Nice baie des anges, au début du mois d’Octobre. Mark Allen s’y sentait comme à la maison et Yves Cordier… comme dans son jardin ! Le triathlon de Nice représentait dans les années 80 un passage obligé, presque un mythe pour tout triathlète en quête d’aventure et de défis.
L’américain aura remporté au total 10 fois cette course aux distances atypiques (4/130/32) en autant de participations… Une paille !
Sur la planète triathlon, il y avait Hawaii et Nice… ces deux courses écrasaient en terme de popularité et d’intérêt tous les autres rendez vous de l’année fussent ils des championnats d’Europe ou du monde… Quelques luttes dantesques et quelques défaillances restées célèbres dans la petite histoire du triple effort. Si Allen y triompha, Dave Scott s’y cassera les dents plus d’une fois…
Aujourd’hui, Nice est un Ironman… Loin d’ y gagner au change, l’épreuve niçoise en rentrant dans le giron de l’Ironman, a perdu en partie ce qui faisait son sel et sa particularité. Car si Nice demeure une belle épreuve, c’est aujourd’hui un Ironman parmi d’autres.
Il distribue son lot de « slots » et son quota de points KPR pour la finale Hawaienne, rien de plus… Une poigné de pro viennent assurer un minimum de spectacle tandis que la masse contribue, elle, aux dividendes de la course.
Certes, cette année, le plateau sera de qualité, en particulier du côté des Français avec la présence remarquée d’une bonne partie de la nouvelle garde du longue distance, avec notre champion du monde Bertrand Billard en chef de file. Il faut s’en réjouir et souhaiter que l’édition de dimanche prochain soit une course de haut niveau pleine d’indécision, avec, pourquoi pas un vainqueur tricolore.
Dimanche, ce sera forcément un grand champion qui marquera de son empreinte la promenade des anglais, mais le triathlon de Nice, le « vrai », celui qui se courait au crépuscule de chaque saison, quand les journées se rafraichissent et que le temps devient incertain, n’est plus…
C’était Le rendez vous de quasiment tous les meilleurs athlètes de la planète, y compris de ceux qui n’étaient pas particulièrement des spécialistes du longue distance. Son format le permettait, sa date le permettait… L’esprit de l’époque aussi sans doute…
Alors à quand le retour de cette épreuve, sur sa distance originelle ? Avec une organisation solide, la beauté du lieu et le vécu historique de ce fantastique triathlon, nous pourrions rêver à nouveau… Et pourquoi pas voir au départ d’une même course Frédérique Van Lierde, Sebastien Kienle, Andreas Raellert, Javier Gomez, Richard Murray et Allistair Brownlee. Fredéric Belaubre, Bertrand Billard, Romain Guillaume, Vincent Luis, Cyril Viennot et David Hauss chez les Français par exemple… Sur le format d’une course de six heures de moyenne montagne… Quelle affiche et quelle allure aurait cette course, bien plus rythmée et télégénique que l’Ironman d’Hawaii lui même !
C’est sur, tout cela est bien utopique mais soyons honnête. Ce qui soulève l’enthousiasme, c’est souvent une épreuve dans ce qui la rend spéciale, singulière, en un mot : unique… L’Embrunman en est le parfait exemple, comme Roth et quelques autres… Nice aurait tout à gagner à redevenir le « classique » qu’elle a été et qu’elle n’est plus vraiment aujourd’hui.
Un peu à l’image de ce que l’on retrouve en cyclisme par exemple, Paris Roubaix et ses pavés, le tour des Flandre et ses monts, Milan San Rémo et le Poggio…
Notre sport à besoin d’épreuve phares et séculaires qui marquent la saison et lui donne du sens. Le format sur lequel se courait Nice, redonnerait à cette course toute sa saveur si particulière et sans doute, pas mal de piment !
Et puis, toute l’année, les discussions sans fin (à tord ou à raison) pour savoir qui sont vraiment les meilleurs triathlètes ne cessent d’alimenter les forum… Et turlupine aussi mon esprit…
Alors, rêvons un instant !
Une telle affiche sur une telle épreuve, sur l’ancien parcours, où les triathlètes « du court » et « du long » pourraient s’exprimer. Ca aurait quand même de la gueule non ?
Les femmes ne font pas de triathlon ?
Bien sur que si je n’ai plus les noms en tête mais vraiment des superbes courageuses pour l’époque 😉
Non seulement le parcours vélo avait de la gueule, mais également le parcours à pieds !
Un aller / retour Promenade des Anglais – Siesta 🙂
Quand tu arrivais au demi-tour, en voyant au loin l’aéroport… Ben tu savais que t’étais pas encore arrivé !
Mais serait-ce aujourd’hui possible de lancer 2700 concurrents sur ce type de parcours, surtout à cette période de l’année…
Nice avait fini par bouger en juin pour eviter une conccurence directe avec Kona. C’etait une belle epreuve, c’etait aussi l’epoque du grand Mark, de Barel et de Cordier. Je pense egalement que Nice y gagnerais a sortir du giron IM, il y a de la place pour le format LD a l’ancienne. Esperons que tu sera entendu et qu’un beau Sponsor (Renault? Sncf?) pose 3 sous sur la table et permette de relancer cette course sur le parcours originel
Oui c’est vrai que le duel homérique Allen/Cordier eut lieu su un Nice de « début de saison » je reste persuadé que si l’épreuve se trouvait simplement 1 mois avant Hawaii, il n’y aurait pas de réelle concurrence bien au contraire. L’avantage de la 2emme quinzaine de septembre pourrait être par exemple de permettre à des athlètes olympiques de tenter sans pression de faire une course d’environ 6 heures sans drafting et sans doute montrer qu’ils ne sont pas des manches en vélo comme pas mal de personnes le pensent loin s’en faux ! Mais bon, tout ceci c’est de la science fiction malheureusement !
Enfin le mois de septembre appartient désormais au 70.3 WC. On risque quand même d’avoir quelques ITUiens comme Gomez cette année…
Ou le Quatar…
MOI COMME SPONSOR JE VOIS BIEN LVMH NICE C’EST JET SET 🙂