Javier Gomez est un personnage mystérieux. Malgré ses nombreux titres mondiaux, on ne sait pas grand-chose de lui. Rares sont ceux qui connaissent le nom de son entraineur, l’espagnol n’est d’ailleurs pas très bavard, protégé par son entourage, impossible de faire son entrevue. Cela ne l’empêche pas de jouir d’une excellente réputation sur le circuit. Gomez préfère laisser parler ses jambes et c’est comme cela.
Repousser sans cesse l’impossible.
Le niveau en série mondiale est devenu si exigent que de nombreuses élites ont depuis longtemps abandonné l’idée de se présenter à toutes les courses allant jusqu’à rendre le classement mondial secondaire. Gomez n’a jamais été l’un de cela. Il a relevé le challenge sans dire un mot. Entre temps, ses adversaires tombent et alors que l’on pense que Javi finira par ralentir avec l’accumulation des courses, il revient encore plus fort allant gagner le Test Event de Rio.
Malgré la présence des frères Brownlee, Javier Gomez est déjà en bonne voie pour aller chercher un 5e titre mondial. Seuls Mola et Luis peuvent encore lui barrer la route.
Malgré tout, Javier Gomez est déjà le grand gagnant de la saison en ITU. Avec son billet en poche pour les prochains Jeux olympiques et la victoire au Test Event, Gomez a toujours ce fameux ascendant moral sur ses adversaires.
Il peut donc se diriger vers l’Autriche confiant et tenter à nouveau l’impossible, soit de conserver son titre de champion du monde en Ironman 70.3.
Il avait causé la surprise en 2014 à Mont-Tremblant en allant chercher la victoire devant les spécialistes de l’heure comme Jan Frodeno. Pour les spécialistes, la pilule était très difficile à avaler.
Ils voulaient tous refaire la course, comment on a pu le laisser rester avec nous à vélo? Est-ce qu’on a été trop respectueux?
Une histoire de Bluff? On se rappelle encore de nos discussions avec son entraineur, nous confiant que Javier ne pouvait pas faire autant de vélo que ces spécialistes (accumulant plus de 140 kilomètres en cap par semaine) et qu’il risquait d’être juste. Nous on croyait surtout que c’était les derniers kilomètres du semi qui allait lui faire le plus de mal. Pourtant, c’est justement à la fin qu’il décrochera Frodeno, avalant les kilomètres comme si de rien.
Est-ce que Gomez peut encore gagner? Par notre réalisme, on pourrait se dire qu’il vient faire plaisir à son équipe, soit Bahrain endurance 13… Avec Frodeno, Bozzone, Kienle, Reed, il pourrait se cacher dans une victoire collective déjà annoncée.
Mais Gomez a justement ce besoin constant de repousser les limites. En tentant à nouveau d’aller chercher la victoire en 70.3, il continua à ajouter des chapitres à son mythe.
Dans cette course, on a cette impression d’unification des titres et même si les spécificités sont très différentes, on ne peut que remercier l’espagnol de ne pas se cacher l’unique rendez-vous au quatre ans.
Oui, mais… il n’est toujours pas champion olympique… Et oui, on ne peut jamais se satisfaire de ce que l’on a déjà.
Javier a annoncé sur sa page facebook qu’il avait été malade en début de semaine mais qu’il allait faire son possible pour y être…info ou intox ?
« de nombreux élites »
« n’a jamais été un de ceux là »
Sinon très bel article, comme d’habitude. 😉