Comme annoncé, Auckland devait permettre à la communauté de savoir si Mario Mola s’était effectivement rapproché des ténors soit Brownlee et Javier Gomez. Avec la victoire de Mola devant Gomez durant la coupe du monde à New Plymouth (sprint, nos attentes étaient elles vraiment fondées? Pourquoi n’a t il pas été en mesure de revenir à vélo?
La natation.
Tout comme les femmes, il n’y a pas eu de véritable coupure dans l’eau. Les groupes se sont avant tout formés en fonction de l’activation à vélo. Par ce fait, ce sont avant tout ceux qui sont sortis en premier qui ont été en mesure de faire le pack.
En regardant les données, il était très intéressant de remarquer que les meilleurs nageurs ont été en mesure de garder une cadence durant le 2e tour pour faire la sélection. Mola perd 13s sur Gomez sur le premier tour et plus 18s sur la deuxième. Cela permet de mettre en perspective son résultat à New Plymouth. Et cela confirme qu’on peut cacher une faiblesse en sprint mais pas en olympique.
Transition.
Sans le wetsuit, tout le monde se tient dans un temps entre 50 et 55s. Seul Alexander Bryykhankov avec un temps de 1:01 gâche ses gains en natation.
Le vélo, un savoir faire Né0-Zélandais?
Évidemment, étant locaux, cela les a poussé à être plus agressifs durant la course. Il reste, que cela soit chez les femmes où les hommes, ils ont été dominant dans cette discipline, on doit se questionner si cela rejoint leur modèle de développement/culture. À ce chapitre, c’est Ryan Sissons qui est le grand gagnant puisqu’il est en capable de revenir sur le premier groupe après une natation laborieuse.
Les gagnants à vélo, les perdants?
Évidemment, Ryan Sissons prendra une 6e place presque inespérée après sa natation, mais on remarquera aussi le talent à vélo de Van Der Stel et de Thomas Bishop et des trois australiens qui sortent un premier tour très impressionnant pour se faire une place dorée.
Un des aspects très intéressant est que pour faire le premier groupe, il fallait absolument descendre en dessous du 7:50 pour accompagner Gomez et Brownlee et leurs domestiques que sont Varga et Schoeman. On peut d’ailleurs penser que les australiens avaient spécifiquement bien travaillés leurs démarrages.
Les favoris qui ne font pas le pack sont généralement au dessus du 8 minutes. On peut penser qu’ils sortent déjà plus fatigués que les premiers de la natation et qu’ils ne profitent pas non plus d’une référence. Ils avaient pourtant un repère visuel.
Une opportunité.
Tom Davidson est sans aucun doute le meilleur cycliste du circuit. Il est d’ailleurs très supérieur techniquement. On peut d’ailleurs penser que le résultat de cette course serait différent sans lui. Ce n’est qu’au 6e tour qu’il sera en mesure de reprendre le groupe de tête. Il y prendra la tête pour ne plus la laisser. Son rythme permettra surtout au groupe de tête d’augmenter leur avance de 45s sur les 3 derniers tours. Gomez et Jo Brownlee n’avaient plus qu’à suivre, s’assurant de garder à distance Mola.
Le club des 8?
Avec des dynamiques de courses ou on retrouve pratiquement toujours les mêmes noms échappés après la T1. Chez trimes.org, on parle du club des 8. Même si les noms changent, c’est généralement les mêmes. Gomez et Brownlee travaillent très fort pour garder ce privilège et ils profitent chacun d’un domestique avec Varga et Schoeman. Ceux deux athlètes savent qu’avec une avance confortable en T2, cela leur permettra aussi de prendre une place d’honneur très intéressante. Pour preuve, Richard Varga fait à nouveau un Top 10.
Notre Vincent Luis est aussi un habitué. On espère réellement qu’il va être en mesure de courir à son potentiel cette saison.
Les nouveaux membres?
On savait que Aaron Royle pouvait nager avec les meilleurs. Blessé en 2013, il a été oublié chez les pronostiqueurs, Dan Wilson et Ryan Bailie semblent aussi réclamer leur adhésion au club.
Il est difficile de confirmer si le club va continuer d’exister. Auckland demeure une course particulière. Mais, le clan de Gomez et des Brownlee savent très bien qu’ils doivent collaborer pour s’assurer d’éliminer Murray et Mola.
Et la course à pied?
Comme toujours, Gomez et Jo Brownlee sortent très vite de la T2. Après 1 kilomètre, tous les autres étaient relégués à plus de 10s. Ce qui est assez fascinant dans la course à pied de Gomez, c’ est que généralement, les ITUiens ralentissent progressivement sur le 10km. Les temps des Gomez et de Johny sont pourtant très réguliers et, dans cette cette course l’espagnol sera même en mesure d’augmenter le rythme durant les 2 derniers kilomètres.
Gomez n’ayant pas récemment perdu de sprint contre Brownlee, son attaque aussi loin de la ligne semblait risquée. Cela prouve une grande confiance chez l’espagnol.
Il sera le seul a descendre en dessous des 31 minutes.
À surveiller dans l’avenir, Gregor Buchholz (31:12) et Fernando Alazar (31:16) qui sortent des temps très proches de Mola et Jo Brownlee.
Et Cap Town?
Mario Mola aura l’avantage d’avoir Richard Murray à ses cotés pour cette course. Cela sera la première édition, mais le terrain devrait ressembler à celui d’Auckland. Malheureusement, après cette course, le reste de la saison sera disputée sur des parcours urbains pas autant vallonnés. Cela devrait avoir son effet sur les dynamiques de courses.
A surveiller également Grant Sheldon, 3e l’an dernier aux mondiaux juniors, qui accroche une excellente 12e place… Extrêmement rare pour une première en WTS non? 😉
Oui, c’est vraiment très bon surtout qu’il se retrouvait avec une mauvaise position sur le ponton. Cela n’a pas du aider.
A Cape Town il y a surtout Alistair Brownlee qui revient, la partie vélo sera encore plus acharnée.
par contre, je regarde sur home-trainer les courses de 2009, cela ait au moins 5 ans que Gomez ne prend quasiment pas de relais en vélo…
Et oui… il y a une époque ou je criais devant mon ordi en disant… arrête d’être devant, les meilleurs attendent en arrière que cela passe… les temps ont changé vites…