La semaine dernière avait lieu la mythique traversée du Lac Saint-Jean. Après 32 km dans une eau houleuse et froide le nageur québécois âgé de seulement 24 ans Xavier Desharnais a terminé l’épreuve en égalité avec le vétéran macédonien de 43 ans Tomi Stefanovski. Ils ont franchi cette distance en 7 heures 9 minutes et 8 secondes! Cette fin de semaine, aura lieu la traversée du lac Memphrémagog, longue de 34 km, à laquelle Xavier Desharnais participera, seulement une semaine après son exploit au Saguenay Lac St-Jean. Il y aura aussi une Coupe du Monde 10 km Fina le Vendredi 1er aout et d’autres épreuves au courant de la fin de semaine.
En tant que triathlète élite ou longue distance, la participation à une compétition en eau libre peut vous être grandement bénéfique. Selon les compétitions, les distances varient entre 1 km et plus de 30 km (dans le cas d’une traversée). Un triathlète participant à des courses ITU pourrait participer à une course de 1 km ou 2 km pour se pratiquer à nager avec des nageurs de très haut niveau ce qui simule la portion natation d’une course ITU de niveau Coupe du Monde, voire WTS. Un triathlète prenant part à des 70.3s et des Ironmans pourrait participer à une épreuve de 2, 5 ou 10 km pour se pratiquer à nager des distances un peu plus longues qu’en triathlon et avec un niveau de compétition très élevé.
J’ai moi même participé au 10 km de Magog l’année dernière et j’ai grandement appris de cette expérience et de mes nombreuses erreurs! En vous partageant mon expérience, vous ne ferez pas les mêmes erreurs que moi et profiterez pleinement de votre expérience:
Équipement:
Seul un maillot de natation de type speedo, jammer (jusqu’au genou) ou un maillot de compétition (skin suit) sont permis. Les wetsuits et les trisuits ne sont pas permis.
Lorsque l’eau est froide il est Grandement recommandé de mettre de la vaseline en grande quantité sur le corps et surtout sous les aisselles et sur le cou. Mettez-en en grande quantité (une bonne épaisseur), cela va permettre de mieux conserver votre température corporelle. Aussi, en portant deux casques de bain vous allez perdre moins de chaleur corporelle.
Nutrition :
Si votre distance est plus de 2 km, il est recommandé que quelqu’un vous accompagne pour vous alimenter tout au long de la compétition. Si l’eau est chaude vous allez avoir besoin de boire de l’eau avec des électrolytes parce que bien que vous êtes dans l’eau vous allez perdre beaucoup d’eau et des électrolytes. Lorsque l’eau est chaude il est souvent plus difficile de consommer des calories donc je suggère de diluer davantage votre boisson énergétique. Si l’eau est froide, ce qui souvent le cas au Québec, vous allez avoir besoin de consommer encore plus de calories pour vous tenir au chaud, donc mieux vaut planifier plus de boisson énergétique et de gels. Si quelqu’un peut être là pour vous alimenter à partir d’un quai, il est recommandé de se fabriquer une tige avec un verre à une extrémité dans lequel vous pouvez insérer un autre verre dans lequel vous pouvez mettre la boisson énergétique ou les gels (votre image ci-dessous). Vous pourrez boire et/ou consommer votre gel en vous plaçant sur votre dos. Sinon vous pouvez installer vos bouteilles et vos gels sur le quai et arrêter pour boire et vous alimenter à chaque tour.
Pour plus d’information sur la nutrition je vous conseille de lire le profil nutrition de Xavier Desharnais : http://nutritionforperformance.com/xavier-desharnais/.
Si vous n’avez pas l’opportunité de participer à une compétition de natation en eau libre, vous pouvez aussi faire un time trial en lac en parcourant la même distance que vous faites en compétition mais en fournissant un effort maximal. Votre vitesse sera donc plus élevée que lors d’un triathlon.
Pour des renseignements sur les règlements ou pour trouver une compétition en eau libre : http://www.fnq.qc.ca/index.asp?id=535
« Si vous n’avez pas l’opportunité de participer à une compétition de
natation en eau libre, vous pouvez aussi faire un time trial en lac en
parcourant la même distance que vous faites en compétition mais en
fournissant un effort maximal. Votre vitesse sera donc plus élevée que
lors d’un triathlon. »
Pas forcément, surtout si on a lu l’article sur le drafting en natation posté il y a quelques heures 🙂