.
A suivre, trop d’ambition peut aussi se renverser rapidement.