En ce qui me concerne, ca fait vingt ans que ça dure, et pourtant, je suis toujours surpris, chaque année de voir autant de nouveaux pratiquants se présenter, prêt à se lancer dans l’aventure du triple effort.
Il y en a de tout type, de tout niveau athlétique et de tout âges mais quasiment tous ont en point commun une énorme envie liée souvent à beaucoup d’impatience…
Lors des 1er entraînements, les questions foisonnent sur à peu prêt tous les sujets. Et malgré mon expérience, je me retrouve parfois désarmé, il faut bien le reconnaître, devant certaines interrogations ou questionnements saugrenus.
Le triathlon peut paraître, de prime abord compliqué, car il engage le corps dans une motricité complexe et variée sur différents supports. Il fait appel à des qualités d’endurance, de résistance. L’amélioration de la performance, que ce soit dans un but d’accomplissement personnel ou dans un objectif directement lié à la compétition, joue sur une multitudes de facteurs et de transformations plus ou moins visibles et décelables y comprit d’ailleurs chez les experts.
Il existe mille et une manières de s’entraîner, aucune n’est LA BONNE manière, les débats sont sans fin sur ce sujet passionnant. Mais la bonne méthode reste la méthode qui nous convient parce que l’on a réussit à construire les outils qui nous permettent d’identifier ce qu’il nous correspond justement…
Dans cette perspective, j’ai tenté de définir les 10 lois du bon entraîneur et les 10 commandements du parfait triathlète…
Des lois et des commandements, on pourrait en définir bien plus, mais ne compliquons pas un sport qui l’est déjà tellement !
Les 10 lois du bon entraîneur :
Il responsabilise ses athlètes : Combien d’entraîneurs donnent l’impression de donner la parole sacrée. La tentation est grande et la posture qui est celle de l’entraîneur peut rapidement le faire basculer dans ces types travers… C’est si bon pour son égo !
Un bon entraîneur est celui qui a su construire avec ses athlètes une méthode compréhensive qui leur permet d’aller petit à petit vers une plus grande autonomie et non l’inverse…
Il modifie et régule au cours même d’une séance : Préparer une séance c’est bien, ouvrir les yeux sur la réalité de l’ensemble des paramètres de celle ci en temps réel c’est mieux… Là où bien préparer permet de casser sans hésiter pour mieux s’adapter !
Il écoute ses athlètes : Ecouter d’abord avant d’agir, c’est ce qu’il y a de plus dur en vérité car si écouter est une qualité mais nous le faisons prioritairement après, en feed back et non en anticipant…
Il planifie, pour mieux déconstruire si besoin : La planification, c’est la pierre angulaire de l’entraînement. C’est coûteux, c’est fastidieux et pourtant, il ne faut jamais hésiter à déconstruire si il le faut…
Il délègue si nécessaire : Notre sport est d’une complexité absolue. Le bon coach sait déléguer là où il perçoit que sa compétence est limitée.
Il renforce toujours positivement : Simple à dire mais si difficile parfois à faire… Eloignons nous de la pédagogie des manques et partons de ce que fait l’athlète avec un regard positif, tourné vers l’avenir et la progression future.
Il n’a pas peur de dire qu’il s’est trompé ou qu’il ne sait pas : Comme l’athlète, il peut faire des erreurs ou ne pas savoir. Le dire ne cassera jamais son autorité ni le sentiments que les athlètes ont de sa compétence, bien au contraire… Par contre, affirmer des inepties ou se borner pour aller dans le mur aura des conséquences désastreuses.
Il travaille sérieusement sans se prendre au sérieux : Le plaisir est quelque chose de tellement important. La fantaisie doit accompagner le plus possible l’entraînement, c’est déjà assez dur comme ça… A l’entraîneur de trouver les bonnes formules d’exercices et surtout, le bon ton dans son action…
Il connaît la culture de son sport : Cette capacité là est essentielle car elle donne de l’épaisseur à son action et à son message, quand bien même celui ci serait essentiellement technique.
Il cherche sans cesse à évoluer : Pour les athlètes… et aussi pour lui et sa propre motivation !
Les 10 commandements du parfait triathlète
Un carnet d’entraînement tu tiendras : Même succinct. C’est la condition numéro un vers la compréhension de ce que l’on fait, l’autonomie et donc le réel progrès qui ne doit pas être que physique et assujetti à quelqu’un.
Un casque et un vélo en bon état de fonctionnement tu auras : Le vélo est la seule discipline intrinsèquement dangereuse du triathlon. Pour soi et pour les autres, un casque un vélo en parfait état est indispensable.
Ton corps tu écouteras : Le débutant, toujours pressé de progresser vite, très vite, oublie ce principe essentiel. Il n’y a pas de bon entraînement qui se base sur un corps fatigué.
A l’heure aux entraînements tu seras : Beaucoup d’athlètes l’oublient alors qu’ils ont une discipline presque d’ascète par ailleurs. Etre ponctuel ce n’est pas seulement respecter les autres, c’est vivre la totalité de l’expérience sportive avec le groupe. On en ressort grandit car un séance dépasse largement le temps de l’engagement physique. C’est ce qu’on appelle le partage de l’expérience.
L’aspect technique tu privilégieras : La vraie technique est celle qui reste en place même lorsque le corps est poussé à l’extrême de son potentiel. Il faut toujours chercher le geste juste à l’entraînement, c’est le seul moment où l’on peut mettre en relation nos sensations et un œil extérieur. La technique doit toujours être prééminente à l’aspect physiologique de notre pratique.
Te reposer, tu oseras : Commandement connu mais jamais ou presque respecté ! Le repos fait partie intégrante de l’entraînement.
Les plus expérimentés, tu écouteras : L’expérience n’a pas de prix et surtout, c’est la seule chose qui « ne s’apprend pas » mais se construit patiemment au fil du temps… Alors, si écouter les anciens peut permettre de faire moins de bêtises et d’en gagner un peu de ce temps qui nous est si cher…
De la culture de ton sport, tu t’imprègneras : Faire du triathlon va au delà de la pratique elle même, c’est un mode de vie et cet habitus sportif ne peut faire l’économie des axiologies de notre discipline.
Trop de courses, tu ne feras pas : Courir et mettre tout le temps un dossard est l’expression d’un manque… Comme pour la technique, l’accomplissement ne passe pas par la quantité mais par la qualité et donc, des courses ciblées et bien préparées… bien plus profitables et valorisantes au final…
T’amuser et partager, tu chercheras : Quel que soit le domaine, le pivot motivationnel numéro un, c’est le plaisir et le partage… Ne jamais l’oublier surtout dans notre sport très individuel. A l’entrainement bien sûr… Et aussi autour d’une bonne bière de temps en temps 😉
Si vous avez fait une lecture attentive de ce petit essai, vous aurez compris que la culture de ce sport est essentielle et qu’il est donc important pour vous de savoir qui est le coach sur la petite photo au milieu de l’article… Pas facile, je reconnais… le 1er à donner la bonne réponse gagne donc une bonne bière… (et oui, respectons le 10eme commandement…)
Vous aurez aussi comprit que l’ensemble de ces préceptes ne se veut pas paroles d’évangile… quoique !
De bons conseils de Xavier avant de commencer la saison.C’est toujours bon de relire ça, que l’on soit débutant ou confirmé. Merci.
bien vu les pubs de coach au milieu de l’ « analyse »
de rien ! 😉
Wolfgang Dietrich? (Suis pas sur de l’ortographe)
Dittrich, oui ! Un mec qui nage aussi vite qu un croco