L’attention médiatique est généralement concentrée sur les gagnants, mais à Trimes, on aime suivre le développement des talents émergents comme celui de Tyler Mislawchuk qui vient de prendre part à sa première WTS la semaine dernière. La route fut très compliquée, mais le jeune canadien a finalement trouvé sa place sur le ponton de Gold Coast. On s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur la signification de sa 18e place, dès sa première série mondiale.
Ta participation a Gold Coast était une surprise, dis nous comment cela est arrivé?
Oui, c’était autant une suprise pour moi que toi. En milieu d’une semaine d’entrainement assez difficile, j’ai découvert le mercredi que j’étais le premier sur la liste d’attente pour Gold Coast (WTS) et qu’un vol avait été réservé pour moi. Après le briefing de la course, j’ai eu la nouvelle qu’un dossard était vacant et que je serais donc au départ.
La surprise était d’autant plus grande puisque ta dernière coupe du monde fut difficile.
Mooloolaba a été un combat pour moi, plusieurs pépins physiques ont été identifiés après la course.
Commences tu à t’habituer aux hauts et bas dans ta carrière?
Non, je pense que je ne m’y habituerai jamais. Dans les prochains mois, l’un de mes objectifs est justement d’être plus régulier dans mes courses.
C’était ta première expérience en WTS. Est-ce que Gold Coast a rencontré les attentes que tu te faisais du circuit?
Je pense que c’est comme cela pour la plupart, je n’avais pas d’objectifs précis dans ma tête. Je me suis présenté dans la course en sachant que cela allait être les 2 heures les plus dures de ma vie. Je suis satisfait du résultat. Je crois qu’en me concentrant sur le processus, cela m’a évité de trop réfléchir sur la course.
À quoi tu pensais durant la natation?
Comme à l’habitude, la natation fut un combat. Pour mettre en perspective, en sortant de l’eau, j’ai réalisé qu’il me manquait un morceau de ma suit sur ma jambe droite. Dans l’avenir, j’espère être en mesure de marquer des points pour ne plus être le dernier à me placer sur ponton. Il y avait beaucoup de courant et c’était clairement un avantage de se placer sur la droite. Malheureusement, je n’avais pas ce luxe!
Comment était le vélo?
Le vélo était assez plat, mais avec 152 virages sur le parcours, j’imagine que la majorité des athlètes dans le pack vous diront qu’ils se sont beaucoup donnés…
À quoi pensais tu durant la course…
Pour être honnète, je ne pensais pas à grand chose pendant les 2 premiers K à l’exception de ma technique, mon focus est de contrôler ma respiration. Après coup, en courant les premiers 1500m moins rapidement, j’aurai probablement obtenu un meilleur résultat.
En passant la ligne, tu ne pouvais pas retenir ta joie…
Oui! C’est certain, j’étais content pour deux raisons, la première était parce que la ligne d’arrivée était finalement arrivée! La deuxième était que je savais que j’avais tout donné.
Dans ce résultat, tu as prouvé que tu avais ta place en WTS.
Je pense effectivement que ce résultat me donne confiance pour aller de l’avant et montre que je peux répondre présent sur un parcours qui exigeait d’être fort fans les 3 sports. eau avec courrant, vélo technique et course à pied très rapide.
Ton alignement en GP avec Versailles ou avec le Wollongong Wizards (Squad de Jamie Turner) t’a surement préparé…
Comme le dit très bien Matt Sharp, on se présente tous les jours à l’entrainement pour répondre aux exigences de la série mondiale.
Les prochaines étapes?
Ma prochaine course sera la coupe continentale de Subic Bay fin avril. Après cette course, mon calendrier sera a déterminer.