Ironman uniformise ses règles globalement pour arbitrer le drafting

Ironman vient d’annoncer publiquement ses changements en matière de règle. La grande nouveauté est que son application sera globale. Elle concerne les distances de drafting (silonnage), la durée des pénalités et la température limite de l’eau.

À notre grande déception, Ironman n’a pas abordé la problématique du dossard.

Andrew Messick (CEO de la WTC) déclare, nous avons travaillé de proche avec l’ITU sur cette initiative cette dernière année. Du fait qu’Ironman continue de grandir globalement et d’autant plus que cela se fait dans des marchés émergents qui bénéficient généralement d’un support limité de leur fédération, c’est important d’obtenir une uniformité dans nos courses. 

Et les changements, c’est quoi?

Pour les amateurs.

La zone (drafting) passe désormais à 10m (soit 5 longueurs de vélos). Ils auront 20 secondes pour dépasser.

Pour les pros.

La zone (drafting) passe désormais à 12m (soit 6 longueurs de vélos). Ils auront 25 secondes pour dépasser.

Les Français remarqueront que le récent passage à 7 m en France ne rejoint pas les règles d’Ironman.

Ironman n’a pas précisé si l’athlète qui dépasse doit être en mesure de se placer 10m / 12m en avant de l’athlète passé comme c’est le cas à Ironman. Cette pratique est souvent détournée puisqu’il arrive que l’athlète en train de se faire dépasser accélère lors du dépassement. Par ce fait, il place le dépasser en infraction. 

Sanction.

La première pénalité sera désormais de 5 minutes (au lieu de 4). La seconde sera aussi de 5 min et la troisième entrainera une disqualification.

Cartons.

Jaune > pénalité de Stop and Go.

Bleu > pénalité de 5 minutes.

Rouge > Disqualification.

Pénalités.

Toute combinaison de 3 cartons (jaune et bleu) entrainera une disqualification. La première et deuxième infraction entrainera chacune une pénalité de 5 minutes.

Température de l’eau.

Fait important, l’USAT aurait la possibilité de contourner sa propre réglementation en offrant la possibilité aux amateurs d’être considérés comme non compétitifs (impossibilité de qualification et classement à part). Dans ce cas la température maximum passerait à 28.8C. Malheureusement, on peut déjà vous confirmer qu’un athlète nageant dans une eau aussi chaude avec un wetsuit se met en danger de surchauffe.

Pour les amateurs, la température limite passe à 24.5C

Pour les professionnels la température limite passe à 21.9C

Il n’y a malheureusement pas de vrais changements à ce chapitre. Il y a une crainte qu’en abaissant ces valeurs, le sport entraine une perception plus risquée pour certains amateurs.

Évidemment, tout cela alimentera encore le débat. Avec une distance rallongée, même si un athlète triche, il est fort probable qu’il soit un peu plus loin du cycliste qu’il le précède. L’avantage serait donc moindre. Plus la distance est longue, plus cela facilite le jugement pour l’arbitre. Maintenant, la grande question sera de savoir si les courses bénéficient d’un nombre suffisant d’arbitres ayant une grande expérience… De plus, il ne faut pas se faire d’illusion, sur un Ironman, sachant que plus de 1000 athlètes sortiront en moins de 10 minutes, il est impossible d’obtenir une course plus juste…

3 commentaires
  1. Dans la réglementation FFTRI la zone de « drafting » pour les course XXL (équivalent Ironman) est de 10m (pag 48).
    Par contre rien n’est dit à propos du temps de dépassement.

    1. c est pas la vieille histoire qu’en amérique du nord (du moins au Québec) le dossard n’est pas obligatoire à vélo alors qu’il l’est en Europe ?