Les Brownlees, chapitre 2 > Retour en Force.

Après Abu Dhabi, Trimes pensait bon de souligner la maladresse de Johny durant l’enchainement de prestation manquant d’exécution. Chez les hommes, l’erreur ne pardonne pas. Depuis, les choses se sont totalement replacées. Ne l’oublions pas, les fois où Johny n’est pas monté sur le podium se compte sur une seule main.

Le plus jeune des deux Brownlee a toujours été un exemple de constance dans l’exécution. Lui qui semblait commencer à prendre le dessus sur Alistair (victoire au sprint à Hambourg 2013), il semblait pourtant déstabilisé par son absence. Sa dernière victoire solo date d’ailleurs de Madrid 2013. 

Dans les 2 frangins, on voit fréquemment Alistair comme le tacticien et celui avec l’instinct du tueur en course. Johny est vu comme celui qui en profite. Dans une relation normalement typiquement compliqué entre deux frangins, il ne fait aucun doute que Johny voulait prouver une fois pour tout qu’il pouvait voler de ses propres ailes. 

En début de saison, j’ai eu une course affreuse, c’était un choc parce que j’ai accumulé les erreurs. Je le savais que je ne dois plus les faire à l’avenir. Aujourd’hui (Gold Coast), cela a très bien commencé, j’ai eu une super natation, j’ai dû me faire un chemin pour retrouver  les pieds de Richard Varga. On a fait le trou, quand j’ai vu qu’on était 4, je savais qu’il fallait être agressif et gérer l’effort à vélo, dit-il. 

En gagnant Gold Coast impressionne parce qu’il démontre qu’il peut lui aussi imposer sa loi sur la course. Les Brownlees ont surtout cette faculté de faire la différence à vélo tout en étant capables de tenir à distance les autres en course à pied. Les deux frangins avaient déjà joué cette carte à Stockholm et aux Jeux du Commonwealth. Voir Johny répéter ce plan avec Richard Varga et les deux Polyansky est très annonciateur pour le reste.

Le retour du Rio et son mystère. 

Alistair est un athlète très fier. Son retrait des 3 premières étapes reste presque inexplicable.  D’ailleurs, il n’a jamais communiqué sur sa blessure. Certains acteurs de l’ITU continuent à mettre en doute son absence. Son retrait pourrait tout simplement s’expliquer par la difficulté des critères de sélection de la fédération britannique. Pour obtenir sa sélection dès 2015, il faudra faire un podium à Rio Test event et à Chicago Grande Finale. 

Sachant qu’Alistair a eu de la difficulté a passé au travers d’une saison complète, on peut donc spéculer sur des rendez-vous manqués intentionnels. Cape Town devrait marquer son retour. 

Ironiquement, Johny lui laissera la place puisqu’il ne prendra pas le départ de l’étape africaine. 

Dans l’inconnu?

Ce qui est fascinant dans ces deux frangins, c’est qu’ils transforment le triathlon comme une partie d’Échecs. Ils semblent toujours avoir un coup d’avance. Depuis que Javier Gomez s’est rapproché en course à pied, les Brownlee exploitent d’autres failles. Leur coup de génie est probablement de pouvoir compter sur des alliés sous d’autres nationalités comme Richard Varga…  Rares sont les athlètes qui pensent être dans une position gagnante en étant échappés dans un groupe de 4! Le sport évolue toujours.

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