Ironman Melbourne > L’incroyable victoire de Jeffrey Symonds. Hauschildt confirme ses futures prétentions.

Même si Ironman Melbourne n’a pas su attirer les vedettes, le spectacle était tout de même au rendez-vous. 

Comme attendu, Luke Bell et Nils Frommhold prendront rapidement le contrôle de la course à vélo. Bell finira par céder dans les 45secondes. En arrière, Brad Kahlefeldt et Peter Robertson, en bon ITU, attendent leur tour. Ils sont accompagés de Tim Berkel, Marko Albert, Casey Munro et Todd Skipworth. L’entente est assez mauvaise, alors qu’ils sont proches de reprendre les deux échappés, ils reperdront 8 minutes en 45 minutes. Seul Tim Berkel réagira et cela lui permettra d’entrer avec une avance d’une minute et trente secondes sur les poursuivants. 

Frommhold, nous a impressionnés dans le passé par sa régularité, mais malgré une avance de 13 minutes sur les meilleurs coureurs, la machine se détraquera rapidement. Berkel le dépassera après 20 kilomètres. L’Australien ne pourra se réjouir que pour une courte durée puisque le Canadien Jeffrey Symonds le rejoindra. Le Canadien, dans un effort épique où on se dit qu’il va s’arrêter au prochain mètre matiendra pourtant son effort jusqu’à la ligne d’arrivée (marathon en 2:44). Pour le natif de Pentinction qui a grandi sur les anciennes terres d’Ironman Canada, c’est un rêve qui se concrétise. 

Il est le 3e Canadien à gagner un Ironman cette saison. Après Brent Mcmahon et Lionel Sanders, on peut dire qu’on assiste à un véritable renouveau et l’on peut commencer à croire que le successeur de Peter Reid est proche. Symonds empoche sa qualification automatique pour Kona. 

Berkel tiendra en 2e place et à la surprise générale, c’est Kahlefeldt qui prendra la dernière marche du podium. Pour cette ancienne vedette du circuit ITU, ce résultat est un soulagement sur son avenir dans la longue distance. Malheureusement, il en est autre pour le triple champion du monde ITU, Peter Roberston a abandonné la course après 10 kilomètres en course à pied. 

Le francais Simon Billeau termine à la 13e place.

Chez les femmes, on avait le soupçon que Melissa Hauschildt serait imbattable si elle était en mesure d’exécuter une course à la valeur de son potentiel. Elle sortira d’ailleurs de l’eau avec Mirinda Carfrae.

Même si Caroline Steffen et Annabel Luxford prendront le large rapidement grâce à un solide effort dans l’eau. Elles ne réussiront jamais à se défaire d’une Melissa Hauschildt qui rodera tout ce temps à moins de 3 minutes en arrière.  Ce duel à distance nous fera rapidement oublier la présence de Mirinda Carfrae qui ne sera jamais en mesure de revenir de l’arrière. Pendant ce temps, Laura Bennett sera forcée d’abandonner à cause d’une blessure au pied. 

Même, si l’ancienne championne du monde de TT UCI, Emma Pooley réussira le meilleur temps à vélo, sa natation en 1:09, ne lui permettra jamais de jouer un rôle important dans la course. 

Victime de la grippe il y a deux semaines, Caroline Steffen ne sera que l’ombre d’elle même en course à pied, Annabell Luxford, qui faisait aussi ses débuts sur la distance commencera aussi la course à pied trop entamée. Cela laissera le champ libre à Hauschildt. Avec sa foulée de coureuses du 3000m, on se disait que son effort n’était certainement pas réaliste sur 42 km. Cette amplitude nous fait rêver, elle lui portera pourtant quelques problèmes, malgré un départ canon, elle sera forcée de s’arrêter pour mettre de la vaseline sur ces pieds. Cela sera le remède magique pour retrouver sa splendeur. 

Son départ canon a surement découragé Mirinda Carfrae qui finira finalement a une décevante 7e place. Elle enregistre un marathon en 3:08. D’ailleurs, aucune femme ne sera en mesure de casser la barre des 3 heures. Vu la densité du plateau, la course s’est véritablement jouée sur la stratégie. 

Yvon Van Vlerken reviendra comme à son habitude d’un grand déficit après la natation, elle doublera d’ailleurs Caroline Steffen dans les derniers mètres de la course. 

Cette course aura sans aucun doute un effet sur la prochaine édition de Kona. Mirinda Carfrae a probablement trouvé une nouvelle adversaire plus complète qu’elle. Même si la championne du monde est capable de mieux performer, on peut penser la même chose de Hauschildt qui prenait part à son deuxième Ironman.

	SYMONDS, Jeffrey	CAN	1	1	00:49:40	04:27:30	02:44:14	08:04:29
	VAN BERKEL, Timothy	AUS	2	2	00:48:06	04:27:17	02:49:20	08:07:57
	KAHLEFELDT, Brad	AUS	3	3	00:45:29	04:31:00	02:49:15	08:09:21
	KRAMER, Christian	GER	4	4	00:46:47	04:29:25	02:51:27	08:11:31
	FROMMHOLD, Nils	GER	5	5	00:45:28	04:19:08	03:04:48	08:12:58
	MILLWARD, Callum	NZL	6	6	00:46:57	04:29:04	02:54:12	08:14:16
	VAN BERKEL, Jan	SUI	7	7	00:46:53	04:29:07	03:01:53	08:21:41
	ALBERT, Marko	EST	8	8	00:45:19	04:31:04	03:02:10	08:21:49
	BITTNER, Per	GER	9	9	00:49:41	04:27:31	03:04:42	08:25:17
	PETERSEN-BACH, Jens	DEN	10	10	00:49:47	04:33:42	02:59:40	08:26:41
	RAPHAEL, Jan	GER	11	11	00:46:49	04:30:13	03:05:55	08:27:03
	MUNRO, Casey	AUS	12	12	00:46:58	04:29:23	03:14:21	08:34:54
	BILLEAU, Simon	FRA	13	13	00:55:23	04:28:37	03:11:03	08:38:28
	NAEF, Brendan	CAN	14	17	00:57:42	04:41:12	03:05:42	08:49:34
	BELL, Luke	AUS	15	79	00:45:32	04:20:23	04:16:36	09:26:07
	KERIN, Lachlan	AUS	16	80	00:49:38	04:46:29	03:45:14	09:26:07
	MCGUIGAN, Dan	AUS	17	122	01:01:25	04:42:44	03:52:51	09:42:07
	SKIPWORTH, Todd	AUS	—	—	00:45:20	04:31:11	00:00:00	00:00:00
	ROBERTSON, Peter	AUS	—	—	00:46:55	04:30:37	00:00:00	00:00:00
	RIX, Josh	AUS	—	—	00:50:21	04:45:46	00:00:00	00:00:00