On vous encourage fortement à lire le papier de DcRainmaker sur la V800. La grande question avec cette nouvelle montre est avant tout de savoir si elle peut séduire à nouveau ce qui n’utilise plus/pas des produits de la marque finlandaise.
À première vue, Polar contrairement à Garmin ne croit pas à la couleur. Ils ont surement raison, par contre, on deteste le fait que les nouveaux appareils continuent à être produit avec des écrans aussi petit ou les contours sont massifs. C’est totalement à contre courant avec les autres produits électroniques alors que nos montres pourraient afficher plus de champs.
La montre n’a pas d’écran tactile mais en tapant l’écran vous déclencherez un nouveau tour.
Évidemment, la montre suivra la nouvelle tendance en devenant « connectable » à votre réseau Wifi ou votre cellulaire. Cela permet surtout aux marques de ne plus à fournir la fameuse clé USB qui a déjà été très problématique dans le passé. On ne vous ferra pas tout le topo, mais oui, c’est une montre destiné au triathlon, qui est donc en mesure de compter vos longueurs et qui a des fonctions de navigations dont seuls DcRainmaker semble utiliser.
Alors c’est quoi le hic? Tout semble indiquer que la montre n’inclura pas l’ANT+, cela signifie qu’il sera impossible d’utiliser vos anciens périphériques. On trouve ce choix plutôt étrange puisque le Bluetooth n’offre pas énormément d’avantage à l’exception de forcer l’utilisateur a renouvelé son matériel. Cela signifie que Polar pousse ces utilisateurs à utiliser leur future version de le powermètre qui s’adaptera aussi à ce nouveau protocole.
Ironiquement, avec ce protocole, cela devrait permettre à des marques qui fabriqueront des « smartwatches » et qui laisseront leur plateforme ouverte de devenir très rapidement concurrentiel aux trios (Garmin, Polar, Suunto).
Le seul point fort de la montre est le nouveau mode « rapporteur d’activité ». Cela permet de « monitorer » quand vous marchez, dormez, travaillez etc… cela devrait permettre de mieux évaluer vos récupérations.
Le problème dans tout cela est que même si on collecte tous ces chiffres, ils peuvent être difficile à analyser. Et même si Polar vous aide avec des algorithmes pour noter votre indice de récupération et de charge. Difficile de savoir si leur conclusion seront basées sur des cas trop générales.
Chez Trimes on a donc une préférance pour les indices non les estimations. Si vous ne le savez toujours pas, Garmin, Suunto et Polar utilise tous le même prestataire (FirstBeat) pour les algorithmes.
La polar V800 utilisera donc des outils proches de Garmin mais avec la philosophie filandaise.
Contrairement avec l’estimation Vo2max produite par la Garmin 620, Polar préfère continuer à offrir un test de « fitness ». Elle profitera de la fameuse variabilité de vos pulsations (HRV) avec un test orthostatique pour definir votre fatigue.
Elle offrira aussi un indice dit « Training Benefit » pour évaluer les effets de votre entrainement. En fait cela correspond au fameux TE de Suunto que Garmin n’a jamais été en mesure de bien intégrer à cause d’un manque de critères connus de l’utilisateur. Au lieu de se baser sur un notation entre 0 et 5, Polar indiquera directement leur signification.
Polar a l’intelligence de fournir une sorte de PMC (Performance Management Chart) qui permet de voir les effets de vos entrainements. Cela permettra avant tout de rendre Trainingpeaks moins pertinent pour les utilisateurs de Polar.
Mais leur solution va encore plus loin puisqu’elle affichera votre état de récupération sur une base horaire. Cela signifie que quelqu’un qui est dans un camp d’entraînement qui vient de courir le matin pourrait voir combien de temps il lui sera nécessaire afin de pouvoir aller faire une autre session.
En fait la grande force de Polar dans ce produit n’est pas dans sa montre mais sûrement dans son plate-forme Web qui devrait être aussi complète qu’un Trainingpeaks surtout que la grande nouveauté est que Polar veut la rendre plus adéquate pour les coachs.
Disponibilité pas avant Avril 2014. Seul Stage et Powertap auront des powermètres aux normes Bluetooth smart.
En conclusion, Polar frappe sans aucun doute un grand coup dans ses outils pour analyser sa charge d’entrainement, malheureusement l’absence d’ANT+ limitera sa base. On doit souligner l’intelligence de Polar de tenter d’intégrer le moniteur d’activité directement dans la montre même si tout cela est sûrement gadget. On continue à croire leur marché préféré est celui du ski de fond.
Maintenant, la question est de savoir à quel point tous ces algorithmes seront efficaces à donner des bons conseils. On a encore de la difficulté à visualiser un athlète élite expliquer à un coach qui doit arrêter son entraînement sous les conseils de sa montre…
Tout à fait d’accord avec l’analyse. Polar monte une usine à gaz pour tenter de rendre les sportifs autonomes dans leur entraînement. Le problème c’est qu’ils font ça en vase clos, avec des indices et algorithmes sortis de n’importe où. Manque la connectivité essentielle avec les powermeter autres que les pédales keo (rires). Cerise sur le gateau, faire le lien entre les victoires de Van Lierde et cet outil … pas compatible avec le reste de son matériel dont on attend de voir un fichier d’une session d’entrainement.
En fait, je ne serai pas si negatif sur les algorithmes de Polar puisqu’ils sont ceux de FirstBeat en général. Je pense que leur running index a toujours été un bon outil et que leurs efforts sont louables. Comme je l’ai déjà mentionné, je suis plus critique face aux estimations de temps de Garmin avec la 620.
La problématique sera dans la documentation. Si tu prends les TSS, NP, IF, etc…, il est facile de comprendre le principe et du coup comprendre les limites. S’ils offrent des valeurs sans dire comment ils les ont obtenu, cela devient plus compliqué.