Depuis hier, les athlètes en longue distance peuvent désormais se faire représenter par la PTU (Professionnal Triathlon Union). Ce regroupement aura pour but de redonner la parole aux pros dans le développement du sport.
Depuis quelques années, certaines problématiques sont plus incertaines sur l’intérêt de faire venir des pros sur les courses. Même si le sport est de plus en plus populaire, l’intérêt et les bourses pour l’élite ne suivent pas cette tendance.
PTU viendra donc succéder à PROTA, un autre regroupement des professionnels en triathlon, malheureusement, même si un organisme représentant les pros est un concept qui s’est imposé dans les sports majeurs, la tâche semble nettement plus compliquée avec des triathlètes.
PTU travaille depuis fin 2014 sur le projet, son conseil réuni déjà des athlètes comme Jodie Swallow, Rachel Joyce, Helle Frederiksen, Mirinda Carfrae, Meredith Kessler, Mary Beth Ellis, Angela Naeth, Sebastian Kienle, Pete Jacobs, Dirk Bockel, Dylan McNiece, Tim O’Donnell, James Cunnama, Andreas Dreitz et Scott DeFilippis.
Rich Allen, un triathlète retraité désormais basé aux États-Unis chapeautera les opérations.
À quoi s’attendre. Pour les professionnels, différents programmes seront offerts afin d’offrir des assurances collectives, pour nous, les admirateurs du sport, PTU veut s’imposer en rassemblant des courses des différents circuits pour créer un grand chelem.
À l’image de l’UCI ou de l’ATP, le PTU proposerait son propre classement mondial et y associerait des bourses additionnelles.
Tout cela est très prometteur, il en reste que cette union doit désormais s’imposer auprès des athlètes et trouver un sponsors principal pour tout mettre en oeuvre.
Le triathlète moderne doit encore prouver qu’il peut prendre des décisions pour le bien collectif. Même si on assiste à des mouvements comme 50 women to Kona, aucune athlète féminine n’a le courage de boycotter ses courses.
Pour faire dans l’histoire, lors des premiers championnats du monde ITU, les bourses entre les hommes et les femmes n’étaient pas égales. Les femmes dirigées par Erin Baker ont tout simplement annoncé qu’elles ne prendront pas le départ et gagnèrent leur cause.
Pour le moment, PTU annonce que Challenge et l’ITU souhaitent collaborer avec le regroupement, malheureusement, pour la WTC (Ironman), leur réponse n’affiche pas le même enthousiasme puisqu’elle est actuellement en position de force et qu’un classement PTU viendrait forcement en opposition avec le KPR.
L’union fait la force?
Pour en savoir plus… PTU