Special Championnat du monde 70.3 > À quoi s’attendre.

Rares sont les courses offrant un plateau aussi dense. Avec une course avancée dans le calendrier, cette événement est devenu encore plus invitant pour les grands favoris pour Kona. De plus, Javier Gomez a décidé de s’inviter à nouveau à cette grande fête. C’est rare, mais on peut déjà confirmer que le gagnant ne sera pas par défaut, faute d’avoir les meilleurs présents comme cela pu être le cas dans le passé avec le si rapidement oublié de Clearwater.

Le parcours?

Chaque année, on tente de nous faire croire que le parcours de vélo sera très sélectif et malheureusement, ce n’est jamais totalement le cas. Ce parcours autrichien sera différent.

Roulant sur la majorité du temps, il aura tout de même un col de 13 km de long à franchir. Même si la pente moyenne est de 5%, il devient nettement plus raide sur la fin. Il ne fait aucun doute que les stratégies de course seront influencées par ce passage. Est-ce que cela privilégiera les rouleurs comme Starykowicz, Dreitz, ou les poids plumes du circuit comme Michael Raelert, Jan Frodeno, Javier Gomez et pourquoi pas Antony Costes…

La course contre…

Voilà, il ne faut pas être un génie pour savoir que la course sera perdue si aucun écart n’est créé sur Frodeno, Gomez ou encore Tim Don. Rares sont ceux qui peuvent prétendre prendre de l’avance à vélo sur ces athlètes.

Des ubberbikers annoncés.

Andreas Dreitz et Andy Starykowicz ont un talent nettement supérieur à la moyenne. Dans les favoris, même si Michael Raelert et Jan Frodeno ont démontré leur talent à vélo en gagnant des courses en les menant dès la natation, il existe un doute dans leur capacité à suivre Starky.

Sur papier, il ne fait aucun doute que Dreitz et Starky peuvent poser le vélo avec une avance de 5 minutes. C’est d’ailleurs la première fois que ces athlètes seront réunis.

La natation à élimination.

Comme toujours, Sebastian Kienele sera l’homme vulnérable dans l’eau. Lui qui a récemment démontré des progrès dans l’eau pourrait profiter de la densité et du port du wetsuit pour limiter les dégâts. Avec la principale et longue difficulté en milieu de parcours, il pourrait revenir plus rapidement que dans les éditions passées. Choses certaines, sa contre-performance de Mont-Tremblant est toujours en mémoire.

Javier Gomez et Jan Frodeno n’attendront personne, ils s’assureront de faire la sélection. À l’image de l’ITU, on peut déjà s’attendre à la formation de plusieurs trains.

90 kilomètres à l’usure… La course que Frodeno devra aller gagner.

La victoire de Javier Gomez à Mont-Tremblant a marqué les esprits puisque personne ne pensait qu’il allait tenir la distance.

Frodeno risque de reprendre le costume d’un Brownlee. Sur papier, l’allemand doit battre Gomez s’il est capable de prendre le contrôle de la course, il devra exploiter les failles de Javier, malheureusement, où sont-elles?

Gomez s’était retrouvé en difficulté dans les derniers kilomètres à Tremblant. Lui qui se spécialise en distance olympique devrait être juste sur la fin du vélo, Frodeno se devra de tenter d’éliminer Gomez à l’usure. Après son récent 4:08 à Frankfurt sur 180, difficile de croire que ce jeu pourrait se retourner contre lui.

Le darkhorse?

Michael Raelert, double champion du monde est pratiquement invisible lorsqu’il est en santé. L’allemand est de nature très spontanée et aime faire toute la course en tête. Est-ce que cela sera suffisant?

Le négligé?

Ironiquement, Sebastien Kienle est encore une fois le grand négligé, cela s’explique par le fait que face à la densité et des athlètes plus complets, il est devenu de plus en plus difficile pour lui de faire la différence à vélo. Enfin, on se rappellera qu’on disait déjà cela pour Kona… qu’il a gagné !

Tim Don…

Auteur d’une saison presque parfaite, celui qui s’amuse à faire des ironman à l’intérieur pourrait aussi causer la surprise. Tim a encore des restes de l’ITU, il s’accrochera au train en espérant tenir jusqu’à la T2…

La révélation?

Chaque année, ces championnats mettent en valeur une révélation, on se rappelle encore de Lionel Sanders (non partant) ou de Jeff Sydmonds et évidemment de Sebastian Kienle.

Et si c’était le tour du franco-allemand, Maurice Clavel?