Le circuit de la série mondiale fait son retour à Gold Coast.
Cette étape sera la 50e étape de la WTS. En 2009, l’ITU instaurait un nouveau fonctionnement pour son circuit. À l’image d’autres sports, le champion du monde n’est plus le gagnant d’une course, mais celui d’un classement mondial.
Ce changement a permis de s’assurer d’une constance dans le plateau des athlètes. L’ITU se devait d’améliorer son produit afin de rendre le sport plus populaire.
Malheureusement, depuis 2009, l’offre n’a pas réellement évolué. Les moyens techniques sont restés les mêmes. Les bourses aussi. Seul le nombre d’événements est en augmentation.
Au total, 12.2 millions (dollar) ont été distribués dans ces 50 étapes et classements généraux. En 2015, les bourses ont été augmentées de 5%. On parle d’une bourse de 150 000$ par course (régulière) où le gagnant gagne 18 000$. Cela augmente à 30 000$ pour la grande finale. Dans l’opération, c’est le classement final qui s’avère le plus payant avec 80 000$ pour le champion du monde.
Évidemment, en connaissant les chiffres, on peut rapidement comprendre pourquoi les vedettes du circuit sont souvent tentées de sécher les cours pour aller sur le circuit Challenge et Ironman.
Pour les autres, le sport est totalement dépendant des fédérations.
Renouvellement?
Sur les 49 premiers événements, Alistair Brownlee en a gagné 17. Javier Gomez s’est attribué 4 titres de champion du monde. Il a toujours fini dans les médaillés au classement final de la série. Lorsque Jonathan Brownlee est devenu régulier sur le circuit (2010), il a fallu attendre 2014 pour le voir exclu du podium. C’est arrivée qu’à 4 occasions que le petit frère reparte bredouille. Les deux frangins du Yorkshire, ont amassé à deux, 41 médailles.
Chez les femmes, Gwen Jorgensen a déjà marqué l’histoire de la série avec 7 victoires consécutives. La WTS nous a aussi habitués à des longues séquences victorieuses avec Emma Moffat, Emma Snowsill, Lisa Norden, Anne Haug, Paula Findlay. Gwen Jorgensen montait déjà en 2011 sur son premier podium (Londres). Andrea Hewitt est monté 4 fois sur 6 sur le podium du classement final.
Même si les années passent, les noms semblent les mêmes.
Les chiffres?
• La série mondiale s’est rendue dans 16 pays et 5 continents.
• Depuis 2009, 694 athlètes différents ont couru au moins une WTS. (391 hommes et 303 femmes).
• Dmitry Polyanskiy à le plus couru avec 42 courses. Andrea Hewitt, avec 40 dossards, chez les femmes
• 60 athlàtes différents sont monté sur le podium, seulement 27 différents sont monté sur la plus haute marche.
Situationnisme?
On se demande d’ailleurs des fois si le circuit n’est pas figé dans le temps. Il y a un certain refus face à l’évolution technologique. Un exemple parfait, l’ITU ne souhaite pas afficher en temps réel les écarts entre les groupes. Depuis 2009, rien n’a changé.
Si vous regardez le ski, la formule 1 et même le cyclisme, la qualité des retransmissions est en constante amélioration. Alors qu’on peut voir à la télé des spécialistes débattre pendant des heures sur le golf ou le football, le triathlon élite reste dans sa sphère. On se demande d’ailleurs s’il existe véritablement une volonté pour faire évoluer le sport.
Ironiquement, le spectacle en WTS est toujours au rendez-vous et même si notre discipline est dans une dépendance olympique qui ne lui permet pas de grandir.
Évidemment, l’Union internationale se félicite de présenter sa 50e course. On préférait tout de même un regard tourné vers le futur ett non au passé.
Maintenant, on aimerait que les amateurs du circuit au tapis bleu dépassent ceux qui des liens avec les athlètes présents ou qui pratiquent le sport…
Le triathlon s’inventer ?!…
Je me faisais la réflexion à Pâques en regardant le curling à la TV à l’heure d’une grande écoute… pourquoi le curling et pas le triathlon ? Et pourquoi le triathlon uniquement pour les initiés ?!
Prenons le vélo par exemple. Paris-Nice, les Grands Tours, une course tactique pour les amateurs de petites histoires et surtout de beaux paysages pour s’évader et faire rêver pour mamie…
Désolé, mais le triathlon avec deux tours de barbotage dans un port, suivi d’un simili critérium pour atterir sur un 10km urbain, si on essaie d’être objectif, c est plate a mort !!! Si c est urbain ca prend des monuments symboliques (genre Londres ou carrément Paris ca aurait pu aussi), mais un solide 40km de montagne suivi de 10km de trail ca aurait méchamment de la gueule.
Une notion de trajet aussi, pourquoi les sempiternelles boucles ? C’est 51.5km un DO, y a moyen de se dégoter un joli petit trajet pittoresque sans repasser 12 fois sur le tapis bleu de la zone de transition, non ?!
Evidemment, pour nous amateur de triathlon, le WTS nous convient très bien, moi le premier. Mais si on veut sortir le triathlon de une fois aux quatre ans et du blabla américain annuel en provenance de Kona, faudrait songer à d’autres avenues (Sans jeu de mots)
Mais le ski de fond, le Cross reussi très bien avec des tours de vélo. Je crois plutot que le probleme est dans la médiatisation du sport. La presse a généralement abandonné le sujet… On voit de litterature qui parle que des athlètes d’une seule nation…
Moi, je le dis souvent, mais au lieu de décrire l’action, on devrait analyser l’action. Il se passe bcp de chose durant la natation, mais on refuse de se fournir des outils…
Qui regarderait une course auto, si c’était impossible de les distinguer?
Un sport qui n’est pas médiatisé ne peu pas être intéressant à suivre. Il suffit de regarder le marathon, ou le téléspectateur est capable de regarder la course pendant 2h alors qu’il ne se passe quand même pas grand chose. Idem pour la F1, cela fait quand mêmes des années ou on s’ennuie, ou seul les 4 premiers tours sont intéressant et encore si il y a un accrochage !!!