Rapport de l’UCI > Le dopage légal et abusif existe.

Dimanche dernier, l’UCI a finalement publié le rapport de la commission CIRC. Cette étude est une analyse des années noires du cyclisme des années 90 et 2000 mais aussi comment les pros continuent à déjouer le système. Le rapport offre de nouvelles révélations et confirme aussi tout le traitement de faveur autour de Lance Armstrong aidé par le fameux président de l’UCI, Hein Verbruggen, qui devrait finalement perdre son poste honorifique…

Le rapport se concentre beaucoup sur Lance Armstrong, l’UCI fait son mea-culpa en affirmant qu’il  a bien été protégé et cela a permis de relancer ce sport. La fédération internationale ne pouvait pas se permettre un autre scandale après l’ affaire Festina. Ils ont pensé avant tout au développement des affaires. De plus, un athlète revenant d’un cancer était le candidat parfait pour relancer le cyclisme. 

Là où le rapport est particulièrement intéressant, c’est qu’il confirme parle le renouveau du cyclisme depuis 2006 – entrée du passeport biologique, des tests hors compétitions et mieux ciblés. 

Le rapport est particulièrement intéressant puisqu’il permet de confirmer que les pros continuent à détourner le système. 

Il confirme que le micro-dosing est bien réel (transfusion de 150 à 200ml au lieu de 500ml). Les contrôles étant interdits entre 23:00 et 6:00, certains utiliseraient des produits qui ne seraient plus détectables à leur réveil. 

Selon l’UCI, il estime que 3 à 5% de peloton continueraient à utiliser de l’EPO. Les contrôles positifs seraient avant tout des erreurs dans les procédures. 

Ils dénotent aussi l’utilisation du HGH (hormone de croissance)  sous forme de patch ou de gel. C’est un produit difficilement détectable. Par contre, l’UCI confirme qu’elle continuera a re-tester les échantillons.

Par ce fait, un athlète qui se dope finira pas tomber, ce n’est uniquement une question de temps. On voit de nombreux champions olympiques tomber grâce à ces tests rétroactifs. 

Mais la plus grande problématique est que les athlètes détournent le système en obtenant des exemptions médicales pour utiliser des produits dopants. 

Le produit à la mode serait les corticoïdes. Ce produit permet aux athlètes de perdre du poids sans perdre leur puissance. Même si ce produit est bien sur la liste des produits interdits par la WADA, les athlètes peuvent se le faire administrer par leur médecin et obtenir une exemption (TUE). 

L’UCI avoue que cette méthode est largement utilisée dans le peloton. D’ailleurs, un docteur (sous l’anonymat) déclare qu’il est impossible de perdre autant de poids sans l’utilisation de ce produit. En 4 semaines, un athlète peut perdre facilement 4kilos. Cela lui permet d’obtenir un gain de 7% (ratio poids/puissance).

Les athlètes abuseraient de cette méthode et utiliseraient aussi de l’insuline pour récupérer plus rapidement. On apprend d’ailleurs qu’il serait très facile d’obtenir une TUE auprès d’un médecin. Il suffirait de se plaindre d’avoir une tendinite pour obtenir ce produit. La corticoids a aussi l’avantage de limiter l’inflammation.  

Selon les cyclistes pas moins de 90% des TUEs seraient abusive et obtenus avant tout pour améliorer les performances. On peut donc parler d’un dopage légal.

Et le triathlon dans tout cela?
On aimerait vous dire que le sport est propre, malheureusement, la liste des athlètes utilisant des exemptions n’est pas publique. Il serait probablement naïf de croire que personne ne détourne le système en triathlon. D’ailleurs, les corticoïdes sont financièrement facilement accessibles. Il ne fait aucun doute que certains athlètes utilisent ces failles. 

À suivre…

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