Ironman France, un plateau pro enfin à son image.

Nice a une place importante dans l’histoire du triathlon étant longtemps considéré comme la deuxième course la plus importante après Kona. Depuis son retour en ironan dont elle célébrera d’ailleurs sa 10e édition cette année, c’est probablement la première fois qu’elle a su attirer un plateau à la hauteur de sa splendeur. Parce que oui, cette course est probablement l’une des plus belle du circuit. (sur une note personnelle, si un jour j’ai la folie de refaire un ironman, cela sera celle là). Et oui, on n’a toujours pas accepté le refus de la WTS de lui accorder les championnats du monde 70.3, ignorant le statut d’icone de cette ville dans l’histoire du sport triple.

Avec son départ en natation assez abrupte, son parcours de vélo splendide et très varié et sa course à pied sur la promenade des Anglais, Nice est probablement la plus grande ville a embrasser les exigences de la machine ironman sans se révolter.

Chez les hommes, Tyler Butterfield part grand favori puisqu’il a prouvé être un prétendant sérieux pour gagner Kona. Pourtant, il a récemment pris le départ d’une course ITU et il ne semble pas avoir fait une croix sur une probable qualification pour les jeux olympiques de Rio. Cette ancien cycliste sera sans aucun doute à son avantage sur ce parcours vélo très demandant. Contrairement aux autres, il a  déjà sa qualification en mains pour Kona.

Le second favori serait l’espagnol Del Corral, sa présence semble incertaine puisqu’il n’est pas dans les inscrits malgré les récents communiqués médiatiques.

Son doublé Ironman Floride et Arizona l’a propulsé comme étant un favori pour Kona puisqu’il est l’un des rares à pouvoir courir son marathon en sub 2:40. Très doué en vélo, c’est la natation qui risque de le priver des grands honneurs dans l’avenir. Sa course sera sans aucun doute très suivie par la communauté pro. La question est de savoir si des athlètes plus complet comme Jeremy Jurkiewicz lui permettront de revenir de l’arrière.

Le belge Bart Aernouts était le dauphin de Van Lierde en 2013. Il avait marqué les esprits avec un marathon en 2:43. Dans la dynamique de la course, on peut s’attendre a ce que les pros soient préoccupés de son retour en fin de course.

Betrand Billard et Jeremy Jurkiewicz ont récemment prouvé leur grande forme à Aix 70.3. Ces deux français n’auront aucun complexes face aux autres. On peut d’ailleurs s’attendre à voir Butterfield et les deux franchies faire un long bout ensemble à vélo. Bertrand Billard aka le BGV aura probablement un léger retard après la natation. Dans son cas, ce sera sa deuxième tentative sur Ironman et il devrait faire preuve de patiente. Pour Jeremy, après sa croisade australienne, il a été en mesure de s’acheter du temps afin de pouvoir préparer cette course dans les meilleures conditions possibles. Cet athlète est en progression constante et il est notre favori.

Il faudra surveiller le britannique Ritchie Nicholls.  Depuis son titre de champion européen en 70.3, il n’a pas été en mesure de courir à la hauteur de son talent et il est pourtant très grand. Mathias Hecht sera aussi sous le radar. Sa longue absence sur le circuit nous a fait oublier qu’il était un habitué des podiums. Il avait d’ailleurs gagné le très difficile Ironman St-George en 2011.

Harry Wiltshire sera aussi de la partie. L’un des rares athlètes à avoir été sanctionné par l’ITU pour son acharnement contre Javier Gomez a désormais délaissé  le format olympique pour l’Ironman. Ces premiers essais avait validé sa faculté a rentrer en T2 avec les leaders. À voir s’il est désormais en mesure d’encaisser le marathon. Il faut toujours se méfier de ceux qui s’entrainent dans le Yorkshire!

On espère aussi que Trevor Delsaut va enfin retrouver ses facultés et aller de l’avant. Herve Faure, Pierre Dorez, Nicolas Fernandez, Cedric Lassonde, José Jeuland, Sylvain Rota seront les autres français au départ.

Chez les femmes, on retrouve la seule championne qui a été en mesure de gagner les titres de champion du monde en 70.3 et Ironman soit Leanda Cave. La gestion de son titre en 2012 a été difficile. Elle a depuis tenté de faire un retour en ITU et souhaitait se qualifier pour les Jeux du Commonwealth. Malheureux, le pays de Galles lui a refusé sa sélection. Sa venue à Nice est donc une sorte de plan B. Difficile de savoir à quel point elle a été en mesure d’emmagasiner le travail spécifique pour bien faire sur la longue distance. Il faut se réjouir de la venue de cette grande championne.

Elle devra affronter Caitlin Snow (6e à Kona en 2013) qui est reconnue comme l’une des meilleures coureuses à pied en ironman ayant aligné plusieurs marathons en dessous les 3h à Kona. Elle battera sans aucun doute le record de l’épreuve dans cette discipline. Cette américaine nous avait habitué à participer religieusement à Lake Placid. Elle semble donc vouloir sortir de sa zone de confort pour cette athlète qui a toujours besoin de passer un palier à vélo.

Évidemment, il ne faudra pas oublier Jeanne Collonge. Même si la française a subi une blessure l’empêchant de s’entrainer. Elle n’aura probablement pas le volume souhaité en se présentant à cette course mais elle a toujours su nous étonner.

Alexandra Louison est aussi dans la même situation puisqu’elle s’était cassé la clavicule en avril dernier. Elle affichait pourtant une superbe forme courant même les championnats du monde de semi marathon avec un temps impressionnant à la clé de 1:12:05.

Anne Basso sera la dernière représentante tricolore dans un plateau comportant 13 partantes.