Une étape très importante pour Gwen Jorgensen?
Depuis ses débuts sur le circuit, l’Américaine a prouvé qu’elle était en progression constante. Elle est désormais très à l’aise en natation. Seul le vélo demeure son poids faible. En fait, il faut surtout parler de son enchainement natation à vélo. Ces surtout dans l’activation à deux roues qu’elle est vulnérable. L’Américaine a généralement beaucoup de difficulté lorsque l’eau est froide.
Avec une équipe américaine qui dévoile de nouveaux talents à toutes les semaines. Même si c’est difficile à croire pour celle qui a gagné le plus de séries mondiales, ressens une pression importante pour la sélection olympique. Contrairement à certains dires, l’USAT ne s’est pas muni d’une possibilité d’offrir un dossard discrétionnaire. Avec True, Zafares, Tomlin, Jerdonek et même Cook (non présente), elle n’aura pas le droit à l’erreur à Rio.
Une contre performance de Jorgensen à Auckland pourrait exposer une faille à exploiter pour le ‘test event’.
La course qui expose les faiblesses techniques?
Si les hommes sont habitués à se mettre dans des positions où ils faut être très à l’aise à deux roues, Il y a une grande disparité sur cet aspect chez les femmes. Dans cette course, on verra des femmes se faire détacher autant dans les montées que dans les descentes. Dans le passé, on a même vu des athlètes s’accrocher en pleine ascension.
Une équipe canadienne et néo-zélandaise taillée pour cette course?
Il y a généralement des points communs des athlètes d’une même nation. Cela s’explique généralement par une philosophie commune, mais aussi par un environnement. On était habitué à voir briller la Nouvelle-Zélande. Malheureusement, Samuels et McIlroy ne seront pas présentes. Andrea Hewitt devrait donc être la seule à démontrer le savoir-faire local. Elle a véritablement un coup à jouer dans cette course.
Le Canada aura une équipe de choc. Avec Kristen Sweetland, Paula Findlay, Sarah Anne Brault et Amélie Kretz. Toutes ses filles sont très à l’aise sur ce style de parcours. Comme ci cette équipe était déjà taillée pour Rio. Pour Amélie Kretz, elle fera ses débuts en WTS. On se rappellera qu’en 2012, elle avait terminé 6e au mondial junior.
Les Allemandes seront aussi à surveiller avec Haug, Robish et Phillipin.
Les absentes ont toujours tort?
Nicola Spirig (SUI), Jodie Stimpson (GBR), Helen Jenkins (GBR), Non Stanford (GBR) et Emma Jackson (AUS) ne seront pas au départ. C’est pourtant une course taillée pour elles.
Norden et Haug l’inconnu.
Lisa Norden était une demi-surprise à Abu Dhabi, elle a démontré à nouveau sa capacité de sortir à l’avant et d’appuyer son effort à vélo. Que cela soit Norden et Haug, elles tardent à retrouver leur talent en course à pied.
Une course à pied lente?
Dans le passé, la gagnante gagnait avec un temps de 35:15. Cela demeure assez lent dans les standards actuels. Gwen Jorgensen avait couru une minute plus rapidement. Cela s’explique par le fait que les femmes sont nettement plus entamées lorsqu’elles posent le vélo. Cela encouragera des filles comme Riveros (CHI).
Sarah-Anne Brault, Andréa Hewitt, Anne Haug et Sarah True ont démontré dans le passé leur capacité à bien courir derrière un gros effort à vélo.
Une course à élimination?
Même si la natation risque d’avoir un rôle moins important dans cette course, contrairement aux autres courses où on voit des poursuivants tenter de revenir. Dans cette course, les compétiteurs seront plus dans une course où il ne faudra pas perdre son groupe. Même si Carolina Routier (ESP) devrait sortir rapidement de l’eau, on peut s’attendre à voir Lisa Norden imposer son rythme. C’est l’une des très rares courses où une échappée dans un nombre très réduit n’est pas un handicap.
Quel écart faut-il sur Jorgensen?
Elle a vraiment impressionné à Abu Dhabi en revenant avec un retard d’une minute sur les meilleures coureuses (Sprint). On serait tenté de réévaluer l’écart nécessaire sur la distance olympique, mais, ce parcours est tellement différent qu’une avance de 1:15 devrait être suffisant pour des athlètes comme Sweetland, Riveros, True et Hewitt.
Les débuts et retours
Évidemment, Trimes aura à l’oeil les débuts d’Amélie Kretz en série mondiale. Le Québec aura à nouveau deux athlètes en série mondiale (Sarah-Anne Brault). Avec Claire Michel (BEL) et Emmie Charayron (FRA), il y a de plus en plus de francophones sur le circuit.
Les Anglaises décimées
Avec seulement Hall et Learmonth au départ. Quand on connait le potentiel des Anglaises, c’est très inquiétant à l’avenir.
Petit mémo…
Seuls les excellents cyclistes seront en mesure de bien courir derrière. En théorie, les athlètes faibles dans cette discipline ont eu l’intelligence de faire l’impasse.
Voici la description du parcours par le semi-local, Laurent Vidal.
La natation est dans le port sur deux tours, il peut y avoir de la houle, mais cela ne sera pas déterminant, ce qui le sera en revanche c’est la détermination autour des bouées.
La météo peut jouer un grand rôle à Auckland sur le parcours vélo, il s’agit d’un circuit sans temps mort. Un petit aller-retour exposé au vent en bord de mer et un enchaînement de trois montées et trois descentes avec trois demi-tours en plus; le tout à faire huit fois. C’est un parcours pour « costaud » aussi bien physiquement que techniquement.
La course à pied est dans la lignée de la partie cycliste, elle finira par vider musculairement les athlètes.
Pour le scénario de course, il peut y avoir un grand spectacle, le parcours s’y prête, mais comme toujours, ce seront les athlètes qui décideront.
La course aura lieu
au Canada (est), samedi à 19 h 41
en France, dimanche à 00 h 41