Toujours dans le but de partager la réalité de nos élites, Trimes va tenter de partager les entrainements de nos élites préférés. Pour cette semaine, c’est Sarah-Anne Brault qui s’y colle. Membre de l’équipe canadienne et du projet TrimesTeam, elle s’entraine avec le squad connu sous le nom des magiciens de Wollogong. Sarah-Anne avait pris la 4e place à ITU Auckland en 2014.
Cet enchainement n’est pas un entrainement spécifique à une certaine compétition comme on en fait parfois en prévision des spécificités d’un parcours (ie. Auckland Prep). Il n’est pas axé vers les forces ou les faiblesses d’un athlète en particulier; tout le monde joue. Il ne demande pas (nécessairement) d’effort surhumain. Tu apportes ce qu’il te reste à la fin de la semaine, et tu fais avec. Mais tu apportes tout ce qu’il te reste; pas de compromis.
Ça commence avec un petit échauffement, quelques minutes de spinning pour sortir de la ville. Rapidement, on entame les tours. Deux par deux, quatre minutes en avant. La vitesse et l’effort exact sont sujets à débat chez nos membres. Parfois le pace est contrôlé. D’autres jours je peux a peine suivre le rythme. Quatre minutes à la fois, les autres suivent derrière, le tempo est assez élevé pour garder du piquant dans le pace. Quand nous somme nombreuses, la vitesse moyenne augmente, l’effort en avant croit. Quand nos rangs sont maigres, les tours s’enchainent à un rythme infernal. Pas grande conversation les samedis après-midi.
Après le virage sur le chemin de campagne parsemé de trous, l’allure accélère. On forme alors un échelon qui, si je peux me le permettre, est assez bien huilé. Boom boom boom.
Cow shit corner.
Zone neutre.
Rendu la, c’est chacun pour soi, jusqu’au sommet. On joue le jeu en bas de la côte, mais une fois rendu dans la montée, il n’y a plus de retenue. Quelques implosions certaines semaines. Des efforts héroïques d’autres. La première arrivée en haut gagne. KOM : King of the Mountain, le principe est simple. On ne discute pas trop rendu en haut, la journée n’est pas terminée.
Dès qu’on se regroupe, les tours reprennent, parfois légèrement moins enjoués par contre. Deux par deux, quatre minutes à la fois.
À La vue du début de la section qu’on appelle amicalement le Mal Mile, c’est le temps de changer de vitesse (50/15 ou 53/17), le tout en restant assis sur la selle, et la même danse recommence, jusqu’au sommet et le panneau du chemin de fer. Un « grind » rendu plus pénible les jours ou le vent souffle du nord, parce que 53/15 ça ne pardonne pas.
Après quelques derniers tours à l’avant, décidément rendus plus mous, c’est l’heure de rouler vers Wollongong pour ou bien s’arrêter chez Diggies pour un café bien mériter, ou rentrer chez soi pour se remettre de la semaine bien remplie, sans oublier, évidement, d’envoyer pronto le fichier.