l’Ironman de Mont-Tremblant sera pour la dernière fois l’hôte du championnat Nord Américain. Cette course avec une bourse et des points KPR doublées est la meilleure occasion pour arracher sa qualification puisque 10 places supplémentaires seront attribuées à la fin du mois.
Avec ses 4000 points, une victoire à cette course sera synonyme de qualification automatique. À noter que dans les changements annoncés en 2015, la WTC a décidé de qualifier automatiquement le gagnant des courses continentales. Mathématiquement, c’était déjà le cas.
Mont-Tremblant se présente donc comme la course permettant d’effacer une saison désastreuse pour certains athlètes.
Le gagnant de l’édition 2013 est l’un deux. L’australien Luke Bell tentera finalement de faire un retour gagnant puisqu’il s’est fait opérer du genou. Lui qui est placé 150 au classement KPR pourrait rentrer dans le top 25 avec une victoire.
Cela sera aussi le grand retour de l’allemand Andreas Raelert. Lui qui était si proche de la victoire en 2011 (perdant son duel avec Macca) et qui était considéré comme futur gagnant à Kona a depuis beaucoup de difficulté à revenir à son meilleur niveau. Forcé d’abandonner à IM Frankfort durant la course à pied, cette course est celle de la dernière chance. Classé 163e, il n’a pas de marge à l’erreur. La victoire ou rien.
Ancien vainqueur d’IMUK, Daniel Halksworth avait préféré aller aux jeux du Commonwealth que de défendre son titre. Après un calendrier très chargé en 2014, le britannique est reconnu pour ses qualités en course à pied. Il aura l’avantage de connaitre le parcours puisqu’il était présent sur le podium en 2013.
Il ne faudra pas sous-estimer le suisse Mathias Hecht. Ce vétéran qui a plusieurs titres sur le circuit tente de retrouver le meilleur niveau. Face à une fin de parcours exigeante à vélo, il pourrait en profiter. L’américain et ultratrigeek, TJ Tollakson est dans la même situation.
Les autres athlètes à considérer: Jan Van Berkel (82e) et Balas Csoke (76e).
Chez les canadiens, Elliot Holtham qui surpris tout le monde cette saison en gagnant son premier Ironman tentera aussi de ramasser des points pour s’envoler vers Hawai. Il est probablement l’athlète le moins incertain dans ses chances puisqu’il est actuellement classé 50e. On ne peut jamais assurer un ironman, mais… son compatriote Ryan Cain (120e) tentera de confirmer sa récente bonne performance à Ironman Lake Place. Et oui, un autre à faire 2 ironmans en 3 semaines.
Les québécois, Martin Lamontagne Lacasse et Simon Malo seront les deux seuls québécois au départ. Même si l’effet Ironman est indéniable dans la province, c’est une autre histoire pour le développement de son élite.
Chez les femmes, l’américaine Amber Ferreira peut dire que c’est une saison qui l’aura révélé. Gagnante à Lake Placid et 3e à Ironman Texas, elle n’a pourtant pas son billet pour Kona. On rappelle que chez les femmes, seules le 30 premières étaient qualifiées. Cela prouve aussi qu’une victoire chez les femmes n’est pas synonyme de qualification. La belge Tine Deckers (55) est aussi une championne Ironman en 2014.
La canadienne Sara Gross (57) est dans la même situation. Gagnante au Brésil, elle aura besoin d’un résultat pour obtenir son billet. Dans son cas, il y aura une certaine incertitude puisque d’autres athlètes seront aussi en action en Suède.
L’américaine Melanie Burke (38e) est la plus proche de la qualification. Ayant accumulé plusieurs podiums cette saison, elle pourra se contenter des places d’honneurs pour se qualifier.
En 2013, Liz Blatchford avait réussi à se qualifier pour Kona grâce à cette course et celui avait permis de terminer 3e au championnat du monde. À méditer.