Le Test Event de Rio est vécu comme étant la course la plus importante de l’année puisqu’elle synonyme de sélection olympique pour la majorité des athlètes. De plus, 3 dossards seront attribués. Pour des nations comme les États-Unis, 2 athlètes dans le top 8 obtiendront leur billet pour le Brésil.
On espérait enfin voir Nicola Spirig affronter Gwen Jorgensen à cette course, en fait, depuis son titre de championne olympique, elle n’a jamais affronté l’Américaine. La fédération suisse vient tout juste de retirer son nom de la liste des partantes.
On rappellera que la Suissesse est devenue mère quelques mois après son sacre, puis elle a préféré se consacrer à la course à pied en allant courir le Championnat d’Europe du marathon.
Elle fera plusieurs apparitions en triathlon sur les circuits de la coupe du monde, ainsi qu’aux championnats d’Europe de Kitzbuhel et de Genève. Contrairement à ses adversaires, Spirig est allé chercher son dossard olympique aux Jeux européens de Bakou et son podium en série mondiale à Cape Town. Seule épreuve où Gwen Jorgensen ne s’est pas présentée cette saison.
L’absence de Spirig à Rio pourrait être conjoncturelle, mais elle a clairement affiché ses couleurs dans le journal suisse allemand, Neue Zurcher Zeitung.
La protégée de Brett Sutton a tout simplement décidé d’éviter à tout prix Gwen Jorgensen. Le but est simple, jouer dans sa tête et s’assurer qu’elle ne soit pas en mesure de se comparer à elle. On sera donc dans l’inconnu à savoir l’impact que Nicola Spirig peut avoir sur le vélo.
Comment oublier sa participation à un marathon à moins d’une semaine de sa seule série mondiale de l’année (Cape Town). Tout cela n’était qu’une opération afin de marquer les esprits et non d’être plus performant pour son retour sur le circuit de triathlon.
Brett Sutton ne se cache pas pour dire qu’il est en total désaccord avec les objectifs de la série mondiale. Grand défendeur des courses d’un jour avec un champion du monde désigné sur une course unique, cela est notre opinion, mais ses actions sont totalement contradictoires.
Lui qui évoque fréquemment la difficulté à voir le triathlon se développer, en réservant sa championne aux jeux olympiques, il vient justement amoindrir l’intérêt des autres courses. Le triathlon serait-il un sport à sortir du placard à tout les 4 ans?
Cela y ressemble d’autant plus puisque Spirig retourne à nouveau courir en marathon. Elle préparerait déjà son retour cet automne.