À quoi s’attendre?
L’ITU fait son retour à Gold Coast. Cette ville australienne est d’ailleurs l’hôte de la première grande finale de la série mondiale (création en 2009). Alistair Brownlee avait gagné la course, cela marquait le début de l’ère Brownlee. Malheureusement, il faudra attendre la prochaine étape (Cape Town), pour retrouver le grand frère. Jonathan reviendra en Australie avec en mémoire ce titre mondial junior perdu sur ces terres contre un certain Mario Mola. Ironiquement, les points faibles et forts de ces athlètes n’ont pas changé dans le temps. Mola était revenu sur Jo en course à pied.
Abu Dhabi a été un avertissement pour le club des 8 (groupe récurant sortant avec une avance après la natation). Cette course étant disputée en distance olympique, on peut présager que les récents médaillés d’Auckland, Jo Brownlee, Javier Gomez (ESP), Pierre Le Corre (FRA) tenteront de reprendre la même recette.
Il ne fait aucun doute que Jonathan Brownlee et Javier Gomez trouveront rapidement leurs alliés habituels du club des 8 pour s’assurer de mettre Mario Mola et Richard Murray à distance.
Le club des 8 devrait retrouver les membres habituelles avec j. Brownlee, Javier Gomez, Varga (SLK), Le Corre, Kanute (USA), Nieschlag (ALL), Benjamin Shaw (IRL), Sullwald (AFS) et Zafares (USA) et Dimirty Polyansky (RUS).
Un parcours non profitable pour s’échapper?
Gold Coast offre une natation en mer et abritée et un départ sur la plage. Le parcours annoncé serait un triangle à compléter deux fois. Cette configuration pourrait amplifier la congestion dans les virages et permettre aux meilleurs nageurs de sortir avec un avantage plus prononcé.
À vélo, contrairement à 2009, l’ITU a fait le choix judicieux d’ajouter des virages techniques. On peut s’attendre à des relances très prononcées qui finiront par user. Même si on ne s’attend pas à voir des athlètes se faire sortir de leur groupe. Les meilleurs cyclistes tenteront d’entamer les coureurs comme Jarod Shoemaker (USA), Alan Webb (USA), Mario Mola (ESP), Joao Siliva (POR), Joao Perreira (POR).
À cause de certains virages serrés, rouler dans un groupe nombreux pourrait rapidement se transformer en désavantage. Le parcours étant en bord de mer, même si le tracé n’offre pas de réelles difficultés, le vent devrait rendre le parcours très difficile avec un s’inviter avec des bourrasques de 50km/h. Est-ce que des bordures sont imaginables en WTS?
Une course en deux temps?
Il y a présentement deux hommes à vélo qui sont nettement au-dessus, soit Philip Graves (GBR) et Kristian Blummenfelt (NOR). Ils ont deux missions totalement différentes. Le norvégien court pour lui, il est fort probable qu’il tentera de revenir de la tête et même s’il s’entraine avec le groupe de Leeds. Dans le cas de Philip Graves, s’il ne fait pas le club des 8, en roulant, il nuirait les chances de victoires de J. Brownlee. Il semblerait qu’il doit répondre aux consignes de sa fédération puisqu’il est dans le projet olympique pour être domestique.
Si Bluemmenfelt réussit à ramener les poursuivants sur la tête, on peut s’attendre à voir Philip Graves imposer son rythme. Comme on l’a indiqué, si la course est venteuse, sa roue voudra de l’or. Le placement sera très important.
Les absents.
Certaines nations comme la France, la Russie et la Grande-Bretagne n’aligneront que 2 athlètes. Contrairement aux apparences où l’on s’imaginait que certaines nations allaient bloquer l’accès au dossard pour les athlètes émergents, cela n’est pas réellement le cas. On verra une douzaine d’athlètes faire leurs débuts en WTS.
La plus grande absence demeure celle d’Alistair Brownlee. Il devrait être de retour à Cape Town. Pour certains Européens, l’étape africaine pourrait bien être vue comme le vrai début de la saison.
Des retours importants sur le circuit.
Le plus intéressant est sans doute celui de Courtney Atkinson. Après avoir tenté l’expérience de la longue distance, l’Australien n’est pas tombé en amour avec ce nouveau type d’effort. Il souhaite a nouveau se rendre aux Jeux olympiques. Lui qui a gagné 7 coupes du monde devra exploiter son expérience face aux nouveaux talents. Declan Wilson sera aussi de retour après une saison 2014 à oublier. Cet ancien membre du D squad (Darren Smith) a le talent en course à pied pour rivaliser avec les meilleurs. Maintenant, il faudra rester dans la course en entrant en T2.
Alan Webb (USA), le fameux projet de reconversion d’un olympien en athlétisme en triathlon tentera d’écrire un nouveau chapitre à cette histoire. Même si Webb fait son bout de chemin, il n’est pas aussi dominant en course à pied que l’on pouvait s’imaginer au début de sa transition. Il demeure une curiosité sur le circuit.
En 2010, Kevin McDowell (USA) était vu comme le futur du triathlon américain. Le cancer stoppera son développement en 2013. À l’image de Lukas Verzbikas, son retour se fait très progressivement. À suivre.
Wian Sullwald, ce talent sud-africain et ancien champion du monde junior fera son retour à la compétition. Il s’est blessé durant la préparation hivernale. On peut s’attendre à le revoir dans le club des 8.
Joao Perreira (POR) et Richard Murray (AFS) sont deux excellents coureurs capables de monter sur le podium en WTS. Ils ont fait l’impasse sur Auckland. À voir si leur fraicheur se transformera en avantage.
Sur le top 10 mondial, seuls Vincent Luis (FRA) et Henri Schoeman (AFS) ne seront pas au départ. Il fera par contre son retour à la compétition à Cape Town. La situation est très différente en dehors du top 10 mondial. Cela démontre que la contrainte du calendrier est abordée différemment en fonction des athlètes.
Alarza avant Mola?
Fernando Alarza fait son bout de chemin, classé 3e mondial, il se retrouve justement devant Mario Mola. Alarza est un excellent athlète complet. Le premier tour en natation est généralement compliqué pour lui. Ce jeune espagnol continue de gagner en expérience. Son entrée dans le groupe des échappés à Auckland pourrait être le déclic. Même s’il n’est pas aussi rapide à pied que Mario Mola, il pourrait fréquemment accompagner Javier Gomez en T2 et continue de gagner du terrain sur l’avenir. Maitre de son destin, c’est quelque chose que Mola risque fort de l’envier à l’avenir.
Le Corre et Hauss, la suite…
Dans le contexte actuel, on se demande fréquemment l’objectif des athlètes à chaque course. Pour Pierre Le Corre et David Hauss, après une année 2014, ils ont besoin de reprendre confiance sur le circuit. Pierre Le Corre a récemment confirmé son potentiel avec une médaille de bronze à Auckland. David Hauss a aussi rappelé ses forces en gagnant la coupe du monde de Mooloolaba. Même s’ils ne seront que 2 tricolores à cette course, ils seront en position de force.
Un nouveau canadien en WTS, Tyler Mislawchuk.
À la dernière minute, Tyler Mislawchuk a finalement réussi à obtenir son premier dossard en WTS. Beaucoup d’espoirs sont fondés dans cet athlète de 21 ans. À voir comment le sociétaire de Versailles réagira dans cet environment. Malgré une contre performance à Mooloolaba, il a déjà démontré des belles choses cette années.
3e WTS en 5 semaines.
Cela sera déjà la 3e WTS de la saison en 5 semaines. Pour celles qui ont fait toutes les courses, la fatigue pourrait être au rendez-vous, pour d’autres, elles retrouvent la forme et les réflexes de course.
La course aura lieu samedi à 00:06 au Canada (EST) et à 06:06 en France.