La chronic de Xa’ > Ali superstar!

La légende de « The Grip »

Je me souviens… 1989, Marc Allen réalise la saison parfaite, il gagne Zofingen, Nice, Les 1er championnats du monde de triathlon courte distance et enfin son 1er Hawaii.

« The grip » entre dans la légende du triple effort. C’est le boss, il est invincible, sur court et sur long, en triathlon comme en duathlon, d’Avril à Octobre…

Et son mythe grandit petit à petit avec les années et l’évolution de notre discipline qui semble interdire de performer à la fois sur le court et le longue distance en même temps.

Ce grand écart que nos ainés faisaient allègrement par le passé et sans encombre est devenu impossible ou presque… Question de calendrier, question de priorité, question de spécificité…

Est ce bien raisonnable ?

Alors, est ce si saugrenu que cela de vouloir courir deux lièvres à la fois ?

Il n’y a pas si longtemps que cela, Chris Mac Cormack a tenté la qualif pour Londres, même si il n’y est pas parvenu, il a été loin d’être ridicule sur les courses auxquelles il a participé… Cela aurait été la 1ere fois qu’un athlète se qualifie pour les J.O après avoir gagné Hawaii… Jan Frodeno à quant à lui faillit réussir le pari inverse, celui qui fait d’un champion Olympique le vainqueur sur Big Island. Je reste persuadé qu’il lui a juste manqué un boyau plus résistant pour y parvenir…

J’adore ce genre d’athlètes, pas vraiment « raisonnables », sans cesse à la recherche de nouveaux challenges, de nouvelles conquêtes. Loin des conventions, là où les grincheux plein de certitudes se fixent des œillères, ils foncent… plus que la recherche de gloire, c’est la curiosité et les défis qui sont leurs moteurs… Je les aime parce qu’ils sont la représentation de l’essence même du sport dans ce qu’il a de plus organique : un merveilleux jeu…

Ce sont ces athlètes là qui me font vibrer encore et encore…

11006159_10153074060424174_1225990012_nAli superstar…

Alistair est fait du même bois, c’est évident, chez lui pas de calcul, il ne se cache jamais derrière personne, il colle parfaitement aux qualités nécessaires pour gagner Hawaii.

Pour autant, est ce possible de gagner les jeux Olympiques et l’Ironman d’Hawaii la même année ? Une course de moins de deux heures hyper rapide, tactique et avec des changements d’allures incroyables, puis un peu plus de deux moins plus tard, un effort au long court de huit heures, en solitaire ou la gestion est la règle d’or ?

Et bien, s’il devait y avoir quelqu’un capable de le faire, ce serait Alistair. Et quel challenge pour celui qui a déjà de toute façon, une médaille d’or olympique dans sa poche et des victoires en WTS par dizaines. Physiquement et mentalement, il est d’une incroyable force… Sur deux roues, son aisance est sans égal sur les formats court. A pieds et en natation, il n’a plus rien à démontrer… Alors finalement pourquoi pas ?

Jan Frodeno a montré que l’adaptation au format Ironman pouvait être rapide pour un athlète olympique. Chez les filles, Nikola Spirig a aussi démystifié récemment l’idée selon laquelle l’adaptation est forcément longue et « douloureuse » pour un olympien.

Alistair semble plutôt à l’aise lorsque ça roule longtemps (il faut se souvenir de ce qu’il a été capable de faire à Abu Dhaby l’an dernier par exemple). Il aime le vélo et son entrainement laisse la part belle à cette discipline depuis longtemps… (d’après ce que l’on sait, des semaines de 600 km en moyenne).

Notre Anglais aime les challenges, si jamais il venait à remporter une deuxième fois la médaille d’or à Rio, que lui resterait-il à faire… Gagner Hawaii !

Nulle doute qu’il sera tenté, de toute façon, de le faire plus tard, mais pour moi, le vrai défit serait de se présenter sur la plage du Pier dès l’automne 2016 pour une course qui s’annoncerait d’ores et déjà d’anthologie !

Je sais bien, tout cela n’est que pure fiction… D’autre part, je suis cocardier et mon souhait est avant tout que la marseillaise retentisse en 2016 sur la page de Coppa Cabana !

Mais si d’aventure Ali réussissait le doublé Londres-Rio, quel pied ce serait de le voir au départ d’Hawaii deux mois plus tard non ?

Alors, si tu me lis, Alistair, pense y, la légende, la vraie, est à ce prix !

 

 

4 commentaires
  1. Sur quoi tu te base pour dire qu’il en a envie et qu’il peut réussir ? C’ets un grand athlète, j’ai pas de problème avec ça, mais hormis abu dhaby il n’a pas vraiment de référence pour s’assurer une place sur le long. Bien que je ne doute pas qu’Alistair en soit capable, actuellement il n’est pas le seul. Pour moi aujourd’hui, le seul qui a montré qu’il en était capable est Javier Gomez avec sa deuxième place à Londres, sa première place en série mondiale + le championnat 70.3 la même année.

    1. Salut AbbzGeo ! Je me base sur rien ! C’est même le principe de mes chroniques ! 😉 Mon ressentie, mes envies aussi, que je partage avec ceux qui veulent bien me lire ! Et ça a le mérite d’ouvrir le débat tu vois ? Tu penses que Javier est plus à même de réussir ce genre de challenge ? Ce ma va ! 😉 Maintenant, si je devais parier entre Ali et Javier ne serais ce que pour la breloque à Rio, moi je dis Ali simplement parce que lorsque les deux sont à 100%, il bat Javier 😉 Tchuss !

      1. Pourquoi écrivez-vous Abu Dhaby? C’est à mi-chemin entre Abu Dhabi et Haway? 🙂
        Un problème possible avec AB sur le long, c’est qu’il se blesse souvent.

  2. ehhh boy, ca ressemble a de l astrologie ca… Je suis un fan des Brownlee, que ce soit clair ! Mais quand même, on parle d’Hawaii, youhou ? Hawaii… le genre de course qui déjoue tous les pronostics ! Le genre de course réputée impossible à gagner pour une mobylette (Hellriegel, Kienle…), le genre de course ou même les favoris craquent et ne sont plus que l’ombre d’eux même.
    Je dis pas qu’Ali est pas capable de gagner un Ironman, il a le coffre pour, et tactiquement s’il gère bien son effort, je vois pas pourquoi il gagnerait pas. Mais il y a une différence entre Kona et une épreuve du même format 😉
    Quand à lui enfiler la médaille d’or de Rio tout de suite, wow du calme. La route est longue avant les JO et parsemée d’embûches. Entre autres, les blessures… Javier aussi… et bien d’autres 😉
    PS : vous avez oublié Tim Don dans les anciens ITU-iens qui ont vite passé sur Ironman…