Une autre pour Gomez?
En trois éditions, Javier Gomez n’a jamais perdu cette course. À deux occasions, Jo Brownlee était son dauphin (12, 14).
La course qui a dévoilé Mario Mola?
En 2013, c’était Mario Mola qui a le plus inquiété Javier Gomez. C’était d’ailleurs après ce premier podium en série mondiale que le jeune espagnol sera considéré comme un client sérieux pour la victoire. À partir de cette course, les dynamiques seront plus prononcées afin de le tenir à distance. C’est aussi vrai pour Richard Murray.
La malédiction d’Alistair Brownlee?
L’actuel champion olympique n’a jamais foulé le tapis bleu à Auckland. C’est pourtant une course qu’il devrait particulièrement apprécier puisqu’il est impossible d’espérer monter sur le podium sans se donner pleinement à vélo. Avec deux montées et des descentes, les exigences techniques sont très hautes et éliminent les athlètes faibles à vélo.
L’avantage psychologique?
Même si cette course n’est qu’une étape comme les autres sur la série mondiale, elle figera la hierarchie entre Gomez, Jo Brownlee, Mola et même Silva. C’est la seule occasion de voir ces compétiteurs sur un parcours réellement vallonnée. Cela sert de préambule à Rio. Celui qui gagnera se procurera un avantage psychologique. Même si les autres pourront se dire que cela reste tôt dans la saison, ils auront un doute.
Une seconde rentrée?
Même si Abu Dhabi a ouvert la saison, plus de 30 athlètes commenceront leur saison ce week-end. De nombreux Européens ont refusé de changer de « time zone ». Les athlètes présents ce week-end sont généralement ceux qui ont préféré se baser durant l’hiver en Australie (Wollongong Wizard, le groupe de Mossy, D Squad). Il y a tout de même quelques exceptions comme le Squad de Gomez et Filliol.
Une course en réaction? La réunion du club des 8? Le plan pour contrer Mola.
Abu Dhabi était une course assez ouverte. Cela s’explique par un parcours de vélo très plat et une natation de 750m qui permet de limiter les dommages. Il ne fait aucun doute que le club doit se réunir à nouveau. Mario Mola a vraiment impressionné à Abu Dhabi. Difficile de croire que d’autres coureurs peuvent le battre à pied sur 5km. La question est de savoir s’il sera transféré son talent sur 10km. Ces victoires en sprint en 2014 étaient déjà d’actualité. Cela était très différent sur distance olympique et avec la présence offensive d’Alistair Brownlee.
Maintenant, la grande question est de savoir si quelqu’un voudra emprunter les chaussures de vélo d’Alistair pour le garder à distance… Est-ce que Javier Gomez pourrait être cet homme?
Une course très importante pour Jo Brownlee.
Après deux courses sans podium, Jonathan qui est reconnu pour être anxieux de nature est présentement dans le doute. Sa victoire sans son frère remonte à plus de 2 ans. Le jeune frangin a affiché des difficultés dans sa natation.
Une natation moins difficile?
Impossible de se prononcer. Même si les références comme Varga (SLK) et Schoeman (AFS) Kanute (USA) sont présentes, Zafares (USA), Raphael (FR) ou Alessandro (ITA) ne seront pas présents dans cette course. Ils seront probablement remplacer par des coureurs comme Pierre Le Corre (FR) ou Alexander Bruykhankov (RUS) ou encore Marten Van Riel (BEL). Cela pourrait permettre à des athlètes qui sont généralement à la limite comme Alarza (ESP), Hernandez (ESP), Royle (AUS) et Silva (POR) de rentrer dans le club.
Est-ce que Jo Brownlee pourrait à nouveau le manquer?
Le retour des domestiques?
Philip Graves (GBR) fera son entrer sur la WTS. Cet anglais était considéré comme l’un des meilleurs « ubberbiker » sur Ironman. Sa présence s’explique par son projet d’aider les Brownlee aux Jeux olympiques. L’idée est de fournir un domestique offensif aux deux frangins. Graves devra prouver qu’il peut sortir de l’eau à l’avant sinon, il risque de ramener de l’arrière les poursuivants et sa mission sera contre-productive.
Blummenfelt, le nouveau Davison?
Davison était tellement fort à vélo qu’il réussissait à lui seul de revenir sur la tête. Tout semble indiquer que le norvégien Blummenfelt sera en mesure de reprendre le flambeau. Il pourrait être le plus beau cadeau à l’avenir pour Mario Mola. Ironiquement, il s’entrainerait avec les Brownlee à Leeds.
La météo décidera?
Les probabilités de pluie durant la course sont très grandes. Cela rendra la course très imprévisible. Comme un technicien m’a dit, les athlètes qui n’ont pas apporté des pneus pluies ont des coachs négligents… (version censurée). Avec une chaussée humide, les faiblesses techniques seront accentuées.
Petit mémo…
Seuls les excellents cyclistes seront en mesure de bien courir derrière. En théorie, les athlètes faibles dans cette discipline ont eu l’intelligence de faire l’impasse.
Les débuts…
Jake Birtwhistle, la nouvelle vedette australienne fera ses premiers pas en WTS. Sachant que le vice champion du monde jr vise les Jeux olympiques, il devra rapidement faire ses preuves. Cela sera aussi les débuts du français Simon Viain. Cet excellent cycliste sera à l’aise sur ce parcours où il a eu du succès en junior. Cela sera aussi une première pour Mike Lori (CAN). S’il nous avait dit qu’il serait sur le circuit WTS dans 6 mois, on l’aurait traité de rêveur. Ce Canadien n’a pas arrêté de nous suspendre en ce début de saison, à suivre!
Évidemment, cela sera aussi le retour de Pierre Le Corre. Après une saison 2014 difficile, on espère revoir le français à son meilleur niveau. Il a un excellent coup à jouer dans cette course.
Voici la description du parcours par le semi-local, Laurent Vidal.
La natation est dans le port sur deux tours, il peut y avoir de la houle, mais cela ne sera pas déterminant, ce qui le sera en revanche c’est la détermination autour des bouées.
La météo peut jouer un grand rôle à Auckland sur le parcours vélo, il s’agit d’un circuit sans temps mort. Un petit aller-retour exposé au vent en bord de mer et un enchaînement de trois montées et trois descentes avec trois demi-tours en plus; le tout à faire huit fois. C’est un parcours pour « costaud » aussi bien physiquement que techniquement.
La course à pied est dans la lignée de la partie cycliste, elle finira par vider musculairement les athlètes.
Pour le scénario de course, il peut y avoir un grand spectacle, le parcours s’y prête, mais comme toujours, ce seront les athlètes qui décideront.
La course aura lieu
au Canada (est), samedi à 23 h 41
en France, dimanche à 5 h 41
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