Difficile de ne pas associer 2014 comme l’année de Javier Gomez avec ses 4 victoires en série mondiale et son titre de champion du monde en ironman 70.3. Pourtant, en analysant la saison 2014, on se rend surtout compte que l’on n’a jamais véritablement eu les duels annoncés. En premier lieu, l’absence de David Hauss et de Laurent Vidal s’est fait sentir. Cela à en quelque sorte réduit le nombre de prétendants et de manière générale, les athlètes ont tous eux des creux dans la saison.
Finir en force ou ralentir en fin de saison?
Mais en regardant bien le graphique, on voit clairement que Javier Gomez a gagné son titre en début de saison. Il a avant tout profité du fait que Alistair Brownlee était toujours blessé. En 2013, son frère avait commencé à le battre, dans les faits, Alistair courait déjà blessé. Après son premier essai en 10 000m, après la série mondiale de San Diego, il s’est blessé et a dégradé sa blessure jusqu’à la Grande Finale de Londres.
Une saison en 3 temps?
Dans une saison qui s’est rallongée, la plus grande difficulté pour les athlètes est de se présenter à toutes les courses au top. Gomez était le mieux préparé et il a aussi profité de l’absence d’Alistair Brownlee. Même si son frère était en mesure de lui rendre la tâche difficile, les dynamiques de courses n’étaient pas les mêmes. L’exemple parfait est la course de Yokohama ou le groupe de Mola et de Murray profite de la moto Davidson.
Alistair le retour.
La comparaison entre Gomez et Alistair est incontournable. Blessé, le retour d’Alistair n’a pas été aussi flamboyant que dans le passé. On peut surtout croire qu’avec une base moins importante à vélo, il n’a pas été en mesure de prendre le contrôle de la course comme dans le passé.
Chicago la course en trop?
Ironiquement, c’est probablement sur une course qui a été boudée par les Européens que le titre s’est tout simplement joué. Les Brownlees qui se sont montrés assez casaniers, en refusant de faire le voyage, ils ont perdu toutes leurs chances de gagner le titre.
La fin de saison
Après une longue pause, on a finalement retrouvé l’Alistair des grands jours. Sa performance à Hamburg était sans conteste sa meilleure de la saison. Entre temps, Gomez n’affichera plus la même forme. Probablement fatigué à Hamburg et tout simplement malade à Stockholm, lorsque Alistair est finalement à son meilleur, ce n’est plus le cas de Gomez.
La Grande Finale
On se rappellera d’un Alistair très offensif qui se munira d’une minute d’avance en T2. Encore là, dans des conditions normales où Gomez ne court pas pour sauvegarder son titre, cela ne serait jamais arrivé. D’ailleurs, même si Alistair gagne, il ne donnait pas l’impression d’être à 100% de ses moyens (retour de sa blessure), dans l’incroyable monde de l’ITU, la machine à rumeur s’envolait.
Conclusion?
L’ITU ne prime pas obligatoirement l’homme le plus fort, c’est une question de circonstances. Par contre, on est habitué à voir Alistair dominer la course et de voir Gomez attendre son heure. Malgré tout, Mola s’est nettement rapproché cette saison. Il a prouvé qu’il pouvait sortir à moins de 20s de ses rivaux.
Alistair ou Gomez le plus fort?
Gomez est plus fort qu’à Londres. Il a changé d’entraineur et a changé sa manière de s’entrainer. Dans le cas d’Alistair, la question est plus de savoir à quel point il est en mesure de rester en forme. La différence entre ces deux athlètes est probablement dans leur technique de course. Gomez est très équilibré tandis que le Britannique a un long passé de blessure au pied et cela vient probablement de sa technique.
Et Johny?
La problématique avec lui est qu’il a besoin de son frère pour réussir. Il a sans aucun doute besoin de son frère pour se dépasser. Mais s’il a tenté d’avoir son indépendance après les jeux, sa relation avec son frère être un élément important dans son processus.
Et 2015?
Malheureusement, avec le calendrier aussi chargé, on pourrait encore une fois assister à de nombreux rendez-vous manqués. Que cela soit Gomez ou les Brownlee, la priorité étant les Jeux, ils rentrent dans une période où il est important de rester en forme.
