Stephane Palazzetti est un entraineur spécialiste des épreuves de longue distance. Il est derrière un grand nombre des meilleurs athlètes français comme Hervé Banti ou Sylain Rota et de nombreux qualifiés à Kona entre autre. Il a aussi entrainé dans le passé Romain Guillaume.
Discipline : Triathlon
Distance : IRONMAN
Séance proposée :
- Discipline : course à pied (CAP)
- Durée : 2h15
- Segmentation de la séance :
- Echauffement : 0h20 progressives (de allure faible à modérée)
- Corps de séance :
Partie 1 : 0h20 à allure semi-marathon « sec »
Partie 2 : 1h15 à allure marathon « IRONMAN »
Partie 3 : 0h15 à allure marathon « sec »
- Récupération : 0h05 dégressive (de allure modérée à allure faible)
- Profil de course : peu accidenté à légèrement vallonné (+/- 200 m de dénivelé) sur route
- Séance à positionner idéalement à l’heure de la compétition ciblée et dans conditions environnementales (si possible) similaires
Stratégie nutritionnelle à employer : la consommation de ~ 60 g de glucides par heure devra être privilégiée sous forme liquide et/ou semi-liquide en utilisant les produits de la compétition ciblée. L’apport hydrique, en fonction de la période annuelle, du gabarit de l’athlète, oscillera entre 400 et 800 mL/h.
Quand positionner ce type de séance ? En phase de surcharge pré-compétitive (S-6 à S-3 de l’objectif majeur) et idéalement le lendemain d’une séance longue en cyclisme (de 5h00 à 6h00, incluant du travail spécifique d’allure IRONMAN par blocs de 0h20 à ~ 75-80% du seuil fonctionnel de puissance, à reproduire à 6 reprises et en y incluant une récupération active inter-blocs de 0h10). Cette séance longue en CAP pourra également être précédée d’une session de cyclisme de 1h00 à 1h30, aux sensations, à allure faible à modérée, dans le but d’assurer une récupération active pré-séance ainsi qu’une pré-fatigue nerveuse, mécanique. Dans ce cas la phase d’échauffement sera supprimée et le segment couru à allure marathon « IRONMAN » sera allongé de 0h20.
Objectifs de cette séance :
- Travailler l’allure marathon spécifique « IRONMAN » en condition (a) de pré-fatigue mécanique générée par la séance longue de la veille en cyclisme et le segment à allure semi-marathon « sec » et (b) de déplétion énergétique « relative » (réserves glycogéniques) suite à l’enchaînement des séances longues ;
- Adaptation motrice spécifique à l’allure « IRONMAN » et mémorisation proprioceptive de cette allure ;
- Rester concentrer sur la technique de course malgré la fatigue (périphérique et/ou centrale) induite par l’enchaînement des contraintes imposées ;
- Accentuer la contrainte nerveuse, mécanique et physiologique par l’intégration en fin de séance d’un segment à allure marathon « sec », qui aura été précédé d’une longue phase de course régulière à allure marathon « IRONMAN », en état de déplétion énergétique et qui nécessitera un réajustement biomécanique, proprioceptif, cardio-ventilatoire… ;
- Entraîner la fonction digestive par l’adoption d’une stratégie nutritionnelle qui sera employée lors de la compétition ciblée ;
- Entraîner le « mental » sur la longueur en état de fatigue périphérique, voir centrale ;
- Analyser les différents signaux de son organisme (baisse de la vigilance, rejets gastriques…) que l’on pourra de nouveau appréhender lors de la compétition.
En résumé :
Ces séances clés doivent permettre de préparer l’organisme au challenge mécanique, physiologique et psychologique que représente l’enchaînement d’un marathon consécutivement à un segment de 180 km en cyclisme dans une perspective de performance individuelle en ciblant l’allure recherchée de compétition adaptée au regard des caractéristiques physiologiques et mécaniques de l’athlète.