En Amérique du Nord, la situation est désormais connue face à des courses qui ne se remplissent plus aussi rapidement. Avec une concurrence grandissante dans le sport d’endurance (Crossfit, Spartan Race, Course à pied, Gran Fondo, etc.) le triathlon à de plus en plus de mal à se démarquer.
Sans vouloir être trop alarmiste, la WTC (ironman) pointe du doigt la faible représentation féminine dans ses courses. La santé de notre sport en dépendrait.
Afin de comprendre les raisons, elle vient donc mettre en place un groupe de travail pour remédier à cette problématique. Alors que c’est généralement un processus qui se fait dans l’ombre, Ironman médiatise cette opération en s’assurant de choisir sur les 12 représentants des personnages publics comme la rédactrice en chef de Triathlète magazine US. À la lecture des biographies des participantes, toutes ces femmes sont en position de pouvoir avec des hauts revenus où sont dans le business du triathlon. Sont-elles les mieux placées pour adresser la fameuse problématique d’accessibilité (monétaire) du sport?
On aurait tant aimé voir Chrissie Wellington. Elle s’est battue pour le retour des femmes au Tour de France.
Ironiquement, alors qu’Ironman voudrait la parité chez les participatifs, Andrew Messick (CEO) continue de s’opposer à donner le même nombre de places à Kona pour les pros féminines (35 femmes contre 50 hommes). En défense, il dit qu’il faudrait soustraire ces places aux hommes pour créer une égalité et qu’il serait donc impossible d’ajouter des nouveaux slots. On en doute.
Cette initiative s’appelle donc Women for Tri. Certains opposants comme Brett Sutton, s’étonnent de l’incapacité d’Ironman d’adresser cette problématique à l’interne.
Ce comité de travail s’est donc donné comme mission d’identifier les barrières psychologiques limitant l’intérêt des femmes et de proposer des solutions.
D’après nos discussions, les femmes sont probablement plus réalistes que les hommes. Elles s’offusquent face aux prix des vélos de triathlon. Contrairement aux hommes, elles sont moins compétitives et même si cela reste un sujet délicat, les femmes sont plus dédiés/attentionnées face aux besoins de leur famille. Dans cette rationalité, on peut donc plus facilement comprendre pourquoi elles sont déjà comblée avec la course à pied. Ces dernières années, les femmes sont généralement plus nombreuses que les hommes aux départs des marathons. L’intérêt du triathlon pour les femmes sont généralement en corrélation avec leur situation familiale. Cela demeure l’obstacle principal.
La représentation féminine est actuellement de 32% aux États-Unis. Et d’après nous, compte tenu des limiteurs dont les femmes doivent faire face, c’est déjà un chiffre très honorable.
Pourtant, le comité souhaiterait l’augmenter de 10% dans les 5 prochaines années. Ironiquement, ces actions se limitent pour le moment au marché américain et non l’Europe où ce problème est nettement plus prononcé. En 2014 et en France, on considérait qu’à peine 9% des participants en Ironman ou 70.3 étaient des femmes. D’ailleurs, la fédération française de triathlon est déjà très active sur ce sujet.
Alors pourquoi cela est important pour tous?
Parce que c’est probablement les femmes qui pourront remettre en question l’accessibilité du triathlon. Comme on l’a déjà mentionné, avec le succès, certaines courses ont été trop opportunistes et ont vu le sport comme des occasions d’affaires. À force, elle s’est désintéressée à une catégorie sociale.
Mais cela ne s’arrête pas là. Il existe une barrière psychologique. Les départs en masse en natation où les parcours de vélo trop technique ne facilitent pas l’accession à cette nouvelle clientèle. Sans compter sur un environnement assez macho qui stigmatise la place de la femme.
Le triathlon pourrait donc évoluer pour devenir plus accommodant. Est-ce que cela pourrait mettre fin aux départs mixtes? Est-ce que cela pourrait faire évoluer le discours des équipementiers? Probablement.
Attention, vous semblez faire l’amalgame entre les explications d’ordre sociologique et psychologique des différences hommes/femmes, et c’est non négligeable en matière de stratégies de développement de la pratique féminine du triathlon.
Aussi il me semble que la faible participation des femmes en triathlon ne s’observe que pour certains types de pratiquants (adultes, longue distance ??), puisque selon les chiffres on voit arriver en France ces deux dernières année dans les écoles de triathlon autant de filles que de garçons…
Les poncifs que ce post véhicule sont hallucinants !!
les hommes machos et les femmes peu compétitives….mais bien sûr !
Comment écrire sur un sujet qui fait du buzz pour dire n’importe quoi… pfff