Annoncée depuis plusieurs semaines, l’équipe Bahrein Endurance 13 est désormais finalisée. Ce projet est né après des discussions entre Macca et Shaikh Nasser Bin Hamad Al Khalifa. Ce prince du Bahrein qui est aussi le président du comité olympic du Bahrein a donc souhaité se munir d’une équipe All-Stars afin d’inspirer sa jeunesse à devenir plus actives. Il a donc demandé à Chris McCormack d’agir en tant que manager de cette équipe.
Avec un budget typique d’une pétromonarchie, on peut affirmer qu’ils ont été en mesure de convaincre tous les meilleurs athlètes au monde. À l’exception de Mirinda Carfrae et des frères Raelert qui demeurent indépendants et les équipes Bravo – Coca-Cola et Uplace BMC. Ils sont tous là.
L’engagement de Shaikh Nasser pour le sport d’endurance est absolument contagieux. Étant un athlète, il comprend parfaitement le sport et les besoins des athlètes de l’équipe, la poursuite sans fin pour l’excellence, sans compromis, combiné à une passion pour la victoire dit le champion olympique, Jan Frodeno.
D’après notre compréhension du projet, les athlètes reçoivent un salaire annuel, mais profitent aussi d’un programme de bonus. À chaque fois qu’un athlète gagne une course, une prime sera reversée aux autres athlètes de l’équipe.
L’intégrité du sport en danger?
Cette initiative doit être observée. Le week-end dernier, Terrenzo Bozzone et Sam Appleton se sont retrouvés en tête après la natation. Ont-ils effectué un effort commun pour nuire à Tim Reed ? Dans ce cas, c’est James Cunnama qui a gagné la course (aussi membre de ce regroupement). Est-ce comme si un athlète courait le tour de France sans équipe? À quoi s’attendre avec Gomez, Frodeno et Kienle au prochain mondial de 70.3?
Une aide pour le triathlon avec des conséquences?
Comme on le dit souvent, les athlètes méritent d’être récompensés pour leur performance. On a pourtant le sentiment que nous allons faire face à de nouvelles problématiques où il deviendra de plus en plus difficile aux athlètes sans structure de réussir. Est-il vraiment possible d’inciter un changement, si une équipe profite d’un budget impossible à égaler pour d’autres structures? Bientôt le fair-play salarial en triathlon?
Et la moralité dans tout cela?
Shaikh Nasser Bin Hamad Al Khalifa est un personnage très controversé. Macca a d’ailleurs confirmé que certains athlètes avaient refusé le projet sachant que le prince est accusé de torture dans son propre pays et il est sous la menace de perdre son immunité diplomatique. J’ai eu la chance de questionner un athlète de cette équipe et sa réponse était claire, tout a un prix. Évidemment, il est difficile de savoir si ces allégations de tortures sont bien fondées ou juste un moyen pour renverser cette monarchie. On peut tout de même se questionner sur sa vrai motivation envers le triathlon.
Dans ce dossier, beaucoup de questionnement et surtout l’impression que les athlètes sont contraints d’accepter ce type de pactes pour améliorer leur situation. Des athlètes plus grands que leur sport avec des engagements sociaux, même si cela n’est pas une figure imposée, il faudra s’y faire, c’est une chose du passé.
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Bahrein Endurance 13
Bahrein Endurance Chris McCormack (AUS) Eric Watson (AUS) Josh Amberger (AUS) Fredrik Croneborg (SWE) Paul Ambrose (AUS) Domenico Passuello (ITA) David Plese (SLO) |