Oui, moi qui suis généralement à l’affut de l’actualité du triathlon, je viens de visionner pour la première fois le film « de toutes nos forces ». À ma défense, ce film n’est jamais sorti au Canada. Et alors? Même si le triathlète manque généralement d’esprit critique quand son sport est sous la lumière, je vais le dire, non, ce n’est pas vraiment un grand film. Même si le sujet est intéressant et rassembleur, malheureusement, le film est très prévisible.
Ce n’est que du cinéma, n’est-ce pas? Je vais être honnête, ce film m’a mis dans un certain inconfort, l’homme qui a arrêté le sport, c’est moi. L’homme qui fait face à un challenge pour l’un de ces enfants, c’est aussi moi. Je préfère ne pas m’étaler sur ma vie personnelle, mais les similitudes sont nombreuses.
Malgré tout, ce film ne s’adressait probablement pas aux connaisseurs du sport triple. Dans ce cas, les créateurs de ce film ont manqué la fameuse dualité chez le triathlète moyen. Si l’on y pense, dans la vie réelle, le père aurait cherché des sponsors et il aurait endossé une cause, sa participation aurait fait les manchettes, etc, et un peu comme tous les triathlètes, on se serait demandé s’ils font véritablement cette course pour eux.
Le film a le mérite de nous rappeler l’essentiel. Faire du sport pour se sentir libre et dépasser ses limites. Disons que cela faisait du bien de se le refaire dire.
Eh oui, le but est de se prouver à soi même que l’on peut devenir une meilleure personne. Pourtant, de ces temps-ci, de récents cas de dopage ont fait imploser le milieu. Bon nombre semblent aimer déclarer que tous les athlètes de haut niveau sont dopés. Ce qui est navrant, c’est que ce style de discours risque justement de décourager nos jeunes de ne pas y mettre toutes leurs forces.
Peut-être qu’on devrait se concentrer sur soi même au lieu de juger les autres…
J’ai beaucoup aimé ce film