Lors de la publication des partants pour la 1re manche du championnat des clubs de D2, plusieurs structures ont été très surprises de voir l’apparition du club de Valence (D1). C’est pourtant possible grâce à un changement dans la réglementation qui permet à des clubs de D1 – 3 étoiles d’aligner des athlètes français en D2.
Voici le règlement.
Les clubs labellisés « Ecoles de triathlon *** » ayant une équipe engagée en Division 1 peuvent inscrire sur une ou plusieurs étapes de Division 2 de leur choix une équipe composée d’athlètes de catégorie U23 et moins, Ces athlètes ne doivent jamais avoir couru en Division 1 dans l’équipe comptant pour le classement durant la saison en cours. Ces équipes n’entrent pas dans le classement de l’étape attribuant des points pour le championnat de France des clubs de Division 2.
Sur papier, cela permet avant tout à des structures compétitives en D1 qui font généralement appel à un important contingent d’athlètes étrangers de permettre à des jeunes formés dans un club de prendre part à un nouveau de compétition moins relevée (D2). Cela rejoint ce qu’il se fait en football ou en Rugby avec des clubs de formation.
Le club de Valence est le premier à utiliser ce droit. Thomas Lohier, champion de France Cadet et Maxime Menesson, membre de l’équipe de France de duathlon junior, ainsi que 3 autres athlètes prendront donc le départ de la première étape de D2. On peut aussi imaginer qu’un club Poissy utilisera aussi ce droit à l’avenir.
Même si cette initiative est avant tout pour faciliter le développement des jeunes, certains clubs ou athlètes se plaignent que leur participation pourrait avoir un effet (dynamique) sur l’issu de la course. L’intégrité de la course est-elle vraiment en danger?
Ces individus questionnent la raison pour laquelle ils ne sont pas alignés en D1 (il est possible d’ajouter 2 athlètes U23 au 5 réguliers). De plus, certains clubs de d2 disent ne jamais avoir été consultés pour ce changement. D’autres pensent que certaines courses offrent aussi des alternatives aussi intéressante pour former les athlètes.
Pour faire l’avocat du diable, la marche entre la D1 et la D2 est très significative avec des dynamiques de courses moins sélective et dense. Dans le développement d’un jeune, il doit apprendre à prendre sa place et mener une course. Évoluer trop rapidement en première division peut devenir rapidement contreproductif et démotivant pour des jeunes ayant encore une grande marge de progression.
On peut donc comprendre qu’un club qui s’efforce de former des jeunes ne veut pas les perdre par manque de place. Cette initiative permet avant tout d’aider les jeunes à gagner en expérience et n’oublions pas que les Grands Prix sont enviés par toutes les fédérations nationales.
La vraie question est de savoir si cette initiative ne risque pas de défavoriser et de retarder la sélection des jeunes Français au profit des étrangers en D1. Il suffit de regarder du coté du Football pour comprendre.
Mais, même si les Grands Prix sont des événements de haute performance, il ne faut jamais oublier qu’avant de décerner un titre, c’est un outil de formation.
bonsoir,
je pense surtout que les raleurs aimeraient bien récupèrer ces jeunes dans leur club, et devenir ainsi les réserves de D1. Cela permettrai d’avoir une belle équipe franco française àmontrer à la mairie, cg et region. C’est plus vendeur qu’un bout de papier avec des noms étrangers…
Ne pas former les jeunes et les avoir dans son équipe c’est le pied non ?
Certains ont été surpris? C’était annoncé dans les news de Triathlète magazine daté janvier 2015.
une blague cette fédé!
Les équipes de rugby ont aussi leur équipe réserve (obligatoire) qui fait le même déplacement et rencontre l’équipe réserve adverse. Ca permet de revenir de blessure tranquillement ou de monter en progressivement en performance.
Ici le risque est d’avoir à terme un D2 qui soit une D1 bis. Où peut-être que ce sera le 5è ou 6è club qui montera en D1. Mais bon on y est pas encore.
Si je regarde en Allemagne, tous les clubs de D1/D2 ont 3 à 4 équipes dans les divisions inférieures. Forcément seule la première équipe (et encore) doit être payée. Bon, à part l’équipe EJOT Buschhütten, il n’y a pas non plus tout à fait le niveau francais, mais la plupart des équipes ne dispose que de très peu d’étrangers dans leur effectif.
Chez les filles le niveau entre divisions est nettement moins lissé.
Après ne le permettre qu’aux écoles 3*, ca limite beaucoup et ca motive aussi à monter ce genre de structure. (Même si là aussi, la marche entre la 2è et la 3è * est juste énorme ! Il manque au moins 2 niveaux intermédaires à mon avis, il suffit de voir le nombre de club dans chaque *, on est loin d’une structure pyramidale)