Propos venant de son entrevue avec Bob Babbitt.
James Cunnama est bien connu en France. Capable de gagner les courses extrêmes, l’ancien disciple de Brett Sutton accumulait les défis. Sa 4ème place l’année dernière lui a permis de devenir beaucoup plus ambitieux. Projetant toute sa saison sur Kona, tout était à deux doigts de s’écrouler.
Je suis tombé à vélo à Mont-Tremblant, mon casque était fendu, j’étais vraiment inquiet. Mais j’ai été très chanceux, finalement je n’avais presque rien. Même si je n’ai pas pu nager pendant 5 jours à cause de mes plaies, ma préparation pour Kona n’a pas réellement été affectée.
L’Africain du Sud a désormais un nouveau statut, cela lui permet de voir ces championnats autrement.
Kona est LA course, c’est celle que tout le monde regarde, le résultat est vraiment important, il y a tellement de courses de nos jours et tellement de résultats, qu’il faut au moins une course avec tout le monde à son meilleur niveau et c’est cette course qui vient avant toutes les autres.
Ma 4ème place en 2013 était géniale, c’est le résultat que j’espérais, je ne pouvais pas demander mieux. Mais cette année, bien sûr, j’espère encore mieux.
Si je suis capable de produire l’effort dont je suis capable, je serai là où je veux.
Pour continuer à monter dans la hiérarchie, Cunnama a fait d’importants changements.
J’ai fait beaucoup de changements après Kona 2013, j’ai quitté Bret Sutton, j’ai commencé à m’entraîner par moi-même pour trouver mon rythme. Après 5 ans avec Brett et d’excellents résultats, beaucoup de choses avec lui fonctionnaient très bien, je ne voulais pas tout mettre à la poubelle, je voulais prendre du recul sur le bon et les choses auxquelles je ne croyais plus… Cela m’a pris 6 mois de réflexion, puis j’ai commencé à chercher quelqu’un, une personne capable d’être mon mentor pour cette course. Cela a fini par être Macca. Il a eu beaucoup de réussite dans cette course, mais a aussi connu beaucoup d’échecs. Il a donc une grande connaissance de cette course et m’a beaucoup guidé…
Et la tactique de course pour 2014?
Avec le niveau qui augmente chaque année avec l’arrivée d’athlètes comme Jan Frodeno, l’ironman devient de plus en plus tactique. Il est déterminant de placer une attaque au bon moment… Tu ne peux plus avoir de faiblesse.
Je pense que la dynamique de la course sera très différente. Avec le retour d’Andy Potts, je ne pense pas qu’on sortira tous ensemble de T1. À vélo, c’est seulement après 100km que les différences commenceront à se faire sentir… Il ne faut pas survivre au vélo, mais être en mesure de courir derrière. En ce moment, je suis très confiant dans ma course à pied. Je vais devoir jouer plus tactiquement pour être sûr d’être présent pendant la natation et pouvoir capitaliser sur la course à pied.
Cela serait énorme de gagner. Ma 4ème place de l’année dernière était déjà énorme pour l’Afrique du Sud, c’était le meilleur résultat pour notre pays. De toute façon, gagner, c’est énorme, quelle que soit ta provenance. C’est LA course…