Voici la suite de notre énonciation pour trouver des solutions afin de rendre le sport plus télégénique et susciter plus d’intérêt. Contrairement à la croyance que le triathlon ne serait pas assez divertissant pour la télévision, nous croyons surtout que l’amateur manque de repères pour l’apprécier.
Problématique
Contrairement aux autres sports d’endurance, le triathlon élite ne demande pas les mêmes spécificités que pour les amateurs. Un AG fera une course en fonction de ses capacités en s’imposant des rythmes définis. Un élite devra sans cesse changer de rythmes. Tout cela reste un concept très abstrait pour les non-initiés.
Démarrage en anaérobie, relance dans les virages à plus de 600 watts, prendre les relais. Sur l’image, difficile de décerner tous ses piques de puissance. De plus, les réalisateurs sont plus portés à montrer les têtes de la course que ceux qui sont arrières et qui subissent.
Malheureusement, puisque les arrivées en T2 sont en groupe, cela donne toujours cette impression qu’il n’y a pas eu de sélection et que cela a roulé confortablement. Ce qui est généralement faux.
Comment changer ces idées reçues?
On ne se mentira pas, ceux qui pratiquent la longue distance dénigrent généralement la courte distance. Lorsque Laurent Vidal a courageusement publié son fichier de puissance d’une course, sur un forum, les participants disaient tout simplement que son capteur était mal calibré parce qu’ils ont cette croyance que le vélo sans drafting est forcément plus dur.
Ce n’est pas le cas. Ils sont tout simplement différents. Un athlète ITU doit constamment varier son effort tandis qu’un athlète en longue distance doit garder une intensité optimale.
Ironiquement, on remarque que même les athlètes émergents en ITU ont de la difficulté à matérialiser les exigences. Faire une session de vélo avec un groupe ou faire un critérium ne suffit pas pour simuler les conditions d’une course.
Êtes-vous en mesure d’interpréter les exigences d’une course ITU en regardant un fichier de puissance?
Notre solution
L’ITU a eu l’excellente initiative d’embarquer des vidéos sur des vélos. Cela nous rappelle justement que certaines équipes du World Tour vont aussi filmer plus de courses. Même si les images sont prenantes, il est encore impossible de se rentre compte de l’effort.
Cela reste qu’il existe une opportunité. Il serait facilement possible d’associer à cette vidéo des plages d’intensité. Sufferfest le fait très bien. Cela permettrait de mieux comprendre leur effort et cela pourrait aussi avoir un rôle éducatif.
Puisque de nombreux athlètes luttent pour le financement, on devrait leur laisser la possibilité d’embarquer une caméra afin de pouvoir revendre plus tard leur vidéo associé à un fichier avec des plages d’intensités. Cela permettrait à des jeunes de pouvoir se familiariser avec les exigences de la WTS et à l’amateur de rêver.
C’est un exercice qui pourrait aussi être fait pour les grand-prix français et même les courses en longue distance.
https://www.youtube.com/watch?v=FpdwpnOspFY